Lotus Type 66 : pour pistards nostalgiques

Les voitures de course type barquette chez Lotus, c’est une vieille histoire, depuis la Mark 9, la Eleven, les 26C, Type30, etc. Voici désormais la Type 66 dévoilée à « The Quail, A Motorsport Gathering » qui fait partie de la « Monterey Car Week ». Cette Type 66 sera produite à uniquement 10 exemplaires qui coûteront donc très cher.

Officiellement, cette Type 66 est un « projet égaré ». Colin Chapman avait des vues sur la Can-Am et a demandé à Geoff Ferris, designer de Lotus de l’époque de faire le projet Type 66. Ce projet est resté à l’étape des dessins techniques et a été oublié. 53 ans après, Lotus a décidé de rendre tangible cette voiture. Et si elle ne sera produite qu’à 10 exemplaires, c’est en référence au nombre de courses que cette Type 66 aurait dû courir en 1970.

C’est un beau roman, c’est une belle histoire…

Voilà pour la belle histoire de mercatique. Plus prosaïquement, cette Type 66 sera mue par un V8 Lotus « réimaginé ». Evidemment, elle a été présentée dans une livrée mythique pour Lotus (celle des Formule 1 de l’époque). Et on ressort le narratif en indiquant que ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans Clive Chapman, fils du fondateur et Directeur Général du « Classic Team Lotus » qui gère l’héritage de Lotus. Et pour en rajouter une couche, Emerson Fittipaldi était spécialement invité par Lotus. Il aurait sans doute conduit cette Type 66 si elle avait été construite pour 1970.

La voiture est conforme aux normes de sécurité moderne de la course. On n’est plus en 1970. La coque est en carbone, le réservoir prévu pour la piste et un arceau protège le pilote en cas d’accident. L’aérodynamique a été revue et peut générer plus d’appui à pleine vitesse que ne pèse cette voiture. Evidemment, les moyens modernes ont été utilisés pour finir de concevoir la Type 66 : 1000 heures de CFD (conception sur ordinateur).

Selon Lotus, cette Type 66 est performante comme une GT3 moderne, et sur certains circuits comme Laguna Seca, Silverstone, Fuji et Spa Francorchamps, elle serait même plus performante. Cela demande une confirmation sur la piste évidemment !

Techniquement, Lotus a développé un V8 « push-rod » (ou à poussants) conforme à l’époque (et non un double arbre à cames). La puissance est de 830 chevaux à 8 800 tours/min. Mais tout n’est pas d’époque puisque Lotus utilise des pièces en aluminium forgé. Cela permet au couple d’être « camionnesque » avec 746 Nm à 7 400 trs/min. Référence à l’époque des 60’s et 70’s, 8 trompettes d’admission d’air bien brillantes dépassent à l’arrière.

Notre avis, par leblogauto.com

Depuis quelques années, les marques historiques se tournent volontiers sur leur passé. Ici, Lotus nous sort un projet mort-né du placard, l’enrobe de belles histoires (vraies ou pas vraies) et nous vend le tout un bon paquet d’euros. Enfin nous vend…à 10 heureux et riches veinards. D’ailleurs ne cherchez pas, tous les exemplaires ont déjà été commandés.

Chacun sera sans doute dans une livrée historique de Lotus. Cet exemplaire rouge et doré est très beau. Mais ce n’est pas leblogauto.com qui l’a acheté.

Un commentaire

  1. Elle est clairement typée Can-Am ! Ça saute aux yeux. Est-ce que le V8 est atmo ?
    Une vraie voiture de course qui pourrait s’engager sur des épreuves historiques.

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