Les travaux du Sénat des États-Unis sur le plan du président Bush proposant des normes plus consistantes d’économie de carburant pour les voitures et camions démontrent le manque de cohésion stratégique entre les constructeurs, ce que nous a appris AutoWeek cette semaine. En effet, deux constructeurs sont venus présenter mardi dernier leurs mémoires au comité du Sénat mandaté à trouver des manières de couper la consommation de carburant de véhicule. [Voir texte précédent]
Du côté de l’industrie, quelques cadres ont critiqué les compagnies dêtre toujours défensives quant à tous les mouvements d’économie de carburant.
Par contre, pour la majorité des constructeurs américains, ils appréhendent une crise dans lindustrie automobile américaine. Ainsi, ils analysent quil coûtera très cher de développer des véhicules économes comparativement à leurs adversaire étrangers, puisquils sont déjà beaucoup plus économes. Pour eux, une telle mesure mènera aux pertes financières et aux suppressions d’emplois.
En fait, étant donné que les constructeurs américains nont pas investis en recherche et développement dans des technologies visant léconomie énergie, ils seraient non compétitifs, donc le Congrès devrait ignorer toute mesure en ce sens. Solide argumentation!?!?!?!
Premier appelé au Sénat : Honda
John German, directeur de normalisation aux États-Unis chez le constructeur nippon, a rappelé que sa compagnie ne voit aucun inconvéniant à hausser des standards de la CAFE. En effet, la technologie hybride chez Honda est pleinement développée et le constructeur projette de linstaurer sur tous ses modèles.
Par contre, Germain a remis en cause la précipitation américaine de développer à production et la mise en marché de lE-85 (85 % d’éthanol). Pourtant, plusieurs projets « Flex Fuel » sont en cours chez ce constructeur. Il se dit également sceptique au sujet des hybrides électriques qui se branchent pour recharger leurs batteries : « même si des améliorations étaient apportées aux batteries, léconomie dessence ne justifierait pas les coûts en électricité avant six années dutilisation », a-t-il spécifié.
Deuxième appelé au Sénat : GM – General Motors
Pour Beth Lowery, vice-président énergie et environnement chez GM, il a rappelé la restructuration de du programme déconomie dénergie pour les voitures chez GM. Selon lui, il est très difficile de fixer des normes fixes et réalisables pour les prochaines années.
Dun autre côté, Lowery a donné son appui sur linitiative gouvernementale pour promouvoir lE-85 par le biais de généreuses subventions aux entreprises.
À quoi le sénateur Robert Menendez s’est exclamé sur le manque d’engagement de GM en retour. Selon lui, la responsabilité devrait être partagée.
SÉRIE DE 3 ARTICLES : Les économies de carburant selon la Maison Blanche
- vulgarisation et explications [1 de 3]
- les constructeurs sexpriment [2 de 3]
- la situation est similaire en Europe [3 de 3]
Sources: AutoWeek.