Plusieurs pistes seront explorées pour diminuer la place du diesel sur nos routes. La première d’entre elles est « la mise en place en 2015 un système d’identification des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes » et non simplement en fonction de leur carburant. Sans indiquer quel sera ce moyen, il semble donc que le Gouvernement entende enfin ceux qui expliquent qu’un diesel récent est moins polluant qu’un véhicule essence (ou diesel) ancien. Ainsi le diesel ne sera pas forcément montré du doigt mais ce seront surtout les véhicules anciens qui le seront.
Pour autant le PM se défend de vouloir pénaliser les plus modestes (qui sont souvent ceux qui roulent dans des véhicules Euro 4, 3 ou antérieur). Pour montrer sa bonne foi, la prime « à la casse » (elle porte le nom de « prime de conversion » mais c’est équivalent) qui concerne pour l’instant l’achat d’un diesel neuf dans certaines zones seulement pourrait être élargie, même à l’achat d’un véhicule d’occasion. En effet nombreux sont ceux qui ne peuvent pas s’acheter un véhicule neuf mais qui pourraient passer par l’occasion pour avoir un moteur plus récent et moins polluant (et un véhicule plus sur en même temps).
Par contre la différence de TICPE (qui va se réduire au 1er janvier) ou un bonus/malus qui prendrait en compte les particules fines ne sont toujours pas à l’ordre du jour. « En France, le moteur diesel a longtemps été privilégié. (…) Cela a été une erreur, il faut progressivement revenir dessus avec intelligence et pragmatisme ». Nos constructeurs ont pourtant de très bons moteurs essence, des hybrides ou des électriques mais visiblement le Gouvernement considère qu’il faut y aller en douceur…trop peut-être.
Concernant le dispositif d’identification des véhicules dits polluants, rien n’a été donné comme moyen de les identifier. On le sait, la vignette verte a totalement raté son objectif tout en coûtant de l’argent et on pourrait donc aller soit vers un système de couleurs, sur les plaques ou plus probablement sur les vignettes d’assurances, en fonction des normes Euro X respectées. Mais cela pourrait être carrément via une lecture des plaques !
En effet, les systèmes de lecture des plaques à la volée existent (les portiques écotaxe en sont tout à fait capables par exemple) et il suffirait d’aller lire dans le fichier SIV (les immatriculations) pour avoir les indications sur le véhicule. En cas de pic de pollution avec circulation réduite aux véhicules Euro 5 par exemple, si un véhicule est pris en infraction, un PV pourrait être envoyé à celui qui aurait pris son véhicule. Pas sur que ce soit réellement peu pénalisant pour les plus modestes.
Source : AFP