Après la Carabo en 1968, la Navajo est donc le second concept de Bertone utilisant un châssis et une mécanique d’Alfa 33 Stradale. Pininfarina en réalisera pour sa part trois, et Ital Design un. Le thème principal de cette Navajo est l’aérodynamique, dans une époque qui fait la part belle aux sciences et au technologies.
Semblant sortie tout droit d’un film de science-fiction des années 70, elle marque aussi l’essoufflement des thèmes stylistiques du duo Bertone / Gandini qui a fait le succès des Stratos, Carabo ou Countach. Le profil est dominé par l’imposant aileron, dans lequel vient s’encastrer le prolongement de l’habitacle recouvrant le V8 2.0 litres de 230 ch (une autre vision du downsizing…), pour une masse de 870 kg.
Le déflecteur au bas du museau se déploie selon la vitesse, et les phares rétractables ne sont pas disposés au dessus, mais sur les flancs devant les roues. La partie supérieure de l’aileron est également mobile.
Malgré un allongement par rapport à une 33 Stradale, la Navajo reste hyper compactes : 3m80 de long seulement, mais 1m86 de large et seulement 1m05 de haut. Les deux occupants prennent place dans un environnement paradoxalement très dépouillé. Ici pas d’univers de science-fiction constellé de myriades d’affichage clignotants. Des commandes réduites à leur minimum, un affichage centré face au conducteur et constitué par un unique écran, et un volant monobranche illustrant ce dépouillement.
Source et Crédit photos : Bertone