1000, 1200, 1500 ? Le prix du permis de conduire est élevé et reste pour beaucoup de jeunes candidats un luxe. A 18 ans, se payer le permis est souvent un cadeau des parents, ou un vrai sacrifice, il faut mettre de coté pour posséder le sésame rose. Alors pour les moins de 26 ans en difficulté financière et les RMIstes, la tache se complique encore.
Le permis, clef d’un développement professionnel ?
C’est le pari, entre autres, de la Mission locale de l’Ouest des Côtes-d’Armor, qui propose d »aider les personnes en grande difficulté à accéder au permis. Via des « auto-écoles sociales », les jeunes, sélectionnés, pourront se voir dispenser une formation au permis de conduire «les candidats seront présentés par les travailleurs sociaux et les animateurs des missions locales, il y aura ensuite des tests», explique Sylvie Frélon, présidente de l’association gestionnaire des auto-écoles costarmoricaines.
Autre condition requise : lier l’obtention du permis à un projet professionnel. Car l’objectif ultime est bien que ce permis permette l’accès au travail. »En zone rurale, pas question de sinsérer si on na pas le permis. Les transports en commun ne sont pas assez performants pour permettre aux gens de chercher du travail et de lassumer« , explique Alain Ernot, dirigeant de la mission locale.
Le permis, véritable passeport pour l’emploi. A seulement 150 (le reste est payé par le département, la région, et le Ministère des Transports), voila une bonne initiative pour ré-insérer les jeunes en difficulté. Dans les deux nouvelles auto-écoles créées en Cotes d’Armor, la vocation est d’accueillir 60 candidats sur un an. D’autres initiatives existent déjà ailleurs. A Rennes, il existe même le centre de formation Prisme, spécialisé dans l’aide des personnes d’origine étrangère, demandeurs d’asile ou réfugiés politiques…
Bien sûr le système a ses failles. Pour ces personnes, dont l’accès au permis est difficile, l’achat et l’entretien d’une voiture sera difficile à assumer… C’est pourquoi le projet professionnel est au coeur de la démarche. « Un permis pour un emploi », tel pourrait être le slogan.
Après le permis à 1/jour, ce permis social est une initiative de plus, locale, qui méritait d’être saluée.
Source : Rue89