A l’occasion d’une question du Député de l’Orne, Jérôme Nury, au Ministre de l’Intérieur concernant les voitures radars, on pourrait supposer de façon ironique qu’elles pourraient se voir interdire d’aller flasher en toute légalité en zone ZFE. En effet, à la question sur les motorisations de ces voitures (les premières ont 5 ans NDLA) et si le parc allait passer à l’électrique, le Député s’est vu répondre que la Place Beauvau envisageait plutôt les motorisations essence.
Pour le moment, ce sont quasi exclusivement des voitures à moteur Diesel qui embarquent les pandores numériques sur les routes de France. Or, le Diesel ne peut, par construction administrative, être mieux que Crit’Air 2. Et ce, même si c’est un Diesel dernier cri comme Mazda le propose par exemple.
Adaptation aux véhicules à essence ou électriques en course
En fait, tout l’équipement embarqué demande de la puissance (prise sur le moteur) et n’est pour le moment adapté qu’à un moteur diesel ou un puissant moteur essence. Selon le Ministère, des adaptations sont en train d’être réalisées pour pouvoir utiliser des voitures compactes à moteur à essence. C’est d’ailleurs pour cela que des véhicules électriques ne sont pas non plus utilisés. Cela réduirait considérablement le rayon d’action de véhicules qui peuvent passer 8 heures, et 250 km en moyenne, à sillonner les routes selon les ordres des préfectures.
Se pose alors l’épineux souci des ZFE ou zone à faibles émissions. En effet, les Crit’Air 2 vont être, à terme, interdits de ces zones. La première d’entre elles, la plus zélée est celle de Paris qui compte interdire les Crit’Air 2 dès 2024. Exit le gazole, tout le gazole…..tout ? Non, quelques irréductibles auront droit à leurs passe-droits administratifs en bonne et due forme.
Un véhicule de service public
Et c’est sans doute par là que les voitures radars pourront s’en sortir. Ainsi, si on prend l’arrêté municipal instaurant la ZFE parisienne, on peut y lire que seront, entre autres, exemptés de ZFE « les véhicules affectés à un service public, dans le cadre d’interventions ponctuelles, munis d’un ordre de mission de l’autorité compétente ». Voilà ! La voiture radar en mission de service public passera sans encombre les fourches caudines de la ZFE tandis que vous, simple quidam, resteraient à la barrière d’octroi.
Cette anecdote relève tout de même le problème que pose ces ZFE. En effet, on peut y entrer avec un Porsche Cayenne Turbo (à essence donc) émettant officiellement « 305 – 319 g/km », mais pas avec une citadine au gazole émettant moins de 100 g/km. Aberrant, et ce n’est pas la seule aberration de cette règlementation idiote. Pour l’Ile de France (la ZFE du Grand Paris), cela obligera à contourner par l’A86 la région plutôt que de tracer au plus court.
A noter que les voitures qui scannent les plaques et dressent les « Forfaits post stationnement » (FPS) sont la plupart du temps des citadines électriques. Pas de question à se poser pour elles.
Ce sont des âneries un dcdc de VE fourni jusqu’à 3kw.
Je pense qu il s’agit plutôt d’un problème de rentabilité pour eux car leur voiture sera moins disponible si recharge pas cher en borne 7kw ou un coût trop élevé en recharge rapide…
Bonne nouvelle !!!
De toutes façons, elles ne serviront à rien dans les ZFE, puisque ce sont de grandes agglomérations où il est compliqué voire impossible de rouler vite en journée.
Parce que ces voitures radars ne circulent pas la nuit, pour l’instant.
Cela aurait été l’occasion pour le gouvernement de montrer l’exemple pour faire passer le message qu’il faut maintenant adapter ses usages dans les ZFE, en organisant par exemple une rotation avec 2 VE, l’un qui se recharge pendant que l’autre roule et flashe.
Au lieu de cela on choisi de conserver les véhicules actuels via dérogation. Comment ne pas avoir le sentiment d’être une vache à lait lorsque l’on se fera flasher dans une ZFE, par un diesel de police, parce qu’on est pas critair 1 ?
Pour que les ZFE soient un succès il faut qu’elles soient accompagnées par l’action du gouvernement et que leur but (la transition écologique) soit clairement identifié en allouant clairement les revenus des amendes à des projets écologiques (pas dans les revenus généraux des collectivités comme c’est le cas actuellement).