Il est de coutume dans le commerce d’accorder des rabais conséquents aux clients importants et fidèles. En ce qui concerne l’utilisation des autoroutes françaises, il en va de même. Les plus gros rouleurs bénéficient généralement de remises allant jusqu’à 30 % en rapport avec leur « consommation » du réseau. Rien de choquant, apparemment. Et pourtant, l’Europe dit ‘Stop’.
La commission européenne a adressé un avis motivé à la France mais aussi à l’Espagne pour qu’ils se mettent en règle avec une loi qui impose que la réduction ne dépasse pas les 13%. Chiffre qui est censé représenter la réduction réelle des coûts administratifs engendrée par ces clients fréquents et qui doit garantir un équilibre de la contribution des automobilistes au coût des infrastructures empruntées.
Les rabais de 30% sont donc estimés trop importants et devront être réajustés d’ici 2 mois sous peine de saisie de la Cour Européenne de Justice.
Au delà des cris d’orfraie de certains écologistes qui trouvent inadmissible que les gros rouleurs assimilés un peu hativement à de gros pollueurs obtiennent des réductions qui les incitent à polluer encore plus (là on atteint tout de même un certain extrémisme idéologique qui tend à supprimer totalement le déplacement automobile), il faut se demander quel effet aurait une telle mesure sur un lobby des transporteurs routiers déjà extrêmement sensible au prix du baril.
Quand à ceux qui sont obligés d’emprunter des autoroutes payantes pour se rendre à leur boulot, ils apprécieront également.
L’Europe a décidément le don de communiquer avec nuance et délicatesse….
Source CCFA & Moteurnature