Les éthylotest anti-démarrage (EAD) sont déjà généralisés pour les cars de transport de personne depuis 2015. Ils sont aussi donc une alternative à la suspension de permis suite à un contrôle avec plus de 0,8 g/l d’alcool dans le sang. Sur avis du Préfet, le conducteur peut être obligé de conduire un véhicule équipé d’un EAD jusqu’à 6 mois. Le Tribunal peut toujours comme actuellement prolonger cette mesure jusqu’à 5 ans.
A noter que les frais d’installation de l’EAD sont à la charge du contrevenant. L’amende (qui peut aller jusqu’à 4 500 euros) pourra intégrer ces frais. Officiellement, « cette mesure, véritable alternative à la suspension du permis de conduire, permettra à ceux qui en seront les bénéficiaires (des contrevenants non récidivistes, et dans la mesure où leur taux d’alcoolémie ne dépassera pas 1,8 g/L) de pouvoir continuer à conduire et de conserver leur activité professionnelle tout en garantissant la sécurité des autres usagers de la route ».
« Ce dispositif, particulièrement utile pour ceux qui utilisent tous les jours leur véhicule, notamment pour se rendre au travail, est responsabilisant et exemplaire, ce qui lui confère son efficacité, amplement démontrée à l’étranger ».
Durant l’expérimentation dans le Finistère, 400 arrêtés préfectoraux imposant l’installation d’un EAD ont été pris. Un EAD coûte environ 1 300 euros hors frais de pose et peut se louer quelques dizaines d’euros par mois au besoin.
L’éthylotest anti-démarrage, comment cela fonctionne ?
Installé sur un véhicule, l’EAD empêche le démarrage d’un véhicule si le taux d’alcool dans l’air expiré par le conducteur est supérieur à la limite. Les premiers dispositifs étaient contournables « facilement ». Certains laissaient tourner le moteur pour ne plus avoir à souffler, ou faisait souffler quelqu’un d’autre (un chauffeur de car scolaire faisait souffler des élèves par exemple). Pour limiter la triche, il faut démarrer dans les 2 minutes suivant un test négatif. Une fois en route, après 5 à 30 minutes, l’éthylotest demande un nouveau test. Le conducteur dispose alors de 20 minutes pour s’arrêter et réaliser le test.
Cette extension à une décision préfectorale d’installation d’un EAD est une bonne chose. Cela évite la suspension du permis en attendant le passage devant le tribunal. Evidemment, la décision du Préfet ne visera que certains primo-contrevenants pour qui, souvent, cela sert de leçon.
En revanche, les délinquants « purs et durs » qui conduisent même après une suspension de permis, ou en état de récidive alcoolique ne seront pas refroidis par cette mesure. Pour eux, ne reste que contrainte judiciaire.
Illustration : Gouv.fr
Ma foi si ça peut éviter à certains de rouler sans permis et d’être dangereux dans leurs réactions pourquoi pas. Mais il faut sur ce soit très encadré et pas pour tout le monde (jeune permis par exemple). Le but est de responsabiliser. Penser aussi à punir ceux qui suivre pourraient souffler dans le truc pour que le collègue puisse démarrer.
soufflez….
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Non wizz ça marcha pas
Je trouve que l’éthylotest anti démarrage devait suivre et compléter la suspension de permis, pas servir d’alternative.
Sinon, ça veut dire que celui qui est pris bourré au volant peut continuer à conduire pour peu qu’il ne boive pas. Donc pas de sacntion autre qu’un « bon, arrête de boire, ce n’est pas bien ».
D’abord on retire le permis quelques temps et on sanctionne. Ensuite on surveille qu’il n’y ait pas récidive.
D’ailleurs, si l’éthylotest est déclenché et empêche le démarrage, est-ce que les autorités en sont informées ? Ou est-ce qu’on peut tenter sa chance en ayant « pas trop bu » ? Ce qui veut dire que la leçon n’est vraiment pas passée…
Ca évitera les récidives, qui sont toujours les mêmes : plus de permis, plus d’assurance, délit de fuite, mise en danger d’une personne dépositaire de l’autorité de l’Etat, etc.
C’est de la prison avec sursis, avec interdiction de repasser le permis avant x années.
Deuxième récidive, allez zou : en taule !