Conformément à ce qui a été acté par l’Union européenne, 2035 marque la fin de la commercialisation de véhicules thermiques neufs. Mais un certain nombre de constructeurs ont pris les devants en réduisant leur offre essence et diesel, comme Stellantis qui avait acté le passage à l’électrique de plusieurs de ses utilitaires et ludospaces dès 2022, comme le Citroën Berlingo, l’Opel Combo ou encore le Peugeot Rifter.
Les ventes ont fait pschiiiit
Cependant, le marché fait la loi et la demande n’a pas suivi l’offre. Pour ces véhicules destinés à avaler du kilomètre, et dont les usagers, pro notamment, demandent une consommation contenue, de la fiabilité et une autonomie conséquente – surtout quand on prend en compte le transport de charges, les arrêts fréquents et l’usage urbain – l’électrique est bien prématuré et pas capable d’offrir une alternative avec les mêmes caractéristiques. Peugeot a certes fait passer l’autonomie de 280 à 320 km d’autonomie en cycle WLTP, mais cela reste bien insuffisant. Sans compter le prix plus élevé évidemment…
Les résultats sont parlants. En 2022, les immatriculations des Rifter et Berlingo ont chuté de 35,7 % et 54,1 % par rapport à celles de 2021. Un recul des ventes qui s’est confirmé en 2023 avec une baisse avoisinant les 60 %. Signal d’alarme pour Stellantis qui domine ce marché des ludospaces et petits utilitaires. Dès lors, et après avoir fait de même avec le Citroën Berlingo en fin d’année 2023 (mais pas pour l’Opel Combo Life), Stellantis a profité du restylage du Peugeot Rifter pour réintroduire des motorisations thermiques.
Pas sur toutes les configurations
Comme son cousin l’utilitaire Partner, le Rifter est de nouveau proposé avec deux variantes du 1.5 BlueHDi. La première développe 100 ch avec une boîte manuelle à six rapports sur la finition de base Allure et carrosserie courte de 4,40 m. La seconde, 1.5 BlueHDi 130, est associée à une boîte automatique EAT8 et peut s’adopter sur les carrosseries de taille M mais aussi XL (4,75 m de long). La première version démarre à 27 650 euros, soit quasiment 10.000 euros de différence, en moins bien sûr, que l’e-Rifter de 136 ch à équipement identique. La seconde version, GT, s’amorce à 32 900 euros, contre un 100 % électrique qui frôle les 41.000 euros. Le diesel ne semble pas proposé sur toutes les variantes rallongées pour offrir 7 places, ce qui aurait pourtant du sens pour déplacer un tel véhicule. Le Rifter long ne dispose que de l’électrique de 136 ch en finition Allure, à partir de 38 950 €.
Si le bonus écologique incitait à se tourner vers l’électromobilité et que l’e-Rifter en bénéficiait, le diesel subira toutefois un malus compris entre 983 et plus de 3000 euros selon les options choisies.
Quoi ??? La chute n’a été que de 60% ?
Impossible : il a complètement disparu des routes. Mais où sont les versions électiques alors ?