Tata Motors a rencontré des difficultés à financer le rachat de Jaguar et Land Rover durant la crise. Mais aujourd’hui, l’heure est plutôt à l’optimisme, puisque les bons résultats de la division automobile du géant indien sont dopés par ceux de sa filiale britannique.
La premier trimestre de l’année fiscale 2010-2011 s’annonce en effet sous de meilleures auspices pour Tata Motors et sa filiale, avec en particulier un chiffre d’affaires en hausse de quelques 64%, avec un profit avant impôts de 22,75 milliards de roupies (377 millions d’euros), contre une perte de 2,7 milliards de roupies (45 millions d’euros) sur la même période à l’exercice précédent.
Tata Motors seul voit son chiffre d’affaires grimper de 62,7%. Mieux, la marge opérationnelle est de 11,28%, et le profit avant impôt est de 5,4 milliards de roupies (89 millions d’euros), légèrement inférieur enregistré en 2009. Ce dernier comportait toutefois des événements exceptionnels de cessions d’actifs à hauteur de 3,19 milliards de roupies – 53 millions d’euros).
Les volumes de ventes sont eux aussi en hausse, avec 77.858 véhicules vendus, soit une hausse de 56% supérieure à celle du marché, et un bon de la part de marché de 11,2 à 13,3%. Ces ventes comprennent celles des véhicules de marques Jaguar, Land Rover, mais aussi Fiat en Inde. Le gros des ventes est toutefois porté sur la marque Tata, qui tire ses bons résultats du succès de l’Indigo Manza (part de marché sur le segment portée de 25,2 à 39,5%), mais aussi à la Nano qui commence à débarquer en volume chez les clients.
Pour la branche Jaguar Land Rover, principale filiale de Tata Motors, l’augmentation des volumes ainsi que les cours de changes permettent d’améliorer significativement le résultat. Sur la période, 57.153 Jaguar et Land Rover ont quitté les chaines d’assemblage, contre 35.947 d’avril à juin 2009. Le bénéfice avant impôt est ainsi de 233,82 millions de livres (284 millions d’euros). Ratan Tata en a profité pour indiquer que la gamme Jaguar serait renforcée par trois nouveaux modèles, un break, un roadster et un modèle d’entrée de gamme plus compact.
Ces résultats ont dopé le cours de l’action Tata Motors qui a atteint son niveau le plus haut depuis son introduction.
Source : Tata