Malcolm Bricklin rêve d’hydrogène

Si certains visent le rachat du réseau de Saturn, d’autres rêvent de reprendre à leur compte les concessionnaires de GM et Chrysler qui ont vu leur franchise annulée. C’est le cas de Malcolm Bricklin. Le fantasque entrepreneur souhaite y vendre des véhicules hybrides à hydrogène…

Malcolm Bricklin est une sorte d’aventurier de la vente automobile aux Etats-Unis. On lui doit les premières importations de la marque Subaru, mais aussi de Fiat, puis l’expérience Yugo. Il a aussi tenté de créer sa propre marque, qui aura produit un peu plus de 2.800 exemplaires de son seul modèle, la SV1 entre 1974 et 1976… Plus récemment, il envisageait la vente en quantité de véhicules chinois.

Aujourd’hui, il souhaite donc récupérer l’essentiel des réseaux que GM et Chrysler souhaitent abandonner pour y vendre ses « Visionnary Vehicles », qui fut il y a peu la société censée importer des Chery aux Etats-Unis. Ces véhicules visionnaires seront (seraient) des modèles achetés à GM ou Chrysler, puis passé dans les ateliers de la société (lesquels ???) pour y voir leur habitacle enrichi, et surtout leur mécanique doté d’un révolutionnaire système hybride à hydrogène.

Cekoidon ? Petite explication : ajoutez un réservoir d’eau, un système d’électrolyse, et vous injectez l’hydrogène et l’oxygène obtenus dans le moteur, en plus du carburant classique. Bricklin estime lui-même que cela permet de diminuer de moitié la consommation. Bien entendu, aucune explication sur l’origine de l’électricité nécessaire à l’électrolyse, ni sur le rendement du système, l’électrolyse étant par nature un processus très gourmand en énergie… L’idée n’est d’ailleurs pas sans rappeler ce qui était promis par Ronn Motors pour sa Scorpion.

Très ambitieux, Bricklin espère ainsi vendre 300.000 véhicules par an, vendus sous les marques « Visionnary Vehicles – GM  » et « Visionnary Vehicles – Chrysler »… Il compte présenter un prototype roulant d’ici à 90 jours, et va jusqu’à déclarer, en toute modestie qu’il « pense que c’est pour accomplir cette tâche qu’il a été envoyé sur terre »… après une telle déclaration, ce n’est plus une entreprise qu’il doit créer, mais une secte…

Source : Boston Herald

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