Le gouvernement français pensait pouvoir se passer de l’accord de la Commission Européenne en proposant une garantie à une banque. Mais, sur fond d’une plainte déposée par un concurrent dont le nom n’a pas été révélé (mais qui ne serait pourtant pas Volkswagen), le commissaire à la concurrence a demandé une clarification aux autorités françaises.
Selon Les Echos, Paris affirmait que ce cas n’avait pas à être examiné par les services européens de la concurrence car « la garantie d’Etat était payée par PSA à valeur de marché ».
Mais ça n’a pas suffi à convaincre les instances européennes qui réclament une notification pour statuer.
PSA Peugeot Citroën va certainement tenter de se défendre avec un argument simple : l’Etat français apporte son soutien à une banque et non à un groupe industriel…
Mais Joaquin Almunia, commissaire à la concurrence, voit les choses différemment : « On avait commencé à présenter ce dossier comme une question ayant trait seulement à la branche financement de PSA. Mais, en réalité, ce qu’on a vu, c’est qu’il s’agit d’une aide à la restructuration d’une entité. »
De son côté, le gouvernement français assure que le montant n’est qu’une garantie : « Elle n’a pas vocation à être tirée. Il ne s’agit donc pas d’une aide d’Etat. En termes de risque, on est proche de zéro. En définitive, sans sortir un euro, l’Etat va même gagner de l’argent, soit une prime de plusieurs centaines de millions, pour une exposition théorique. »
A suivre…
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Source : Les Echos