Luca de Meo, l’actuel patron de Seat pourrait prendre les rênes de Renault, en remplacement de Thierry Bolloré. C’est en tout cas ce que laisse entendre Le Figaro. Le dirigeant répondrait en effet à bon nombre de qualités requises. Mais il n’est pas le seul, la short list des candidats qui seront présentés au Conseil d’Administration n’a pas encore été arrêtée.
Luca de Meo favori devant Patrick Koller ou Fabrice Brégier
Selon Le Figaro, Luca de Meo serait pressenti pour prendre la tête de Renault, Thierry Bolloré ayant été écarté le mois dernier. Une information relayée par plusieurs sources.
Le patron de Seat n’a pas souhaité commenter l’information. Néanmoins, le journal affirme qu’il serait vu comme favori, devançant Patrick Koller, le patron de l’équipementier Faurecia (en deuxième position selon Les Echos), et Fabrice Brégier, l’ex n° 2 d’Airbus.
La short-list pas encore arrêtée
L’épineuse mission de recherche du futur dirigeant de Renault a été confié à plusieurs cabinets de chasseurs de têtes. Lesquels n’ont pas encore ficelé le dossier.
Mais une short-list de 3 ou 4 noms devrait être bouclée « dans quelques semaines au maximum » est-il précisé. Puis transmise au comité de nominations du Conseil d’administration.
« Il s’agit de ne pas se précipiter, il est fondamental d’arriver à une décision consensuelle », laisse-t-on entendre de source proche de Renault.
Des critères de sélection bien arrêtés
Après l’éviction de Thierry Bolloré, Renault s’était donné quelques semaines pour dénicher le mouton à 5 pattes capable de relever le défi.
Les dirigeants susceptibles de répondre aux critères de sélection retenus ne courent pas les rues. Le constructeur souhaite trouver une personne tout à la fois reconnue comme un professionnel de l’industrie – si possible automobile – qui ait d’ores et déjà tenu les rênes d’une entreprise, qui soit capable de travailler à l’international, notamment avec l’Asie … tout en sachant écrire et discourir dans la langue de Molière. Ce dernier point étant d’autant plus important que le « candidat » devra dans la mesure du possible avoir l’habitude de se confronter aux exigences d’un état actionnaire. Rappelons en effet que l’Etat français possède 15 % du capital de Renault.
Le ministère de l’Economie insisterait pour sa part sur l’importance de recruter un patron charismatique afin de pouvoir repositionner le constructeur comme un groupe mondial.
Un profil international recherché
Jean-Dominique Senard, le président du constructeur automobile a quant à lui obtenu de l’Etat que le prochain patron du groupe Renault ait un profil international. Fin octobre, lors d’un entretien sur France Inter, le dirigeant a estimé que le futur directeur général du groupe, successeur de Thierry Bolloré, ne serait pas obligatoirement français. Déclarant que cela n’était pas « une absolue nécessité» , tout en soulignant que la recherche d’un nouveau dirigeant était toujours en cours.
Luca de Meo : l’homme de la situation ?
Face à de telles exigences, Luca de Meo pourrait apparaître comme l’homme de la situation. Répondant à tous les critères recherchés.
Atout non négligeable : il a su démontrer son efficacité en repositionnant la marque Seat, tâche d’autant plus dure que le secteur automobile est confronté à la nécessité de s’adapter aux nouvelles normes environnementales de plus en plus strictes, au moment même où la demande internationale est à la peine.
Seat : une dynamique commerciale et une rentabilité performantes
Alors que la marque Seat était donnée comme moribonde il y a près de 20 ans, ayant même frôlé le dépôt de bilan, sa dynamique commerciale est désormais très forte. Ses ventes ne cessent d’augmenter, faisant fi du ralentissement du marché.
Mieux encore, la rentabilité de Seat ne cesse de s’accroître, des modèles bien positionnés lui permettant d’accroître le prix moyen des véhicules. La marque est également dotée d’une dynamique produit très forte, lançant plusieurs modèles chaque année.
Luca de Meo a pu également démontré sa créativité et son audace en lançant la marque sportive Cupra.
Luca de Meo en faveur d’une internationalisation de Seat
Alors que Renault et l’Etat actionnaire souhaite repositionner le constructeur français comme un groupe mondial, Luca de Meo souhaite mettre l’accent sur l’internationalisation de Seat.
La marque espagnole va ainsi lancer une grande offensive en Amérique Latine, profitant de sa culture hispanique pour s’y faire une place. Tout en lorgnant une cible de choix : la Chine .
L’avis de Leblogauto.com
Luca de Meo aura su tirer partie de la remise en cause du modèle de management très hiérarchique qui prévalait jusque là au sein du groupe Volkswagen, consécutive à la crise du dieselgate qui a secoué la maison mère de Seat. Il aura pu ainsi démontrer ses capacités à tirer son épingle du jeu … voire à louvoyer – au sein d’un géant automobile secoué par un scandale … Le tout dans un contexte politique fort, l’Etat allemand n’étant jamais bien loin du géant automobile d’outre Rhin.
Des qualités qui pourraient être fort utiles pour redresser la barre de Renault, chahutée par l’affaire Ghosn, laquelle a exacerbé les tensions entre le constructeur français et son allié Nissan. Le tout dans un contexte très politique avec l’Etat français.
Sources : Le Figaro, La Tribune, Les Echos
De Meo a beaucoup de qualités, mais c’est plutôt un homme du marketing qu’un dirigeant pur et dur.
Après, sa désignation enverrait un beau signal, car ce serait le premier non-français à la tête d’un groupe automobile français. Et rien que cette idée me plait.
Euh… Tavarès qui dirige le groupe auto français PSA est portugais, il me semble… 😉
Linda Jackson dirige Citroën (ok pas à la tête du groupe mais DG de la marque).
Louis C. Camillieri, malto-égyptien, chez Ferrari. Sans oublier l’anglais Mike Manley chez FCA.
Oups mal réveillé ce matin, on ne parle que d’entreprises françaises.
Sinon, il y avait Lindsey Owen Jones chez L’Oréal aussi.
Non, franco-portugais : si tu veux tout savoir, on lui a aimablement « recommandé » de prendre la nationalité française si il voulait espérer faire carrière, c’est dire…
C’est marrant parce qu’il est décrit comme chef d’entreprise portugais et non franco-portugais.
https://www.google.com/search?q=carlos+tavares&rlz=1C9BKJA_enFR752FR752&oq=carlos+tavares&aqs=chrome.0.69i59l2j69i60.7288j0j7&hl=fr&sourceid=chrome-mobile&ie=UTF-8
Ou là :
https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/le-prochain-directeur-general-de-renault-ne-sera-pas-forcement-francais-1788435.html
@zafira500 : ou là : https://www.leblogauto.com/2019/10/le-futur-directeur-general-de-renault-pas-necessairement-francais-senard.html 😀
@Thibaut Emme
Flûte, j’aurais dû commencer par là. Je vais devoir m’auto-flageller maintenant. ?
@greg : c’est l’autre Carlos à qui on a dit (Schweitzer entre autres) de prendre la nationalité française avant d’être nommé à la tête de Renault.
Carlos Tavares n’a pas la nationalité FR sauf erreur même s’il a fait sa scolarité au Portugal dans un lycée français puis est venu en FR à 17 ans pour ses études.
Homme providentiel? Y’a que les constructeurs français ou italiens qui attendent cela. Alors chez VW, le PDG était très présent dans les médias au plus de la crise. Là il est discret. Vous connaissez celui de Toyota, Honda, Suzuki, Ford? Carlos et Carlos c’est la télé réalité de l’auto … toujours prompts à faire parler d’eux. Ils se comportent comme des divas. Ben gérer la diva en pleine chute c’est compliqué et Renault en sait quelque chose. Si la diva vous remet un groupe d’aplomb … elle vous le flingue en fin de carrière. Pour PSA j’ai peur!!!!
Homme providentiel? Donc les femmes n’ont pas le droit de diriger un groupe? Il me semble qu’une femme postule aussi pour ce poste?
Ne t’en fais pas, PSA a connu moult dirigeants successifs tous aussi irremplaçables les uns que les autres et pourtant ils sont toujours là. Quant à Renault le meilleur dirigeant sera celui qui cessera de ne penser qu’aux marges lorsqu’un nouveau modèle sera commercialisé.
Il y a eu aussi des dirigeants PSA qui ont été trop frileux pour l’ouverture industrielle au monde, sans doute freinés par la famille Peugeot, il est vrai. Le talon d’Achille de PSA aujourd’hui, c’est la trop grande dépendance au marché européen, malgré Tavares. De ce point de vue, la fusion avec FCA, faute de mieux car il n’y a plu beaucoup de choix (!), est une bonne chose. Cependant l’Asie reste problématique pour le futur groupe franco/italien, peut-être aussi l’Afrique. Ces deux zones sont incontournables à mon avis pour l’avenir.
Des Diva(s) comme nos deux Carlos, je peux vous dire que beaucoup nous les envient (enviaient pour celui de Renault). Mais il est vrai que la succession est toujours délicate et a été précipité chez Renault probablement par manque d’anticipation aussi. PSA devra en tirer les leçons au moment de la succession de C.Tavares (Renault a souvent eu 10 ans d’avance sur Peugeot dans bien des domaines, les pires comme les meilleurs). Ceci étant dit pour un petit pays comme la France (mais grand dans le monde!) si la fusion FCA/PSA réussit si on ajoute l’Alliance (Renault/Nissan/Mitsubishi) on ne sera pas très loin du 5eme des ventes mondiales dans lesquelles nos deux groupes sont impliqués. A méditer pour les jamais contents et ceux qui ne savent qu’être pessimistes.
@bzep. Nous les envient? VW? Toyota? Honda? BMW? Ils ont envie de recruter un des deux Carlos? Il n’y a que l’actionnariat de FCA qui envie les deux Carlos … un peu mince!
GM avait essayé de débaucher Carlos Ghosn il y’a quelques années 😉
Clothilde Delbos est aussi candidate d’après ce que j’ai entendu dire.
Ca ressemble surtout à une forme d’aveu : les japonais de chez Nissan ne respectent plus les français depuis longtemps, alors on leur met un interlocuteur étranger, en espérant que celui-ci les mettra rapidement au pas.
Renault, en tant qu’actionnaire principal, a cumulé les erreurs de management avec Nissan (légalement sa filiale), pas étonnant que les japonais en profitent.
Ils n’ont jamais su faire preuve d’autorité, alors que c’est une des bases même du capitalisme.
Leur situation est à comparer avec celle des dirigeants de FCA qui arrivent à sauver leur groupe moribond et à en garder en partie le contrôle.
Chez FCA, au moins ils savent gérer une relation capitalistique.
@ Tesla
Tu crois vraiment à ce que tu déballes ?
» Nissan filiale de Renault « …..
» FCA qui arrivent à sauver leur groupe moribond »
Je te conseille de t’informer et de lire la presse Japonaise .
Je te conseille aussi d’aller au Bresil et USA pour constater par toi-même si FCA est un groupe moribond….
Faut sortir de ton hexagone !!!
@AVENUE
C’est ce que je dis souvent dans mes interventions! Il ne faut pas se limiter à l’hexagone. FCA est très présent aux Amériques avec des gammes complètes. Aux USA, Fiat ne vend pas que la gamme 500, Alfa Giulia, Alfa Stelvio mais les Ducato, Doblo sont vendus aux USA et Canada sous le nom de RAM. Seulement aux USA, FIAT vend 100000 exemplaires de ces deux modèles sous le nom de RAM …
haaa ces atermoiements français ou pas français, on comprend mieux :
les gilets jaunes
Tesla en Allemagne et pas à Saclay…
Bon on est 60 millions sur 6 milliards les autres devraient savoir faire sans nous…
Chez nous on préfère pinailler sur le 3 ieme chiffre après la virgule, quand tout le monde s’occupe des unités.
Oh vous savez les investissements vont et viennent, les allemands ont Tesla aujourd’hui nous avons eu Toyota. Francfort devait damer le pion à Paris quant à l’installation des banques et finances par rapport au Brexit, il en a été tout autrement. Le dernier béton d’ITER vient d’être couler en France 20 milliards d’investissements qui réunissent les plus grande puissances de la planète. En matière de haute technologie (espace, aérien, armement, énergie, numérique, transport…) la France n’a certainement pas à rougir. L’Allemagne est une puissance industrielle mais moins une puissance de recherche et encore moins une puissance politique. C’est pour cette raison que l’un comme l’autre sont complémentaires et non concurrentes.
c’est pas un homme providentiel qu’il faut,
mais une startégie !
revenir sur l’image de marque Renault associée par tout dans le monde aujourd’hui aux « modeles bas de gamme » et qui s’est détériorée au fur et à mesure de la montée de Dacia (dont beaucoup de modeles affichent à l’etranger le logo Renault…!),
et sur un manque d’innovations techniques et technologiques de la marque qui prend (face aux corréens entre autres), un retard considérable. Alors qu’on avait NISSAN qui aurait pu etre le leader à suivre on a fait baisser le nippon (avec des moteurs dci ou une qualité de finition en baisse), surtout avec la gamme niponne et leurs modéles réputés en Suv, 4X4 et sportives légendaires. !
ca ete du gachis !
Oui c’est comme avoir un homme providentiel pour entrainer l’équipe de France… L’entraineur, si tu lui mets des chèvres, il ira pas loin
« L’Allemagne est une puissance industrielle mais moins une puissance de recherche et encore moins une puissance politique. »
Et pourtant elle dicte sa loi aux autres pays européens, y compris la France.
en résumé Merkel a réussi la ou l’autre à échouer !! à méditer ……
Avec la fusion PSA FCA qui se profile il n’aurait pas plutôt envie de retourner chez Alfa Romeo ??? 😀