L’examen des VTC est trop dur. Vraiment ?

C’est en tout cas ce qu’estiment certains professionnels du secteur. Pour autant faut-il le rendre plus simple ?

Le secteur recrute fortement depuis plusieurs mois. Mais, depuis la loi Grandguillaume de décembre 2016, les chauffeurs de VTC ou LOTI (Loi d’orientation des transports intérieurs) ont une obligation de passer (et réussir) un examen plutôt coriace. Deux phases, une théorie et une pratique. La phase théorique est composée de 7 épreuves. Et les sujets sont divers.

Que ce soit VTC ou LOTI, il y a 5 épreuves communes : réglementation, gestion, sécurité routière, langues française et anglaise. En plus, chaque profession a deux épreuves spécifiques de réglementations et de gestion. Les examens sont organisés par les chambres des métiers et de l’artisanat. Et selon les chiffres de mai à décembre 2017, il en ressort que seuls 14% des candidats ont réussi l’examen.

Résultat, les plateformes de mise en relation et sociétés de VTC ont du mal à recruter. Et elles demandent un assouplissement de l’examen. « On a un niveau de sélectivité digne de l’ENA pour un métier d’ascenseur social ! » selon de Marcel, plateforme de réservation de voitures avec chauffeurs privés VTC en Île-de-France.

Des notions de gestion pour conduire une voiture ?

L’ENA ? A vous de juger. Certains QCM sont disponibles pour juger du niveau demandé. Bien entendu, on pourrait croire que seule une épreuve sur le code la route, et une épreuve de conduite de 20 minutes (comme actuellement pour la partie pratique) sont suffisantes pour faire un bon chauffeur VTC.

Pour autant, savoir parler français et anglais est évidemment indispensable pour comprendre et se faire comprendre de ses clients. De plus, les chauffeurs ne sont pas de simples salariés mais, très souvent, des entrepreneurs/artisans. Des connaissances en gestion sont indispensables pour ne pas se retrouver en très peu de temps avec des dettes ou des pénalités pour mauvaise déclaration.

Selon les chiffres du journal Le Monde, la mise en place de l’examen aurait « supprimé » (au moins temporairement) 5000 chauffeurs VTC ou LOTI. Certains chauffeurs de longue date, obligé de passer l’examen, ont échoué. Preuve peut-être qu’au contraire, pour avoir une crédibilité, les VTC se doivent d’avoir un examen sélectif. Et si, pour trouver plus de chauffeurs, les plateformes offraient de meilleures rétributions ?

Illustration : Leblogauto.com

(36 commentaires)

  1. C est exactement le même examen que pour les taxis on appel cela le  » tronc commun  »
    J ai passé cette examen en début d année pour devenir taxis j ai eu 16 de moyenne, examen très facile.
    Après faut avoir des connaissances et bosser ses cours c est tout…

    1. C’est vrai que c’est le même examen pour les taxis mais les notions demandées vont bien au delà de ce qui est nécessaire pour ce métier (vtc et taxi confondus). Connaître les articles de loi quasiment par coeur et disserter sur « l’honorabilité du métier » nécessitent au moins un niveau bac ce qui rejette beaucoup de potentiels chauffeurs qui feraient parfaitement leur travail. Ce métier se prive de talents et c’est dommage non seulement pour l’economie française mais aussi pour ces personnes qui, faute d’études adéquates (on ne choisi pas toujours son destin), se voient pénalisées une fois de plus et n’arrivent pas à sortir de Pôle Emploi.

      1. Avez vous déjà passé un examen de votre vie hormis le brevet des collèges ? Prenez connaissance des QCM du tronc commun taxi/vtc avant de juger de la difficulté de cet examen ! Sachez que le métier de taxi est un service public et ne doit pas être pratiqué par n’importe qui tout comme le Vtc. Question honorabilité il y avait du laisser aller dans le Vtc/loti ( braqueur, violeur, terroriste…) biensur les sources de ses faits divers sont sur le net et relayer par des grands journaux. Question code de la route c’est important d’y revenir pour la sécurité des passagers mais aussi des autres qui nous entoure ( piétons cycliste automobiles motards. Allez consulter le nombre d’accident occasionné par des personnes non professionnel avant cet examen entré en vigueur en mai 2017 à la préfecture de police de Paris. Plus de 17 morts de janvier 2013 à décembre 2016 source préfecture de police de Paris dont 2700 dégâts matériels. Sur cette dernière phrase, personne ne peut s’improviser vtc/ taxi pompier policier plombier etc sans passer par un examen.

      2. J’ai passé l’examen en 2017 et je l’ai réussi avec 16,5 de moyenne générale et désolé mais je n’ai pas mon baccalauréat, par contre j’ai suivi une formation ou j’ai été present et j’ai écouté les cours comme un adulte responsable.

      3. Vous avez raison pour résoudre le chômage brandons tous les métiers, tous les examens . finalement c’est cela l’égalité à la française : l’incompétence à votre service !
        L’économie Française va surement se porter mieux !

    2. N’oubliez pas que l’examen taxi se poursuit par un examen de conduite en présence d’un représentant du ministère de l’intérieur! ! A quand la même chose poue les VTC?

      1. @jorod : les VTC ont un examen pratique de « mise en situation » avec un examinateur de la CMA (chambre des métiers et de l’artisanat).
        20 minutes avec un « faux » client où le code de la route est examiné, mais aussi la ponctualité, la propreté du véhicule, la présentation du chauffeur, les services à bord, etc.

      2. C’est le cas… Examen pratique en présence d’un examinateurs de permis de conduire + un représentant de la Chambre de Commerce et de l’Industrie

  2. 1- Que les plateformes n’embauchent personne.
    2- Que l’on ne s’improvise pas chauffeur
    3- Que devenir chef d’entreprise s’apprend.
    4- Que l’activité de chauffeur privé est un métier
    5- Quil y a un travail de fond afin de se créér une clientèle comme dans toutes activités de commerce ou d’artisanat
    6- Que l’on ne peut travailler en toute sécurité en cumulant les heures jour-nuit
    7- Que les plates-formes ne créent pas d’emplois mais qu’elles le vendent
    8- Que l’on ne choisit pas ce métier parce que l’on a rien trouvé d’autre
    9- Qu’avec 200 € de CA par jour on ne peut pas assurer la pérennité de son entreprise
    10- Que l’on a un devoir d’ordre moral, d’éthique envers les clients
    11- Que « nos »partenaires ne sont que des apporteurs d’affaires et pas nos patrons
    12- Que pour le client étranger, le chauffeur est la première personne à l’accueillir avant tout les autres
    13- Que l’élégance, la bienveillance, la droiture, la discrétion et le respect sont les premières valeurs d’un chauffeur privé

    Que si l’on crée un examen, ce n’est pas pour discriminer mais afin de pouvoir atteindre un certain niveau de compétence. L’échec n’étant que partie remise. Un diplôme résultante d’un travail accompli. La fierté de gagner le Saint Graal. Sans difficulté il n’y a aucun mérite. Sans labeur aucun résultat.

  3. Il serait bien également d’observer les chiffres de réussite des chauffeurs de taxi, sachant qu’il s’agit d’un tronc commun, et sauf erreur de ma part le % de réussite est largement plus élevé chez les taxis. Pourquoi ? Parce qu’on ne s’improvise Pas chauffeur tout simplement. J’ai moi même passé l’examen en 2017 pour être taxi et franchement je n’ai pas un niveau bac + 4. Un minimum de connaissance générale et un peu de travail au quotidien et c’est une formalité.
    Après comme dit plus haut, la sécurité de tout les usagers de la voie publique est une nécessité, il n’y a qu’à voir le nombre impressionnant d’accusent de la route , dans des circonstances incompréhensibles.

    1. Cela ne dépeint pas le niveau intellectuel de la personne. Souvent celui qui ne parle pas bien français maîtrise une autre langue. Apprenez déjà une deuxième langue et parlons-en !

  4. Bonjour à tous

    En effet, taxi ou vtc ne s improvise pas.
    J ai passé le ccpct en 2017 et je me suis batu pour l avoir !
    Alors au lien de pleurer,sortez vous les doigts du cul et bosser vos examen !!!

  5. Arrêtez d’écouter les plate-forme le secteur et saturé trop de vtc surtout sur Paris et la région parisienne

  6. Bonjour, j’ai passé l’examen taxi il y a 3 ans qui était difficile mais loin d’être insurmontable (j’ai juste un niveau bep passé il y a 30 ans). Le niveau a été largement simplifié depuis pour permettre la mise en place du tronc commun avec les vtc, la note moyenne de réussite est passée de 10 à 6, une note de zéro dans une des épreuves était éliminatoire pour la totalité de l’examen.
    J’ai eu l’occasion de lire plusieurs questionnaires de la première session, certaines questions sont ridiculement simples.
    En ce qui concerne le code de la route et la cartographie, le GPS n’était pas autorisé lors de l’épreuve de conduite, il fallait donc apprendre et connaître les principales rues des grandes villes de son département mais aussi les centres d’intérêt touristiques (mairies, hôtels 4 étoiles, musées,…). Pour ce qui est du code de la route le connaître est la moindre des choses lorsqu’on transporte des clients.
    Pour finir je précise que le taux de réussite chez les taxis est passé de 50% environ avec l’ancien examen à 74% aujourd’hui alors qu’ils ne sont pas tous Énarques (moi compris).

  7. Les examens c’est obligatoire de toute l’Europe que soit la sécurité que soit le français il faut savoir écrire l’histoire de la France et travailler dignement correctement et de respecter transports publics en France c’est pas le cas en plus une personne qui est condamné il a rien à faire dans le transport public transporter les passagers voilà mon point de vue mais en France ferme les yeux

  8. ah la maladie Française des diplômes! Sans diplôme, chômage.
    https://www.huffingtonpost.fr/2017/07/11/allocataires-chomage-parite-hommes-femmes-la-moitie-sans-bac_a_23024558/
    ou comment bloquer l’ascenseur social

    Souvent client de taxis et de VTC, je n’ai pas besoin qu’un énarque me conduise. Je chercher juste une voiture propre, un chauffeur poli, et je conçois qu’il est préférable qu’il parle anglais (ce dont je doute particulièrement chez les taxis).

    1. C’est un examen (pas un concourt) et il n’y a pas besoin d’avoir le bac pour le passer ,avoir suivi une scolarité obligatoire (même si on en sort sans diplôme) et fournir un travail personnel où l’on s’investit vraiment permet d’avoir son examen (voir témoignages plus haut). Où est bloqué l’ascenseur social dans ce cas ?? C’est tout l’inverse de ce que vous dites, plutôt que de récompenser les « énarques » comme vous dites, j’ai plutôt l’impression que l’on récompense d’abord les gens sérieux … et c’est ce que vous recherchez apparemment chez un chauffeur non ?!

      1. vous appelez ça comme vous voulez, sans cet examen réussit, point de boulot. J’appelle ça un diplôme.

  9. Franchement c’est le minimum n’imp Quel métier d’artisan se doit d’avoir des notions de gestion comptabilité sinon c’est la faillite rapidement

  10. Les plateformes vtc, s’inquiète pour leurs buisnes et non pas pour les chauffeurs qui n’arrive pas à obtenir l’examen .
    Moin de chauffeur c’est tous simplement moin de réponse à la demande qui bénéficie toujours au grandes plateformes !

  11. Il est vrai que l’examen n’est pas à la portée de tous, mais je pense vraiment que cela est quand même nécessaire, on ne devient pas chauffeur seulement en improvisant, pour que quiconque voudraient devenir chauffeur le deviennent ??? ah non !! la formation est vraiment nécessaire et quel intérêt de faire la formation sans examen ??? en tout cas merci pour votre article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *