Marcel Petitjean et Ferrari à l’honneur chez RM Sotheby’s

En juin 2020, l’ancien pilote alsacien Marcel Petitjean mettait aux enchères, par l’entremise de RM Sotheby’s, une partie de la collection qu’il avait commencé à amasser depuis 1969. Cette première vente était composée notamment de Lamborghini (Miura P400, Espada, Countach ou encore Diablo), Maserati ou encore Mercedes-Benz. Mais aussi de Porsche, dont une 904 GTS, une vieille connaissance du pilote/homme d’affaires strasbourgeois puisque c’est sur ce modèle en particulier qu’il fit ses débuts en course de côte en 1968.

L’expérience ayant été concluante, Marcel Petitjean a donc renouvelé sa confiance dans la maison de ventes pour s’occuper de la vente de la seconde partie de sa collection, cette deuxième collaboration se concentrant à présent sur la marque Ferrari, et plus particulièrement sur les modèles routiers produits par la firme de Maranello sur une période de trente ans, de 1959 à 1989. Exception faite d’une réplique de la Ferrari F310 de Formule 1 « show-car » de 1996, dépourvue de moteur et achetée en 2010 par Marcel Petitjean au Musée de l’Automobiliste de Mougins (estimation entre 60 et 100 000 euros). En tout, ce sont 29 modèles qui seront proposés à la vente le 2 février prochain.

« Une voiture, on doit d’abord la rêver » (Enzo Ferrari)

Hormis une Mondial T de 1989 (estimée entre 30 et 50 000 euros), tous les autres lots de la collection Petitjean retracent l’histoire des Ferrari de route jusqu’à la mort d’Enzo Ferrari en août 1988. On retrouve tout d’abord des berlinettes iconiques de la marque au cheval cabré, avec un bataillon de 308 GTB et GTS, dont une GTB « Vetroresina » (le modèle le plus léger) de 1977, un autre modèle GTB de 1978 et dont le toit porte la signature de Michael Schumacher,  une GTS blanche de la même année un temps immatriculé par le Palais de Monaco, ou encore une GTSi de 1982 à restaurer, anciennement dans la collection Baillon et conservée par Monsieur Petitjean dans des conditions optimales de sorte à ne pas altérer son état.

Aux côtés de celles-ci, sont notamment à noter la présence d’un des 272 exemplaires produits de la Ferrari 288 GTO, datant de 1985. Estimé entre 2,4 et 2,6 millions d’euros, l’exemplaire en question a parcouru un peu moins de 7 000 kilomètres depuis sa sortie d’usine, et dispose de quelques options (et elles étaient rares à l’époque!) comme l’autoradio, l’air conditionné et les vitres électriques. Parmi les autres pièces d’intérêt proposées, il y a également cette 275 GTB/4 de 1966, le premier exemplaire fabriqué, qui a été exposé au salon de Paris cette même année par la Franco-Britannic Motors avant de servir de véhicule de démonstration par l’importateur puis d’être vendue au renommé chausseur parisien Charles Jourdan. Propriété de Marcel Petitjean depuis 1969, cette 275 GTB/4 est estimée entre 1,7 et 2 millions d’euros. Enfin, une 365 GTB4 « Daytona » de 1973 (est. 340-425 000 euros), deuxième main et possédant ses numéros de châssis et de moteur d’origine, passera elle aussi sous le marteau du commissaire-priseur.

Des lots pour toutes les bourses (ou presque)

Dans des budgets plus modestes, on pourra noter la présence dans le catalogue d’une Dino 208 GT4 de 1975 (35-50 000 euros), d’une 400i 1984 en version à boîte automatique (35-50 000 euros également), ou encore d’une rare GTB Turbo de 1986, version de la 328 dotée d’un V8 2.0 litres à turbocompresseur destinée à contrer la réglementation fiscale italienne qui imposait alors une TVA contraignante (doublée!) pour les moteurs d’une cylindrée supérieure à 2 litres. Produit à seulement 308 exemplaires, ce modèle est estimé lui aussi dans la même fourchette que les modèles précédemment énumérés, à savoir entre 35 et 50 000 euros.

En matière d’automobilia, sont à noter des sets de quatre jantes Borrani, avec et sans pneus, un lot de deux jantes Cromodora chaussées ou encore une auto pour enfant Harrington Daytona, singeant la 365 GTS4 et motorisée par un 110 centimètres-cubes et nantie d’une boîte automatique à trois rapports (estimée entre 20 et 30 000 euros). Nul doute que les bambins apprécieront!

D’autres belles pièces proposées dans le cadre de cette vente

Parmi les autres lots proposés en marge (NDLA : pardon pour le terme!) de la collection, on notera la présence d’une Fiat 8V Coupé de 1954 (estimée entre 825 et 925 000 euros), d’une autre formule 1, en l’occurrence une Renault R24 F1 conduite par Fernando Alonso lors des trois derniers grand-prix de l’année 2004 (350 – 450 000 euros) ou encore, pour rester dans le sujet Ferrari, d’une Meera S, un modèle unique carrossé par Michelotti sur la base d’une 400i, ceci à la demande de la famille royale d’Arabie Saoudite (estimée entre 90 et 110 000 euros). Enfin, les amateurs de rallye pourront être séduits par une Renault 5 Turbo 2 de 1983 dont le compteur n’affiche que 7 835 kilomètres (110 – 130 000 euros).

Comme cela avait déjà été le cas pour la première vente réalisée l’an dernier, tous les lots de la collection de Monsieur Petitjean sont proposés sans prix de réserve. Pour admirer les différents modèles proposés dans le cadre de cette vente parisienne, et éventuellement vous décider à vous y inscrire, vous pourrez faire le déplacement place Vendôme le mardi 1er février prochain entre 10 et 19 heures ou le lendemain, jour de la vente, à partir de 10 heures du matin.

Pour voir l’intégralité des lots et leurs descriptifs respectifs, vous pouvez vous rendre sur le site de RM Sotheby’s, à cette adresse.

Illustrations : RM Sotheby’s / Guillaume Cognet (merci à lui pour les quelques clichés fournis pour le sujet!)

Marcel Petitjean et Ferrari à l’honneur chez RM Sotheby’s 1

Marcel Petitjean et Ferrari à l’honneur chez RM Sotheby’s 2

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