Le PDG de Daimler vient d’annoncer que d’ici 2020, le constructeur ne commercialisera en Europe que des versions électriques des Smart Fortwo et Forfour. Cessant alors de commercialiser des motorisations essence, la marque deviendra alors entièrement dédiée au véhicule électrique.
Une annonce faite par Dieter Zetsche à l’occasion de la réunion annuelle des actionnaires. Un passage au full électrique déjà amorcé sur le marché américain depuis le début de l’année.
Stratégie déjà en œuvre aux Etats-Unis
C’est en effet au printemps 2017 que le groupe Daimler évoquait publiquement sa volonté de faire de Smart une marque de véhicules électriques. Stratégie tout d’abord développée aux États-Unis et au Canada.
Certes, à l’heure actuelle, ce virage « écologique » n’a pas permis de stopper l’érosion des ventes aux Etats-Unis faute d’infrastructures de recharge publiques et dans un contexte de pétrole bon marché. Mais la donne pourrait bien être différente en Europe.
Les importantes aides publiques et les avantages accordés à l’achat de véhicules électriques, l’entrée en vigueur de restrictions de circulation – principalement en Allemagne – et un meilleure étendue du réseau de recharge devraient permettre d’améliorer les ventes.
Capacité de production et fonctionnalités à améliorer
Reste que pour pouvoir atteindre de tels objectifs, Daimler va devoir considérablement augmenter sa capacité de production de ses modèles électriques. Tout en les dotant d’atouts supplémentaires … voire tout simplement au goût du jour en termes de fonctionnalités.
La route pourrait être longue alors que seuls 5 662 de véhicules de ce type ont été vendus sur le continent européen par la marque allemande en 2017 contre 93 292 modèles thermiques.
Daimler devra aussi démontrer sa capacité à produire des véhicules électriques en grande série. En février dernier, la PDG de Smart, Annette Winkler, concédait que la demande avait été beaucoup plus forte et plus rapide que les plans établis avec ses fournisseurs. Augmentant alors les délais de livraison de manière préoccupante.
Le constructeur devra également améliorer les potentialités de ses Fortwo et Forfour « Electric Drive » actuellement proposées au catalogue. Or, ces modèles n’ont pratiquement pas été modifiées depuis leur sortie en 2012. Triste constat : à l’heure actuelle, leur batterie de 17,6 kWh n’offre qu’environ 130 kilomètres d’autonomie, sans fonctionnalité de charge rapide en courant continu.
A noter, enfin que le patron de Daimler a également profité de l’occasion pour indiquer que le constructeur proposera au moins un véhicule « électrifié » – 100% électrique ou hybride rechargeable – sur chaque segment à l’horizon 2022.
C’est juste ce qui était prévu à l’origine du projet Smart il y a plus de 20 ans non ?
Tout à fait, c´était le voeu de Nicolas Hayek, PDG de Swatch (rappelons que Smart à la base était une abréviation de Swatch Mercedes ART), et LA grosse Raison qui a conduit à la brouille avec Daimler et la cession de ses parts.
Il avait conservé un proto Avec des batteries au plomb, et jusque peu avant sa mort il cherchait encore un partenaire pour réaliser son rêve.
oui, et c’est quand même le modèle de voiture où l’électrification est la plus logique
C’est globalement un aveu d’échec de la gamme actuel… qui n’a jamais été très rentable depuis sa création d’ailleurs.
Aveu d´échec non, simplement la tentation de maximiser les crédits CO2 assurés par les véhicules élctriques.
Après oui, la rentabilité est relativement Faible du fait même du concept de ce type de véhicule.
oui, il semble en effet que cela très dur …. Affaire à suivre.
D’ici deux ans … ça va être dur, quand même. Et quid de la Twingo ?
1/ baisser le niveau global des émissions de la gamme
2/ affronter les futures normes (les bruits provenant de la mise aux normes WLTP de Twingo/F4 ne sont pas très bons)
Elle viendra s’intercaler entre le TWIZZY (c’est encore en vente?) et ZOE
Développer une voiture, ou une version spécifique, ça coute de l’argent.
Ensuite, il faut l’homologuer. Des tracasseries administratives et couteuses, dans une Union Européenne pas si unie que ça (concernant la paperasserie)
Puis des diverses obligations pour le constructeur (genre disponibilité des pièces de rechange pendant X années après la fin de commercialisation du véhicule…)
Il faut former le personnel du réseau pour la vente, l’entretien, mais aussi équiper le réseau d’outils nécessaires
En version thermique, les Twingo et Clio ont 2 cibles de clientèles différentes. Mais en électrique, les Twingo ZE et ZOE se marcheraient plus ou moins sur les pattes. Tesla commercialiserait une petite puce urbaine électrique, ce sera une clientèle différente de celles des Tesla S ou X. Mais ce ne sera pas le cas pour Renault avec les T4ZE et ZOE, des véhicules urbaines et quasi-urbaines. Une partie des ventes de la T4ZE se fera au détriment de la ZOE
Bref, il n’est pas dit que lancer la Twingo électrique serait une bonne idée. Devant ces inconvénients, peut-être qu’il vaut mieux utiliser autrement les couts de la T4ZE en abaissant le prix de la ZOE de 1000€ par exemple (ou location de batterie bien moins chère). Cela permettrait de booster les ventes de la ZOE, de conforter le statut de « leader incontestable », de maintenir ce dynamisme commercial. Effet mouton, un bide entretient le bide et un succès entretient ce succès (voir Golf), le dynamisme commercial de la ZOE attirera de nouveaux clients. Le tout permettra à Renault de mieux amortir ses couts du projet ZOE avec une production à plus grande échelle.
Déjà, la Twingo est presque le seul modèle récent de Renault qui déçoit franchement, cela risque de tourner court pour elle, effectivement.
Parler d’échec commercial de la twingo quand on sait que c’est l’une des meilleurs ventes de son segment avec environ 80.000 unités par an (seule la 500 fait mieux), toutes ses concurrentes tournant à 50.000 unités, voir moins … j’comprend pas (comme disait la pub)
Ceci dit, moi je voulait demander si la Twingo allait continuer à avoir des moteurs thermiques ou si elle allait passer elle aussi en VE ! Car si c’est le cas, elle fera concurrence à la Zoe … sauf si la deuxième version se rapproche de la Leaf côté dimensions !?! Il y a beaucoup d’interrogations dans cette annonce, quand même
Attention, je n’ai pas dit « échec » … Mais elle déçoit franchement, quand on pense que la très fade Twingo 2 se vendait nettement mieux (mais elle était plus polyvalente aussi !).
Alors une version électrique plus des modèles sportifs sera peut-être sa planche de salut !
Meilleure vente du segment ouais ouais… En France uniquement, parce qu’en Europe elle est dépassée par la concurrence.
En 2017 :
– Fiat 500 : 189 360 ex
– Fiat Panda : 187 049 ex
– Volkswagen Up! : 100 715 ex
– Hyundai i10 : 90 603 ex
– Toyota Aygo : 84 588 ex
– Renault Twingo : 77 326 ex
Bref, quand même une Toyota Aygo se vend mieux, tout est dit non ? Petit coffre, tarifs élevés, plus de banquette coulissante, ils auraient voulu tuer la Twingo qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.