La métropole de Lyon emboîte désormais le pas – ou plutôt la roue – aux villes de Grenoble et Paris. Elle va en effet introduire dès 2020 une zone à faibles émissions (ZFE), au sein de laquelle les poids lourds et utilitaires les plus anciens seront interdits. Objectif : réduire la pollution.
La mesure doit être votée lundi par les élus de la collectivité.
La qualité de l’air, enjeu majeur de santé publique
Présentant le dispositif, David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon, a tenu à souligner que la qualité de l’air était un « enjeu majeur en termes de santé publique et d’attractivité ». Ce qui signifie en clair que la collectivité souhaite à la fois via sa démarche préserver la santé de ses habitants en tachant autant que faire se peut de diminuer la pollution pour éviter un déclin de sa population, voire même pour attirer de nouveaux arrivants.
Ces mesures visent à réduire de moitié dès 2021 le nombre d’habitants surexposés au dioxyde d’azote, un chiffre qui a d’ores déjà baissé.
Les voitures de particuliers en dehors du périmètre
A l’heure actuelle, il n’est pas prévu d’englober dans le dispositif les véhicules détenus par les particuliers. Il était « « hors de question de commencer en égratignant les revenus les plus modestes » s’est exclamé David Kimelfeld. Redoutant très certainement que les Gilets jaunes ne s’offusquent de telles mesures. Reste que parmi les membres du mouvement figurent notamment des responsables de petites PME, artisans, entrepreneurs qui ne disposent pas forcement de moyens suffisants pour pouvoir acquérir des véhicules répondant aux nouvelles normes. Pas si sûre, que les Gilets jaunes ne s’expriment pas rapidement à ce sujet.
Les vignettes Crit’Air de niveau 4 et 5 interdits à partir de 2020
A compter du 1er janvier 2020, les véhicules les plus anciens, porteurs de vignettes Crit’Air de niveau 4 et 5, ne pourront plus circuler ni stationner à l’intérieur d’un périmètre couvrant les villes de Lyon, Caluire-et-Cuire et Villeurbanne, ainsi que les territoires des communes de Bron et Vénissieux contenues à l’intérieur du périphérique.
Les contrevenants s’exposeront à une amende de 135 euros pour un camion, 68 euros pour un utilitaire. Au 1er janvier 2021, l’interdiction sera étendue aux vignettes de niveau 3. Au final, ce sont quelque 30.000 véhicules qui seront à terme exclus de la ZFE.
Des dérogations néanmoins prévues
Le dispositif prévoit cependant certaines dérogations. Lesquelles seront permanentes pour les véhicules d’intérêt général (secours, sécurité) ou ceux des handicapés.
Un délai est accordé jusqu’en 2022 pour certaines professions (BTP, transport frigorifique, etc.), afin qu’elles puissent renouveler leurs parcs.
Des dérogations temporaires pourront être accordés pour des chantiers tournages de film.
Aides à l’achat de véhicules propres
La Métropole a également prévu un budget d’un million d’euros, sur trois ans, en vue d’aider les entreprises – de moins de 250 employés et jusqu’à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires – à acheter ou louer des véhicules plus écologie-compatibles .
10.000 euros de subvention pourront par exemple être accordés pour un poids lourd roulant au gaz naturel.
Emissions de NO2 supérieures aux limites
Dans la Métropole de Lyon, plus de 60% des émissions de dioxyde d’azote (NO2) sont issues du trafic routier. Lesquelles se situent globalement en deçà des limites européennes.
Selon une étude, près de 48.000 habitants (sur 1,4 million dans l’agglomération) y étaient surexposés en 2016.
Les poids lourds et utilitaires légers transportant des marchandises pèsent la moitié de cette pollution routière, pour seulement un quart des kilomètres parcourus sur le territoire.
L’avis de Leblogauto.com
Reste tout de même que la ville de Lyon et sa périphérie sont connues pour sa pollution …. liée à l’industrie chimique. Il serait intéressant de comparer précisément le niveau d’émissions dues à l’activité industrielle de la « Vallée de la chimie » et celui de celles générées par le trafic routier. Histoire notamment de savoir si dans une région où l’industrie chimique procure emplois et recettes fiscales, certains pourraient trouver en camions et utilitaires un coupable bien idéal.
Elisabeth Studer avec AFP
Les bourgeois de Lyon exigent l’entre-soi. Les crasseux de la France profonde, périphérique n’ont qu’à rester chez eux, on ne veut plus les voir. Seule à être tolérée, la nounou qui vient en bus et le livreur de sushi en scoot.
c’est pas faux ! sans oublier le livreur Amazon 😉
Après pas sur que de copier les idées de la ville de paris soient la meilleur chose pour développer l’attractivité dans les grandes villes de province et attirer des nouveaux arrivants, sachant que 95% des gens souhaitent bouger, souvent pour avoir un loyer moins cher et à un prix raisonable
bisou aux ex employés de Majorette (Rilleux la Pape) qui ont perdu leur emploi au cours de ces 30 dernières années suite à la délocalisation de l’usine en Thailande 🙂
Le combat pour l’emploi est bien plus important que ces conneries sur l’environnement !
Dans le dernier plan aménagement des transport de l’agglomération Lyonnaise j’avais lu que la population avait augmenter de 10% sur seulement 5ans.
Soit une augmentation prévisible de 40% de la population sur 20ans, une vraie fourmilière. Les mesures actuelles seront sans doute très insuffisante d’ici 10ans d’autres viendront encore s’ajouter. Vous n’aurez pas fini de vous exclamer!
Le fameux couloir de la chimie à Lyon est situé au Sud de la ville. Les vents dominants ont plutôt une tendance Nord. Donc globalement la pollution est plutôt repoussée vers le Sud en temps normal. En conditions anticycloniques, sans vent, la pollution stagne sur la ville, et la chimie y participe comme tout le reste…
Je note avec délice que » les véhicules d’intérêt général » auront une dérogation pour polluer plus ! Faites ce que je dis mais pas ce que je fais !! Bel exemple !
-Par vent du nord c’est sans doute la ville de Givors, au sud de Lyon, qui ramasse le plus la pollution, mais il doivent pas être copain avec Lyon?
-Quand il n’y a pas de vent la pollution rayonne mais reste faible, lié aux contraintes anti-pollution imposées aux usines.
-Et quand le vent du SUD est fort, c’est la fête à la pollution, la grande torche de Feyzin fait parfois une immense flamme visible depuis la croix rousse (nord de lyon). Il parait que la pollution ne reste pas longtemps lié aux vents fort?
« un coupable idéal » exactement ça ! Même je dirais un bon coupable dans l’air du temps
A Lyon , ils vont supprimer les Entreprises les plus polluantes !!! Continuer comme cela , bientot , ils vont se plaindre les commerçants
en centre ville !!! L’ÉTAT adopte plus de taxes sur le dos des véhicules et en même temps , ne veut plus de véhicules en ville !! On est pas à une contradiction près… N’aller plus en ville , les commerçants vont réclamer des subventions !!! vive les centres commerciaux !!
sans parler du stationnement….comme par hasard, des maires inteligents se rendent compte qu’en suppriment le stationnement payant en centre ville, cela faire revenir les gens dis donc !! Et oui, même à paris, et ce n’est pas fini, de nombreux commerçants tirent la gueule ::
Faire suivre l’interdiction des vignettes 3, 1 an après les 4 & 5 c’est rapide !
Quand aux 30 000 véhicules cités c’est un mensonge. il s’agit là des véhicules immatriculés DANS la zone, pas des véhicules entrants.
L’Argus a fait une étude sur les vieux véhicules et, de manière surprenante, plus le revenu est bas dans une Zone et plus les véhicules sont agés !! Mais les décideurs sont trop occupés pour perdre 5 minutes à lire ce genre de prose..