Le Bluebus Autonom®, c’est quoi ? C’est un bus de 6m de long, entièrement électrique. Mais contrairement au Bluebus traditionnel, il est équipé de tout le nécessaire par Navya pour proposer la conduite autonome niveau 4. Ce n’est pas « bob » le copilote qui bouge un peu le volant (alias conduite autonomisée). Non, c’est niveau 4, c’est-à-dire que le conducteur peut se reposer entièrement sur la machine dans certaines conditions.
Cette nouvelle étape marque l’aboutissement d’une parfaite collaboration entre les équipes Navya et Bluebus pour automatiser un véhicule existant produit en série. Les deux équipes ont su démontrer leur capacité à réaliser ensemble une tête de série industrielle dans un temps de mise en œuvre très court. Cette étape s’inscrit dans le cadre du projet EFIBA (Emergence Filière Industrielle Bus Autonome) du programme France Relance.
Le but de ces deux premiers Bluebus Autonom était de valider le montage en série de l’écosystème Navya. En un mois de montage, les équipes de Bolloré et de Navya ont réussi à intégrer le tout sur la plateforme robotisé de montage des bus. Les bus intègrent le set de capteurs Navya Pack® et les briques logicielles Navya Drive® et Navya Operate®. Ces dernières opèrent avec le système de commandes développées par le groupe Bolloré pour son bus.
Pour Navya, cela démontre sa capacité à intégrer n’importe quel système d’assemblage et prouve à d’autres constructeurs qu’ils peuvent faire appel à eux. Pour Bluebus, le montage reste à Quimper, sur la ligne de montage des Bluebus. Pas de livraison à un autre atelier, tout est intégré. C’est le premier bus autonome niveau 4. Ce sont aussi les bus avec batterie « tout-solide », la fameuse technologie LMP alias Lithium métal Polymère de Bluesolutions.
Le Bluebus 6m dispose de 126 kWh de capacité de batterie et l’UTAC lui donne 280 km d’autonomie.
A quoi ça sert un bus autonome niveau 4 ?
Autant les navettes Navya totalement autonomes permettent d’envisager des créations de lignes automatiques, à petite vitesse. Autant les Bluebus Autonom, on peut se demander à quoi cela sert ? En effet, le conducteur doit rester alerte et reprendre la main sur la conduite si la machine lui demande. Eh bien cela devrait rendre la conduite moins fatigante pour les chauffeurs.
Cela permet aussi de la rendre en théorie plus sûre puisque les capteurs et le logiciel embarqués sont prévus pour être plus prudents qu’un humain. Mais, les défaillances ne sont pas à négliger. C’est d’ailleurs pour cela que les deux véhicules assemblés vont désormais partir en phase de roulage sur piste d’essai. On est encore loin (pas trop) du robot-taxi du film Total Recall.
Bus autonome… sur piste de test.
Pas grand intérêt. Qui osera le bus autonome dans les petites rues des villes ou l’autocar Paris Lourdes chargé de vieux et de (dés)espérés ?