Le retour de Bitter?

Et alors? il était déjà à Genève en 2004 et 2005 avec des prototypes de CD2! Oui, sauf que cette fois, Erich Bitter compte bien produire enfin un modèle en série, 21 ans après que la dernière SC soit sortie de chaine.

Distributeur de voitures de sport et ancien pilote, l’Allemand Erich Bitter tombe amoureux des prototypes CD d’Opel. Pietro Frua (qui fut entre autre le père de la Renault Floride, un « détail » oublié par la marque au losange au moment de son lancement) s’est occupé de la deuxième CD, présentée au salon de Francfort 1971 et en a fait une voiture « réaliste ». Ainsi, elle reprend une plateforme de Diplomat raccourcie et motorisée par un V8 de Camaro, plus puissant que l’original et le tout reçoit une carrosserie visiblement inspirée des Maserati (alors que la première était « futuriste ».)

Bitter présente « sa » CD au salon de Francfort 1973. Bien que reprennant nombre d’éléments de la marque au blitz, le client peut largement personnaliser sa voiture. Evidemment, le V8 Chevy 5,4l de 230ch avec boite auto n’est pas très nerveux, mais quelle ligne! Hélas, la crise pétrolière torpille les ventes: à peine 400 véhicules jusqu’en 1979 (lesquels sont en partie fabriqués chez Baur.)

Dés 1977, Bitter songeait à remplacer la CD. En 1978, Opel sort la Senator et ses 6 cylindres en ligne 3,0l (180ch) et 3,9l (210ch.) La SC n’est prète qu’en 1981. Entre temps, Baur s’est trouvé d’autres contrats, alors, la fabrication des carrosserie y ira de sous-traitant en sous-traitant: Ocra, puis Maggiore et enfin Steyr-Puch. Comme d’habitude, malgré l’utilisation d’éléments Opel, la finition est superbe. Bitter crée un cabriolet, fabriqué par Keinath et une berline 4 portes. Mais l’argent manque et vers 1986, Bitter arrête la production, après 400 modèles (dont une vingtaine de cabriolets et cinq berlines.)

Ensuite, Bitter présentera ici et là des prototypes. La type 3 fera figure de serpent de mer avec des prototypes présentés en 1987, 1988 (en cabriolet), 1989 (berline 4 portes), 1991 (cabriolet), 1995 et 1996 (berline)!

En 1998, Jan Lammers et Toine Hezemans rachètent une Lotus Elise GT1. Ils l’emmènent chez Bitter, y installent un moteur V10 de Viper, des feux arrières de 406 et tentent de l’inscrire en FIA-GT. Ce sera la Bitter GT1. Entre forfaits pour cause de retard, exclusion faute d’homologuation et exclusion pour des éléments non-conformes au réglement, la GT1 sera l’Arlésienne du FIA-GT cette année-là.

Enfin, en 2003, Bitter noue un partenariat avec Holden. Le coupé CD2 est conçu sur base de Monaro. Mais les moyens nécessaires pour une mise en production manquentà Erich Bitter. La maquette de 2003 et les prototypes « définitifs » des salons de Genève 2004 et 2005 resteront hélas sans suite.

Souhaitons lui plus de chance à Francfort…

Site officiel:

Bitter Cars

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