Malaisie, un nouveau constructeur national, et électrique ?

Après Proton et Perodua, le gouvernement malaisien envisage donc de donner naissance à un troisième « constructeur national ». Il s’agira cette fois-ci de soutenir une initiative privée, plutôt que de créer une entreprise public. Plusieurs pays ont déjà annoncé leur intérêt dans l’opération, dont le Royaume-Uni prêt à apporter son aide technologique. Le Qatar semble quant à lui prêt à investir plusieurs centaines de millions d’euros.

Le gouvernement devrait très prochainement annoncer ses choix, et deux constructeurs auraient été sélectionnés. Constructeurs, ou plutôt « constructeurs en devenir ». Les constructeurs japonais pressentis lors du lancement de l’appel d’offre ne semblent en effet pas faire partie de la sélection, qui comporte dont Elenvi Otomotif et Mimco (Malaysian International Motor Company).

Elenvi projette d’installer une usine dans le secteur de Negri Sembilan, et annonce un investissement de 5 milliards de Ringgit (1 milliard d’euros environ). La présentation du premier prototype serait attendue à l’automne prochain.

Dans l’attente de la décision, Mimco a déjà pris un peu d’avance et montre déjà des dessins de son premier véhicule. Le SUV Mimco Alif est signé par GFG (Giugiaro Fabrizzio & Giorgetto). On note que l’idée de signer le motif de la calandre par l’initiale de la marque est ici reprise, après avoir été employée par ItalDesign (ex-firme de Giugiaro) pour Vinfast. Outre ces dessins, Mimco anoncé déjà des caractéristiques : batterie de 95 kWh, 450 km d’autonomie et 230 km/h en vitesse maximale. 60 000 exemplaires par an seraient envisagés, dont 80% exportés. La production pourrait atteindre, d’après le plan, 160000 unités en 2025 avec l’ajout d’un second modèle plus abordable. Ce nouveau constructeur est l’émanation d’un consortium mené par Alam Perkasa Group, qui évoque également un investissement de 1 milliard d’euros.

L’avis de Leblogauto.com

Etats-Unis, Europe, Chine ne sont pas les seuls à s’activer sur le véhicule électrique. Les initiatives se multiplient dans de nombreux pays au marché et à l’industrie automobile en développement : Inde, Malaisie, Indonésie… Pour l’heure, la Russie semble le principal pays à l’écart de ce mouvement de fond.

(10 commentaires)

    1. ce n’est pas un problème d’avenir
      c’est un problème de timing

      le singe (constructeur) est sur une liane (thermique). Quand doit il lacher cette liane pour attraper la suivante (électrique), c’est à dire de savoir dans combien de temps la liane électrique serait elle assez solide pour pouvoir servir de support principal au constructeur. Pour le moment, cette liane électrique vaut environ 1 à 2%…

      quand on a les moyens de s’offrir fromage ET dessert, alors on prend les deux

      mais si on n’a pas autant de moyen, quoi privilégier dans l’immédiat? (se souvenir de Renault ayant investi dans l’élect il y a 10 ans, pendant que VW avait investi une somme similaire pour développer les TFSI et DSG)

      1. Je suis d’accord, l’histoire révèle que c’était trop tôt d’investir massivement dans la VE durant les années 2000-2010, mais ce n’était pas évident à l’époque, cela l’est plus pour la perspective des années 2020.

        1. Aujourd’hui, avec 10 ans de recul, c’est tellement évident que Carlos Ghosn s’était lancé trop tôt dans la voiture électrique. Mais à cette époque, qui étaient sceptiques face à cette décision?

          Carlos Ghosn avait fait un sans faute, d’un point de vue industriel, redresser Nissan, rembourser l’énorme dette, devenir super bénéficiaire, remonter Renault peu à peu. Ses décisions avaient toujours fait mouche. Quand il avait annoncé à grande pompe un investissement de 4 milliards dans la voiture électrique, et entendait vendre plus de 1.5 million de VE avant 2016, il n’y avait pas eu beaucoup de particuliers pour mettre en doute sa décision, ni non plus de participants à LBA à en faire de même. Et pourtant, il s’était trompé

          Alors avec modestie, avec une humilité, qui peut affirmer aujourd’hui que c’est vraiment le moment de se lancer dans la voiture électrique, en poussant les constructeurs à y mettre tous les moyens financiers disponibles pour être les premiers, les plus complets en offre, etc…? Rendez vous dans 5 ans pour les mea culpa???

          Les PDG de la trempe de Carlos Ghosn (Carlos l’industriel, pas le Carlos avec le doigt dans le pot), il n’y a pas 100 dans le monde. Il disposait d’une armée d’analystes, des résultats, des enquêtes, des bilans, des sondages, des relations dans le milieu économique et politique. Et malgré tout cela, il s’était trompé…
          Et nous ici, des lecteurs de leblogauto, de caradisiac, de bfmtv, on aurait une meilleure vision de l’avenir de l’automobile???

    2. Elle a un avenir grâce aux décisions politiques qui l’imposent à marche forcée
      le modèle industriel est il viable, ça c’est moins sur

  1. oh ! un SUV !

    « batterie de 95 kWh, 450 km d’autonomie »
    On ne peut pas dire qu’ils vendent du rêve coté efficience, sûrement mieux qu’un e-tron 55 quatro.

    Apparemment beaucoup d’investissements à droite à gauche pour devenir le futur Tesla. Malheureusement, Elon Musk restera celui qui a rendu la voiture électrique « raisonnablement envisageable » avant eux. Tous les autres ne seront que des potentiels numéro 2, qui devront lutter avec un charisme d’autant plus travaillé. Car en face il reste les poids lourd industriels et historiques.

    Beaucoup d’investissements qui iront sûrement principalement dans la construction de nouvelles usines. Pas certain qu’il en sorte une avancée technologique de tout cela.

    Si le Royaume Uni propose son aide technologique il serait intéressant de savoir par quel vecteur. Entreprises privées ou universités publiques…? Ce ne doit sûrement pas être une aide gratuite basée sur la solidarité entre pays qui roulent dans le mauvais sens. A défaut d’être resté totalement maître de son industrie automobile, cela permet de rester dans le coup de la R&D pour le R-U.

  2. C’est la guerre ! ils ont tous l’uniforme pour conquérir les marchés.
    Le français est un veau ( c’est le général qui l’a dit !) Donc ce genre de bagnoles: on va en voir un wagon tantôt. Il ne suffit pas de dire ça me désole, parce que les gens n’achètent qu’un prix . La mondialisation fait route ( elle est programmée ) et il va falloir encore revoir son train de vie à la baisse, parce que les patrons paient trop cher les ouvriers quand il n’y a pas de robots partout. Pour faire du moins cher que pas cher et être concurrentiel , il faut se déshabiller.
    Mon avis est ridicule parce que marginal, même sur le fauteuil de droite, j’aurais la honte de ma vie de m’asseoir dans tel engin.

  3. Demain sera meilleur, c’est promis avec l’électrique ! On aura indexé le prix du kWh au salaire moyen; Normal la fiscalité pétrole est à combler. Quand la batterie sera en charge, véhicule stoppé la consommation sera chiffrée , on promet que l’escroquerie effective avec les pannes programmées activées vaudra le coup au plan moral des diesels trichés . Avant de passer à l’automobile pour s’en convaincre,il est encore tôt, on voit dans l’industrie que les codeurs des moteurs électriques machines ont les pannes programmées. (obsolescence programmée pour révision obligatoire).Plus près de nous, le vélo électrique contient déjà les pannes effectives programmées. Le moteur à remplacer est autour de « 800 » qu’on annonce au cycliste. Il insiste un peu ( en connaisseur ) et demande formellement le moteur à remplacer pour le reprogrammer; réponse péremptoire : c’est impossible….et votre bicyclette est par miracle fonctionnelle très vite…
    à bientôt pour de nouvelles aventures. Le pigeon est une espèce protégée.

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