Lotus Emira : les adieux au thermique

Venant remplacer d’un coup d’un seul les Elise, Exige et Evora, l’Emira perpétue la tradition des modèles dont le nom commence par la lettre E chez la marque anglaise. Affichant une ressemblance (très) marquée avec l’hypercar électrique de la marque, l’Evija, la nouvelle venue marque le chant du signe des moteurs thermiques pour Lotus.

Type 131

Le type 131 (puisqu’il s’agit du cent trente-et-unième châssis de la marque) a été présenté hier soir dans le cadre d’une vidéo en direct sur la page Facebook du constructeur. Reposant sur l’une des quatre plateformes de Lotus, baptisée Sports Car Architecture, l’Emira s’est dévoilée au public sous un ciel couvert. La présentation a d’ailleurs failli être perturbée par une averse tombée quelques minutes avant que la nouveauté du soir ne fasse son apparition… Alors, reveal pluvieux, reveal heureux ?

Ramassée, l’Emira mesure 4,41 mètres de long, 1,90 mètre de large et 1,23 mètre de haut pour un empattement de 2,58 mètres. Ses jantes de 20 pouces de diamètre chaussent des Goodyear Eagle F1 Supersport, une monte remplacée par des Michelin Pilot Sport Cup 2 si l’acheteur opte pour le Lotus Drivers Pack, qui comprend d’autres éléments destinés à renforcer le tempérament sportif de la voiture.

Weight is right

Esthétiquement, l’Emira emprunte beaucoup à l’Evija pour ce qui est de la partie avant et de la poupe, mais n’en oublie pas pour autant le trio qu’elle remplace, avec le becquet arrière qui naît dans les ailes arrières. L’arrière arbore également un diffuseur massif ainsi que des écopes rappelant les tuyères de sa grande soeur Evija.

Inspiré selon Lotus par le cockpit de l’Esprit première du nom, l’intérieur s’embourgeoise avec des sièges électriques réglables sur 4 axes (des sièges sports réglables sur 12 axes étant disponibles au catalogue des options), le démarrage sans clé, les capteurs de stationnement à l’arrière, les rétroviseurs électriques ou encore le régulateur de vitesses installés de série. Un bon niveau d’équipement qui se ressent sur le poids de la bête, de 1 405 kilogrammes dans sa version de base selon Lotus.

V6 japonais et 4 cylindres allemand au programme

Au registre des options, le Lotus Drivers Pack ajoute à cet équipement déjà bien garni des sièges réglables sur 12 axes, ou encore un système de launch control. Quoiqu’il en soit, l’Emira se veut fonctionnelle et accueillante, avec de nombreux rangements dans l’habitacle, un espace de 208 litres derrière les sièges et un coffre d’une capacité de 151 litres.

Deux motorisations sont au programme. On retrouve d’une part le V6 3.5 litres à compresseur d’origine Toyota déjà connu sous le capot de l’Evora et de l’Exige, et d’autre part un 4 cylindres turbocompressé 2.0 litres de provenance AMG, dont l’admission et la ligne d’échappement ont été pour l’occasion revues. Si la puissance exacte de chaque bloc n’a pas encore été révélée, la firme d’Hethel promet déjà entre 360 et 400 chevaux, un 0 à 100 km/h abattu en moins de 4,5 secondes et une vitesse de pointe de 290 km/h. Et le bloc le moins polluant affichera un niveau d’émissions de Co2 en deçà de 180 grammes par kilomètre. Enfin, question boîtes de vitesses, l’Emira pourra recevoir au choix une boîte de vitesses mécanique ou une automatique double embrayage, mais uniquement en version motorisée par le V6 Toyota. La version dotée du 4 cylindres AMG sera de son côté privée de la boîte mécanique.

Déjà disponible en précommande (certains ayant d’ailleurs réservé leur exemplaire avant même la présentation d’hier soir), l’Emira fera ses grands débuts en public dès demain lors du Festival of Speed de Goodwood. Lotus annonce un tarif d’entrée de gamme inférieur à 60 000 livres (soit environ 72 000 euros), et des livraisons à compter du printemps 2022 pour les versions équipées du moteur Toyota (dont une édition spéciale de lancement). Les acheteurs optant pour le bloc AMG devront quant à eux patienter quelques mois supplémentaires pour récupérer leur exemplaire.

Source : Lotus Cars

Illustrations : Lotus Cars

(15 commentaires)

  1. Avec le titre j’ai cru que Lotus sortait une version électrique!

    le 4 cylindres AMG doit être plus léger que le V6 Toyota? parce 1450 kg, on s’écarte quand même du « light is right »! c’est plus ou moins le poids d’une 911?

        1. C’est le poids de l’Evora parce qu’il s’agit très probablement d’une Evora recarrossée !
          Pour une dernière thermique avant l’électrique, pas besoin de reconcevoir un nouveau châssis 🙂

          Sinon elle est belle, mais c’est lourd en effet…

    1. S’il s’agit d’une 2+2 comme l’Evora, ça va encore. Une F-type avec seulement 2 places pèse 200 kilos de plus

      1. Ce n’est pas une 2+2 mais une stricte 2 places. Jaguar n’a jamais été une référence « light is right » contrairement à Lotus.
        Ce n’est pas parce qu’une Chiron frôle les 2 tonnes que c’est un poids normal pour une 2 places. Sans partir sur les radicales Caterham ou Secma, les concurrents savent faire des 2 places plus légères, il n’y a qu’à voir l’A110 ou la MX-5.

  2. « Venant remplacer d’un coup d’un seul les Elise, Exige « , il est loin le poids d’une barquette et le moteur de roturier pour propulser tout ça comme un missile à un prix contenu.
    Ils auraient dû travailler avec Renault sur l’Alpine au lieu de cath’

    1. Le prochain coupé électrique Alpine est conçu en partenariat avec Lotus … normalement. Dixit Alpine. Une déclinaison Lotus existera.

  3. Très belle auto. Bien proportionnée. Bel intérieur. Quant au poids comment y échapper avec toutes les normes actuelles et les désirs des acheteurs. Cela laisse le champ libre pour sortir des versions plus extrêmes. Histoire de créer des autos qui prendront de la valeur avec le temps.

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