Telle est la question à laquelle Richard Wagoner, Président de General Motors, doit consacrer une grande partie de sa réflexion en ce moment. Surtout depuis qu’il a pris connaissance des ventes de la Corvette C6: censée ancrer dans les esprits le renouveau de l’industrie automobile sur le vieux continent, elle se vend toujours 4 fois moins que la 911 de Porsche.
1290, c’est le nombre de C6 vendues en Europe. C’est un record, mais en même temps cela représente le quart des ventes de la 911, qui est pourtant vendue plus chère (65 850 pour la corvette contre 91 760 pour une 997S, hors options!). Ainsi GM fait le forcing sur la communication et le marketing autour de sa sportive en éditant d’une part, une édition spéciale dédiée exclusivement au marché européen, la Corvette Victory Edition, et d’autre part en concourrant aux 24H du Mans par exemple (5 fois victorieuse en LMGT1 depuis 2001, 2nd cette année).
Alors pourquoi autant d’efforts? Certainement pour associer une image de réussite, de fiabilité, de sérieux et de modernisme à la Corvette. Des valeurs essentielles et qui se retrouvent chez les sportives européennes et dans le marché européen en général. Car GM pense beaucoup à Cadillac dans ce mouvement vers l’Europe. En effet, si les Européens achètent des voitures américaines avec les exigences qu’on leur connaît, cela sera vu de manière très positive outre-atlantique. Dit autrement: l’Europe apportera-t-elle le crédit nécessaire à la Corvette puis aux Cadillac pour relancer le haut de gamme américain?