Réunion exceptionnelle du Conseil d’Administration de Mahindra
Le conseil d’administration de Mahindra & Mahindra (M&M) a tenu une réunion exceptionnelle pour examiner l’investissement dans SsangYong Motor Company et pour discuter en parallèle d’une éventuelle allocation en capital pour faire face à l’impact du COVID-19.
Plusieurs mesures ont été prises pour resserrer les normes d’allocation en capital et s’assurer que M&M reste solide pendant la crise actuelle et au-delà.
Nouvel investissement dans SsangYong Motor : Mahindra fait machine arrière
Pour rappel, en février dernier, l’indien Mahindra a annoncé qu’il avait l’intention d »investir 423 millions de dollars dans le redressement de SsangYong Motor, se donnant pour objectif que le constructeur sud-coréen atteigne la rentabilité d’ici 2022.
Arguant du contexte actuel de la crise sanitaire provoquée par le COVID-19, le conseil d’administration de Mahindra a néanmoins rejeté vendredi le plan d’investissement dans sa filiale SsangYong Motors. Ajoutant toutefois qu’il continuerait à soutenir toutes les autres initiatives non financières de l’entité.
Le conseil d’administration de Mahindra a examiné une demande de la direction et du syndicat de SsangYong pour une nouvelle injection de capitaux propres destinée à aider l’entreprise à financer 500 milliards de won coréens (406 millions de dollars) d’exigences financières au cours des trois prochaines années.
Après de longues délibérations, compte tenu des flux de trésorerie actuels et prévus, le conseil d’administration de Mahindra a décidé que la société ne serait pas en mesure d’injecter de nouveaux capitaux propres dans SsangYong et l’a exhorté à trouver d’autres sources de financement.
Une injection unique ponctuelle envisageable
Dans le but de permettre au constructeur automobile coréen d’avoir une continuité des opérations commerciales, alors qu’il explore en parallèle d’autres sources de financement, le conseil d’administration a autorisé la direction de M&M à envisager une injection unique ponctuelle de 40 milliards de won coréens (32,34 millions de dollars) maximum au cours des trois prochains mois.
Soutien de Mahindra aux initiatives non financières de SsangYong
En outre, Mahindra a déclaré qu’il ferait tout son possible pour continuer à soutenir toutes les autres initiatives non financières actuellement en place pour aider le constructeur automobile coréen à réduire les investissements, à réduire les coûts et à sécuriser les fonds.
Parmi ces soutiens figurent l’accès libre aux nouvelles plateformes de Mahindra telles que la W601, l’appui des programmes technologiques permettant de réduire les investissements de SsangYong, le soutien au programme de réduction des coûts des matériaux actuellement en cours, et l’aide apportée à la direction de SsangYong pour trouver de nouveaux investisseurs.
Le conseil d’administration de Mahindra a par ailleurs déclaré qu’il espérait que les salariés et la direction de SsangYong seraient à même de comprendre l’ampleur de la crise générée par le COVID-19, l’obligeant à prendre une décision aussi difficile.
Notre avis, par leblogauto.com
Mahindra a d’ores et déjà sauvé Ssangyong de la quasi-insolvabilité en 2010, mais malgré plusieurs tentatives, le groupe indien peine à relancer la santé financière du constructeur sud-coréen.
Depuis que Mahindra a acquis SsangYong en 2011, le constructeur automobile coréen a pu dégager des bénéfices avec son SUV Tivoli lancé en 2016, mais l’élan s’est vite essoufflé.
En 2019, SsangYong Motor a enregistré des pertes d’exploitation de 281,9 milliards de wons, en hausse de 339,3% sur un an, avec un taux d’érosion du capital atteignant 46,2%.
Malgré l’investissement de SsangYong dans le développement du nouveau Korando, le constructeur n’a pas réussi à augmenter ses ventes l’année dernière.
Selon les experts du secteur automobile, Mahindra ferait pression sur le gouvernement coréen pour que ce dernier soutienne le constructeur automobile en difficulté.
En janvier, Pawan Goenka, directeur général de Mahindra & Mahindra, s’est rendu à Séoul pour discuter des moyens de remettre la société déficitaire sur les rails avec Lee Dong-gull, président de la Korea Development Bank, le principal créancier de SsangYong Motor.
Sources : Mahindra , autocarindia.com, The Korea Herald, Reuters
« Pour rappel, en février dernier, l’indien Mahindra a annoncé qu’il avait l’intention d »investir 423 millions de dollars dans le redressement de SsangYong Motor, se donnant pour objectif que le constructeur sud-coréen atteigne la rentabilité d’ici 2022. »
Merci de ce rappel etant donne que le blog n’ avait pas parle de cette info.
Bon sinon, la situation ne m’ etonne pas. D’ une les indiens. bien qu’ ayant place leurs hommes aux postes-clefs, ne sont quasiment pas intervenus dans la gestion de la societe et ont continue a laisser les coreens en place gerer la boite n’ importe comment. Quattre exemples: ils ont accordes de fortes primes aux ouvriers malgre des pertes historiques, simplement pqrce qu’ ils s’ y etaient engages….Ensuite quand ils avaient du licencier, la direction s’ etait engagee verbalement a reembaucher quelques annees plus tard les licencies, a de meilleurs salaires, et ce malgre les pertes et la baisse des ventes…. Par voie de consequence, l’ outil industriel est ancien, en sur-capacite humaine et materielle. Enfin, SsangYong n’ avait pas de personnel technique (r&d) ou politique (bruxelles) en Europe. Comment donc etre bien informe dans ces conditions?
Deux, ils n’ ont pas profite des synergies reelles: si SsangYong voulait profiter des talents de Pininfarina, ils payaient le meme tarif qu’ une entreprise externe au groupe par exemple, ou bien Mahindra envisageait la distribution de ses propres vehicules par un reseau separe de SsangYong..Plus abherrant encore: Mahindra dispose d’ un centre de R&D en Europe, mais SsangYong n’ y avait pas acces….
Enfin derniere remarque: le dernier benefice ne fut pas du aux ventes de Tivoli, mais aux frais de licence que Mahindra a paye pour pouvoir utiliser les plateformes du Tivoli et du Rexton.
Chirac aurait dit : une gestion abracadabrantesque donc…
Euphemisme! Ils ont plus ou moins laisse tout le monde en place quand ils ont pris le controle de la boite…
http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20180916000163
Robert le retour. GREG , camarade , tu es bien plus compétent que la moitié des rédacteurs de ce site . La lecture de ton commentaire est significative.
Merci pour le compliment, mais je ne dirais pas plus competent, juste un peu mieux informe sur certains points isoles, sans plus 😉
Pas bon pour Peugeot Motocycles et les investissements à Mandeure ça 😮
Depuis 1997, la vie de ce constructeur n’aura pas été facile passant entre de nombreuses mains … celui qui mettra la main dessus a peut-être une belle opération à faire car « malgré tout », SsangYong possède un réseau de 800 points en Europe et un centre de pièces de détachées dédié aux Pays Bas.
Oui et non, le réseau n’est pas propre, il est intégralement multimarques, n’importe qui peut donc s’y intégrer. Quant aux centre de pièces détachées, cela coûte moins cher de construire le sien que d’intégrer et moderniser l’existant.