Londres tente de rassurer Toyota sur le Brexit

Lors d’une visite de Hunt sur le site de Toyota lundi, après une rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe à Tokyo, le diplomate que le Japon détenait au Royaume-Uni de nombreux investissements employant des centaines de milliers de personnes. Ajoutant que son pays souhaitait que cette « coopération solide » perdure.

Rappelons que Toyota construit les modèles Corolla et Avensis à Burnaston, sur le territoire britannique. La société a par ailleurs annoncé son intention de construire un nouveau véhicule pour Suzuki à Burnaston.

Impact majeur sur l’usine de Burnaston prévenait Toyota en 2018

En septembre 2018, lors d’un entretien accordé à la BBC, Marvin Cooke, directeur de l’usine Toyota de Burnaston, avait déclaré que le site – qui emploie près de 3000 personnes – pourrait être sévèrement impacté par une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord.

Comme les autres constructeurs, Toyota s’appuie sur la méthode de production « juste à temps », utilisant des composants importés de plusieurs pays dans l’Union européenne. Un échec à parvenir à un accord sur le retrait britannique de l’Union européenne pourrait alors avoir un impact majeur.

Marvin Cooke avait alors estimé que si le Royaume-Uni quittait l’Union européenne à la fin du mois de mars 2019, la production de l’usine devrait être. Interrogé sur la durée d’une éventuelle interruption, il avait ajouté qu’il était impossible de prédire et que cela pourrait durer des heures, des jours, des semaines ou même des mois.

Le directeur de l’usine avait alors ajouté que l’introduction éventuelle de droits d’importation et d’exportation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne « ajouterait des coûts permanents » aux activités de Toyota. Selon lui, une telle situation devrait réduire le nombre de voitures fabriquées au Royaume-Uni, et avoir des impacts négatifs sur l’emploi.

Investissement majeur de Toyota en 2017

En mars 2017, le constructeur avait annoncé un investissement de 240 millions de livres pour adapter l’usine de Burnaston à la plateforme modulaire TNGA sur laquelle repose tous les nouveaux modèles de la marque. Cette décision d’investissement aurait été prise après avoir reçu du gouvernement britannique les mêmes assurances que celles offertes à Nissan.

À l’automne 2016, le gouvernement britannique avait promis au partenaire de Renault d’œuvrer pour conserver un accès au marché unique, maintenir des investissements dans la formation et conserver la compétitivité de l’industrie automobile britannique.

Honda et Nissan déjà en retrait

Le Japon est l’un des principaux investisseurs étrangers du Royaume-Uni, construisant des voitures et d’autres produits dans un pays qu’il considérait comme une passerelle vers le marché européen élargi.

La décision de britannique de quitter l’UE a fait craindre à Londres que les entreprises japonaises déplacent leurs activités ailleurs dans le cas où le commerce exempt de droits de douane avec le reste du bloc européen prendrait fin.

Honda a d’ores et déjà annoncé la fermeture de son usine britannique près de Swindon d’ici 2021, tandis que Nissan a annulé son projet d’assembler son SUV X-Trail dans son usine de Sunderland, dans le nord-est de l’Angleterre.

L’avis de Leblogauto.com

le Royaume-Uni va avoir tout de même bien du mal à rassurer Toyota, l’imbroglio actuel et l’absence d’accord n’était pas fait pour rassurer. Reste que si le constructeur japonais réduisait la voilure sus ses implantations britanniques, l’économie du Royaume-Uni en serait fortement impactée, y compris en terme d’emplois.

Sources : Automotive News , BBC

(10 commentaires)

    1. Valenciennes, l’Usine la plus rentable du groupe Toy au monde.

      Et Nissan produira à Sandouville ? Et Honda veut pas venir dans le nord de l’Italie ?

      1. si cette usine était si rentable, alors pour quelles raisons Toyota avait investi pour construire les usines suivantes dans les autres pays européens au lieu de s’installer à côté de celle à Valenciennes. On peut citer des usines de moteurs, de boite de vitesse….ou tout simplement l’usine fabriquant les Aygo, en Tchéquie.

  1. Donald Tusk avait lâché qu’il n’était pas envisageable que le Royaume-Uni sorte de l’Europe. Comme c’est lui qui mène les négociations pour le compte de l’Europe, et que Theresa n’a aucune envie du Brexit, de même que la plupart des parlementaires britanniques, vous comprendrez que c’est du cinéma qui dure depuis plus de deux ans maintenant.
    Faut juste faire attention d’éviter de faire hurler les british le vendredi soir au pub. Ils pourraient se vexer, et quand l’anglais se vexe, ça peut faire mal.

  2. Une petite relecture de l’article ? Au moins un mot oublié s’y cache, et quelques fautes (de frappe, j’imagine) également.

    J’aime bien la tournure de la dernière phrase « l’économie en serait fortement impactée, y compris en terme d’emploi » alors qu’il me semble que c’est l’impact direct et premier d’une « réduction de voilure » ? (il y a sûrement d’autres impacts, sur la balance commerciale, peut être, sur le savoir-faire,.. mais là, on parle d’emplois directs et indirects, non ?)

    bonne soirée à tous.

  3. Londres cherche surtout à se rassuré que le BREXIT va être bénéfique pour eux, surtout oui. Hélas, les indicateurs ne vont pas dans ce sens

  4. les conséquences logiques de la stupidité du brexit….
    et ca ne fait que commencer pour l’economie britannique .

    1. Un réferendum basé sur des mensonges, voilà à quoi cela mène.
      Aujourd’hui, une majorité d’Anglais s’en « mordent les doigts » et voudraient bien revenir dans l’UE.

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