L’Europe prête à riposter si Washington taxe le secteur automobile

Le ton est donné et se durcit semaine après semaine entre l’Europe et Washington. A Bruxelles, Cecilia Malmström a annoncé ce jeudi la création imminente d’une «liste de produits américains qu’elle pourrait taxer en cas de droits de douane punitifs sur ses automobiles». Une liste qui représenterait un manque à gagner de près de 10 milliards d’euros pour Bruxelles.

Déjà durement touchée par les taxes sur l’acier et l’aluminium imposées par Washington (NDLA : 25% de droits de douane punitifs sur l’acier, 10% sur l’aluminium), cette mesure servirait de contrepoids et pourrait toucher à terme des secteurs porteurs comme l’automobile, l’agriculture ou encore les produits industriels. « Mais nous espérons que nous n’en viendrons pas là » a-t-elle toutefois nuancé.

« Nous pensons qu’elles sont totalement injustifiées. […] Nous ferions de même si des taxes étaient imposées sur l’automobile. » a insisté Mme Malmström. Une déclaration qui fait suite à celle, prononcée 24 heures plus tôt par Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne : «Tous les efforts pour diviser les Européens sont vains. […] Nous continuerons de répondre du tac au tac aux provocations qui peuvent nous être lancées.».

Pour rappel, l’Europe taxe les voitures américaines à hauteur de 10%, hors passage aux Mines. Les Américains, eux, taxent les voitures européennes à 2,5%, avec notamment 25% pour les camionnettes et pick-ups. Les berlines allemandes, produites par Volkswagen, le groupe Daimler et BMW, sont potentiellement concernés par cette mesure, accusées d’inonder le marché américain.

Avec AFP

(5 commentaires)

  1. L’ union européenne étant inféodée à l’ Otan (tous les pays membres doivent êtres adhérents de l’ Otan avant de rejoindre l’ ue ) qui est dominée par les USA, ça ne risque pas d’ aller bien loin… comme pour la taxation des gafa tiens….

    1. on en apprend de bonnes sur ce blog! Un rapide coup d’oeuil sur la carte des pays membres de l’otan dément cette fakenews

      1. Il faut en effet rappeler que, sur les 28 États membres de l’UE, il y en a 22 qui sont membres de l’OTAN ; les 6 États Membres de l’UE qui ne sont pas membres de l’OTAN se divisent en 2 groupes :

        a) 5 États qui ont proclamé leur neutralité internationale depuis de nombreuses années (voire depuis plusieurs décennies) : Suède, Finlande, Autriche, Irlande, Malte

        b) Le cas particulier de Chypre, île à la situation juridique complexe

        Divisée en deux, cette île comprend les deux bases militaires britanniques d’Akrotiri et Dhekelia, qui sont situées juridiquement hors OTAN mais dans l’UE…

        Au total, ces 6 États membres de l’UE qui ne sont pas membres de l’OTAN regroupent une population de 28,8 millions d’habitants, sur les 500,5 millions d’habitants de l’UE, soit 5,7 %.

        Ce rappel permet de mesurer que 78 % États membres de l’UE sont également membres de l’OTAN et que 94,3 % de la population de l’UE habitent dans un État appartenant à l’OTAN.

        Au sein de l’UE, c’est donc l’appartenance à l’OTAN qui est ultra majoritaire et la non-appartenance – d’ailleurs exclusivement pour des raisons de neutralité et non pas pour des raisons d’opposition – qui est ultra-minoritaire.

        Or, l’article 42 du traité sur le fonctionnement de l’ UE indique noir sur blanc que la politique de défense de l’ union européenne ne peut jamais contrevenir à la politique de l’ Otan , donc le traité place l’ UE
        sous la protection de l’ Otan puisque ce qu’elle appelle « certains États » représente 94 % de la population de l’UE, cette formule signifie bel et bien que la politique de sécurité ne peut se déployer que dans le cadre de l’OTAN et que toutes ses orientations stratégiques lui sont subordonnées.
        D’ autre part, l’ entrée dans l’OTAN est désormais devenue un préalable, imposé par les États-Unis d’Amérique, à l’entrée dans l’Union européenne .

        Toute l’analyse qui précède est d’ailleurs désormais un secret de Polichinelle partout ailleurs qu’en France. Chez nous, tous les responsables et tous les partis politiques et les médias dominants cachent encore cette vérité aveuglante aux Français : UE = OTAN = subordination militaire et stratégique aux États-Unis.

        C’est la raison pour laquelle tous les nouveaux pays de l’Est ayant adhéré à l’UE en 2005 ont été obligés – à la demande des États-Unis – d’adhérer d’abord à l’OTAN avant d’adhérer à l’UE
        Notons d’ailleurs que les installations dirigeantes de l’Union européenne et de l’OTAN se situent toutes dans la même ville, Bruxelles, ce qui confirme l’existence d’un dessein commun, la volonté de nouer des connexions constantes.
        Demandez aux belges pourquoi ils ont acheté des F35…

  2. Pour moi, il y a deux choses qui sont bien à séparer.
    L’aspect militaire… Les USA sont notre alliée, parce qu’ils nous protègent… Nous et leurs intérêts (nous sommes nous, Européens des bons clients aussi)
    L’aspect commercial … Les USA sont également de bons clients des produits Européens.
    Le problème est que sous-couvert d’avoir le parapluie américain, beaucoup de pays européens se sente obligé à dépenser dans l’achat et le développement du matériel Américain au détriment de l’industrie Européenne de défense qui n’est plus que le dixième de ce qu’est l’industrie d’Armement Américaine, avec les conséquences une dépendance quasi-obligatoire à la politique extérieure des États-Unis.
    Bref, j’aime les USA, mais un peu la façon de De Gaulle en 1966.

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