L’UE propose des règles pour des batteries plus « vertes »

Vers des « exigences obligatoires » pour toutes les batteries mises sur le marché de l’UE

Dans un projet de règlement, la Commission européenne veut introduire « des exigences obligatoires pour toutes les batteries mises sur le marché de l’UE », qu’elles soient utilisées dans les voitures électriques, dans les téléphones mobiles ou dans l’industrie.

Ces exigences portent sur « l’utilisation de matières issues de sources responsables avec un usage limité de substances dangereuses, la teneur minimale en matières recyclées, l’empreinte carbone, la performance, la durée (…), ainsi que la réalisation des objectifs de collecte et de recyclage ».

Des mesures visant à atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050

L’exécutif européen affirme dans un communiqué que les mesures proposées « faciliteront la réalisation de la neutralité climatique d’ici à 2050 », objectif affiché par l’UE.

La Commission souhaite « stimuler l’économie circulaire » des batteries et « promouvoir une utilisation plus efficace des ressources dans le but de réduire au minimum (leur) impact environnemental ».

« À partir du 1er juillet 2024, seules les batteries industrielles rechargeables et les batteries de véhicules électriques pour lesquelles une déclaration relative à l’empreinte carbone a été établie » pourront être mises sur le marché.

Le taux de collecte des anciennes batteries devrait être porté à 70 % en 2030

Le taux de collecte des batteries utilisées par les particuliers devra être porté à 70% en 2030, contre 45% actuellement, pour une meilleure valorisation de leurs matériaux tels que le cobalt, le lithium, le nickel et le plomb.

Cadre pour faciliter la réaffectation des batteries

Enfin, « le règlement proposé définit un cadre qui facilitera la réaffectation des batteries de véhicules électriques afin de leur donner une seconde vie, par exemple en tant que systèmes de stockage d’énergie par batterie stationnaire, ou par leur intégration dans les réseaux électriques ».

Notre avis, par leblogauto.com

Il semble de plus en plus indispensable de recycler les batteries des voitures électriques pour pouvoir continuer d’affirmer à terme qu’il s’agit de véhicules  propres. Mais la collecte de matériaux réutilisables à partir de batteries au lithium-ion usagées reste  encore fastidieuse voire même risquée.

Des changements institutionnels plaidant en faveur de batteries conçues en fonction du recyclage et l’utilisation de robots pour automatiser le désassemblage, pourraient remodeler le recyclage.

Elisabeth Studer avec AFP

(10 commentaires)

  1. Ben… C’est très bien tout ça ! 🙂
    L’avenir, une fois débarrasser de la Covid-19 se présentera sous des meilleurs auspices.

      1. Plus qu’une taxe j’y vois surtout un protectionnisme vert. Vis-à-vis de la Chine par exemple.
        Au moins pour la partie de production de la batterie (la fabriquer au charbon, ça peut se comprendre pour lancer le marché mais c’est à corriger le coup d’après).
        Ecrire les règles du jeu pour que la lutte soit à armes égales, c’est leur job et ils le font. Bonne nouvelle.

        1. Et ça va jouer aussi en interne de l’Europe. Par exemple pour la batterie de la Zoé faite en Pologne donc au charbon.
          Les subventions à l’achat sont de l’argent public. Qu’elles corrigent des aberrations écologiques est une bonne nouvelle.

    1. @SGL : je regardais tout à l’heure en voiture cette présentation. Même si l’auteur du site est très partisan et pro-Tesla à 100%)(avec certaines raisons), il vient de descendre de ses certitudes avec un seul site d’analyse de la situation pour les VE.

      La suite de sa présentation est partiellement justifiée (car personne n’aime l’odeur du diesel), tantôt retombe vite dans des analyses partisanes, mais soit, cela reste intéressant.

      https://youtu.be/JdqVaHK9im8

  2. Ce qui serait à réguler c’est la manière dont les piles sont recyclables : sauf erreur, le nouveau système Tesla impliquera un démontage « structurel » de la voiture, c’est à dire probablement à un coût élevé lorsqu’il s’agira de changer de batteries. Sauf à jeter la voiture avec la batterie ?

    1. Vidéo du remplacement de la batterie de la ZOE
      https://www.youtube.com/watch?v=dbzW3HkU_RU
      On peut voir que la batterie est « simplement suspendue » à la plateforme par quelques vis. Elle ne participe pas à la rigidité du chassis. En fait, c’est juste la plateforme de la Clio dont on avait agrandi le tunnel central pour caser la batterie.

      Mais on peut aussi concevoir la batterie et la plateforme de telle manière que la batterie participe à la solidité du chassis, que le blister (qui contient les cellules li-ion) soit un élément de renfort du chassis

      https://abcmoteur.fr/wp-content/uploads/2014/09/Euro-NCAP-Renault-Megane-lateral.jpg
      Par exemple ici, un crashtest latéral. On voit que seul le côté gauche est déformée. La structure à gauche encaisse seul l’effort. A droite de la voiture existe aussi une structure, mais qui n’encaisse aucun effort dans ce cas là.

      Avec une batterie participant à la structure de la voiture, elle pourrait se comporter comme des poutres transmettant l’effort vers l’autre côté de la voiture, et donc moins déformation du côté gauche.

      Bref, la batterie de la ZOE, c’est grosso modo un coffre de toit rempli de piles rondes au lithium que l’on accroche sous la voiture. On pourrait rabattre les sièges arrières et mettre sa batterie dans le coffre que ça ne changerait rien pour le chassis

      Mais on peut aussi concevoir la batterie différemment, en faisant participer la batterie dans la structure du chassis. Et donc lors du démontage et remplacement de la batterie, il n’est pas nécessaire de démonter toute la voiture.

  3. Si les promesses de batteries au sodium solidee de la startup Innolith, avec une capacité de 1000 wh/ kg s’avèrent vraies, alors à la fois la question de réduction de poids et de propreté accrue sera résolue, mais pour quand ? Il faut que l’EU s’en mêle pour activer ces recherches !

  4. Oui, ce qui serait bien c’est que les pays consommateurs soient aussi les pays recycleurs.
    Parce que si c’est pour les envoyer se faire recycler en Afrique ou en Chine, autant balancer directement nos déchets de batterie à la mer.

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