La rançon du succès ? Les débats font rage en interne chez Subaru pour définir la future stratégie du groupe, alors que ses résultats plus que satisfaisants l’obligent à franchir une nouvelle étape tant en terme de structure que de choix industriel.
Plusieurs scenarii font ainsi l’objet d’âpres discussions : un élargissement de la gamme de véhicules de Subaru, baisser le prix des modèles pour doper des marchés tels que l’Inde ou s’en tenir aux produits de la marque dont les consommateurs sont friands. Ironie du sort, c’est le niveau record des profits et des ventes enregistré récemment qui inquiète le président Yasuyuki Yoshinaga. Ce dernier ne souhaitant pas que Subaru devienne à terme la «grenouille qui voudrait être aussi grosse que le boeuf».
Les nouveaux modèles de la marque, de la Legacy à l’Impreza et même la BRZ, obtiennent un tel succès que les consommateurs américains doivent parfois attendre des mois avant d’être livrés. Ces résultats sont également aidés par le réajustement de la valeur du yen par rapport au dollar, favorable aux constructeurs japonais en général.
Les membres exécutifs de la compagnie, parmi lesquels on retrouve des membres du groupe Toyota en tant que premier actionnaire – doivent entamer des discussions dès ce mois-ci, lesquelles devraient durer jusqu’à l’année prochaine, afin de déterminer l’orientation à long terme de l’entreprise.
« Certaines personnes dans l’entreprise peuvent vouloir fabriquer des produits de grande consommation ou des voitures moins chères, mais est-ce vraiment la bonne direction pour Subaru ? » s’interroge Yoshinaga. Estimant que «Subaru n’est pas un constructeur qui peut égaler la taille de Toyota», il ajoute au final : « et même si nous le pouvions, l’atteinte d’un tel niveau signifierait au final que nous ne serions plus Subaru ».
Source : Bloomberg
Crédit Photo : Subaru