Il s’est écoulé beaucoup d’eau sous les ponts chez Lotus depuis l’ère Dany Bahar. Exit les rêves de grandeur et la volonté de lancer de nouveaux modèles à tout bout de champ. Place depuis à Jean-Marc Gales, qui a imposé une vision tout autre pour redresser les comptes de la marque anglaise. Et avec succès semble-t-il!
Les comptes de Lotus sont en effet en train de quitter le rouge pour repasser dans une des couleurs de son logo : le vert. Battant sous pavillon chinois depuis peu, la firme vient de publier un résultat EBITDA (comprenez grossièrement résultat d’exploitation) positif, de 2 million de Livres Sterling sur l’année fiscale 2016/2017. A comparer avec la perte de 16,2 millions de Livres sur la même période l’an passé.
De même, le résultat avant impôt passe de -41,2 millions de Livres à -11,2 millions sur la même période. Ce qui laisse augurer d’un retour à des chiffres positifs pour le prochain exercice fiscal. Pour arriver à ce spectaculaire redressement, Lotus s’est appuyé sur ses modèles phares que sont l’Evora, l’Exige et l’Elise, sans chercher à développer de modèle entièrement nouveau dans l’immédiat. En revanche, la marque a étendu son réseau, passant de 138 distributeurs en 2014 à 215 à ce jour.
Les comptes de Lotus, bientôt en British Racing Green ?
Jean-Marc Gales, aux commandes de Lotus depuis 2014, se félicite bien sûr de ce revirement et précise que « ce retour aux profits et surtout aux revenus permet aujourd’hui à Lotus de s’affirmer comme une entreprise durable et auto-suffisante ». Bien entendu, on pourra reprocher à la marque ses multiples déclinaisons autour de la gamme déjà existante, et notamment les innombrables déclinaisons plus ou moins limitées de l’Elise et de l’Evora. Mais celles-ci, conjointement à une politique stricte de réduction des coûts, ont contribué à remettre la marque à flot.
Et pour l’avenir ? Il passera d’une part par le renouvellement de l’Elise prévu pour 2020, puis par celui de l’Evora. Quant à l’arrivée du SUV ‘light is right’, celle-ci devrait intervenir d’ici quatre à cinq ans. Et avec la récente prise de pouvoir de Geely, on peut s’attendre à tout même si l’heure reste à la prudence. Comme le dit l’adage : petit à petit…
Source : Lotus Cars
Ilustrations : Lotus Cars