Le PDG de Volvo déclare que la suppression des barrières apporterait « plus de choix, de meilleures voitures et un meilleur rapport qualité-prix ». Il a ajouté être « profondément préoccupé par les projets des dirigeants mondiaux d’imposer des tarifs à deux chiffres sur les importations de voitures ».
Sous l’impulsion de Donald Trump, le secteur automobile est devenu une arme de guerre commerciale avec la menace de la part des États-Unis d’augmenter les tarifs douaniers sur les voitures européennes et chinoises importées sur le sol américain.
Les États-Unis imposent des droits de douane de 2,5 % sur les voitures et de 25 % sur les utilitaires, tandis que les taxes de l’Union européenne sont de 10 %. Le mois dernier, Trump a menacé de percevoir un droit de douane de 20 % sur les automobiles importées de l’Union européenne.
Pour le moment, Volvo est épargné. Le constructeur suédois a récemment inauguré une nouvelle usine en Caroline du Sud pour produire localement aux États-Unis. Il compte sur cette usine américaine, son usine suédoise et son usine chinoise pour parer les effets négatifs d’une éventuelle guerre commerciale.
Néanmoins, le secteur automobile s’appuie sur des chaînes d’approvisionnement complexes réparties dans le monde entier. Tôt ou tard, Volvo serait touché par une augmentation des droits de douane.
J´ai comme le Sentiment que cette sortie a été ordonnée par Geely… Parce que curieusement c´est mot pour mot ce que disait Li Shufu en Juin dernier, et avant cela (avant les propos de Li je veux dire), jamais Samuelsson n´avait émis une quelconque prise de Position sur les Tarifs Douaniers, alors que cela fait un Petit Moment qu´il travaille chez Volvo.
En même temps, vu la situation de Volvo, les droits de douanes les toucheront. Surtout si la guerre commerciale initiée il y a peu continue de se renforcer.
Si on vire les droits de douane, ce sera une nouvelle fois la guerre commerciale, mais dans l’autre sens, vers le moins-disant.
Et là, on ne peut pas trop lutter face à la Chine. Tant que fabriquer à 8000 km et transporter par bateau ou par train (2 lignes directes entre la Chine et l’Espagne ou le UK) coûtera moins cher que de fabriquer sur place, il y aura une fuite vers ce moins-disant.
Des voitures moins chères peut-être. Mais à quel prix ?
Je ne dis absolument pas le contraire, je dis juste que Samuelsson ne parle pas politique normalement, il est très prudentm certains diront même « effacé », ce qui explique aussi sa Nomination, son prédécesseur lui n´avait pas sa langue dans sa poche.
Plus de confiance en lui avec les bons résultats de Volvo ?
Vous croyez franchement qu’une golf ou une megane produites en chine serait de moins bonne qualité que celles produites en Europe?
Et aujourd’hui seraient elles également beaucoup moins chère?En matière auto,peut on croire que le facteur prix de vente est la seule variable qui compte?
Les droits de douanes sur les importations de voitures chinoises en Europe sont de 10%.C est peu,et pourtant nos rues ne sont pas envahies par les autos made in china bon marche et pas même celles produites par des constructeurs occidentaux ou japonais.
Le patron de Volvo, qui défend à coup sûr les intérêts de son boss chinois, n en dit peut être pas moins quelque chose de juste.
@Bcbg : je n’ai pas dit que la qualité serait moins bonne 😉
Je sais pertinemment que la Chine produit ce qu’on lui demande. Si on demande un haut niveau de qualité, elle le fait.
Mais, la main d’oeuvre reste moins cher (se rapproche de certains pays de l’est de l’Europe) et les normes environnementales ne sont pas les plus respectées.
Résultat, un véhicule produit en Chine revient, à qualité égale, bien moins cher.
Et ce « bien moins cher » n’est pas mangé par le transport énorme entre la production et la consommation.
Avec les tarifs douaniers, on arrive à un prix finalement pas si éloigné.
Si on supprime les tarifs (au sens étymologique du terme, c’est à dire taxe) la différence fera qu’il sera bien plus intéressant de prendre le risque de vendre des véhicules produits en Chine.
S’ils sont produits en Chine, ils ne le sont pas chez nous (merci Monsieur de La Palice…).
Voilà mon propos.
Depuis plusieurs années, l’écart du coût de production s’est réduit entre la Chine et l’Europe de l’est (certains pays).
Mais, produire en Chine, c’est aussi abaisser les coûts de transport pour le marché local.
Cas 1, on produit 300 000 Volvo par an, toutes en Europe. On expédie ensuite 200 000 en Chine.
Cas 2, on produit 300k Volvo/an, mais 100 000 en Europe, 200 000 en Chine.
Cas 3, on produit 300k Volvo/an, mais 300 000 en Chine dont 100 000 qu’on expédie en Europe.
Dans quel cas pensez-vous que l’on peut faire le plus de marge (car c’est le but…) surtout si on demande à virer les tarifs douaniers Chine => Europe ?
La chine est devenu l’usine du monde. Geely a besoin d’une bonne âme Européenne (j’ai pas dit un âne) pour tenir le discours.
Arrêter de vous protéger avec des droits de douane de 10% en Europe, car les gentils étrangers voudrait fermer toutes les usines en Europe. Ce serait le paradis, plus de travail pénible en Europe (le rêve?). Les voitures viendrait de Chine geely avec un logo Volvo pour donner une belle image Européenne.
Je sais pas trop en fait peut être serait ce l’enfer avec des chômeurs partout en Europe, sauf là ou les gens accepteront de travailler pour moins de 600 euro/mois (pays de l’est). Mais j’y pense avec 600€on achètent plus de voiture ?
Finalement je préfère encore les propos de Volkswagen qui souhaitent renforcer la production en Allemagne de +25% d’ici quelques années.
Sans parler de l’énorme pollution engendrer par le transport de tous ces produits fabriqués à 20 000 km de leur lieu de consommation.
Qu’est ce qui pollue le moins, fabriquer 1 millions de voitures au même endroit et leur faire faire 20 000 km ou fabriquer 1 millions de voitures dans une usine par continent et leur faire faire 5 000 km chacune?
Et concernant l’économie d’échelle qu’on retrouve forcément sur la facture d’achat de la dite voiture, qu’est ce qui est le plus rentable (je ne parle pas du prix de la main d’œuvre)?
@seb: pour la rentabilité, on est dans une économie mondialisée basée sur le gigantisme.
Donc les constructeurs feraient plus de marge avec d’immenses usines totalement automatisées et sans humain à l’intérieur. On y vient peux à peux …
Par contre pour les emplois, donc l’argent disponible pour la population, c’est sur qu’il vaut mieux plus d’usines sur chaque continent pour une consommation local.
Et pour la pollution à la fabrication, moins de transports = moins de pollution, mais plus d’usines, donc plus chère à produire.
L’oligarchie mondiale poussant alors à toujours polluer plus, non pas par plaisir, mais par pragmatisme financier court terme. Et en plus cela leur permet de tuer les constructeurs qui n’atteindront pas la nouvelle taille critique (ex: 10 Millions de voitures pour les généralistes)
Euh c est qui l oligarchie mondiale?A part un fantasme le peno- melanchoniste?
versdemain
ce n’est pas flagrant (plus d’usines = plus chères)
ce dont on est sûr, c’est que 2 usines produisant à 50% de leur capacité coutent beaucoup plus chères qu’une seule usine tournant à 100%. PSA peut en dire là-dessus
Les lignes de production ont une certaine capacité. Au-delà de ce volume, si on veut augmenter la production de l’usine, il faut l’agrandir et y installer une autre ligne, identique si c’est le ou les même véhicules, et des ouvriers, et des contre maitres, et des ingénieurs de production, et des ouvriers maintenance, etc…. Le gain n’est plus aussi flagrant (on gagne essentiellement sur le personnel indirect, genre 1 seul directeur au lieu de 2). En externe, ce qu’on peut gagner avec une très grosse usine, c’est que les fournisseurs pourront alors s’installer juste à côté et livrer directement par convoyeurs
bref, pour un constructeur, ce n’est pas toujours rentable d’avoir une seule usine avec 20 lignes de production et livrer le monde entier avec depuis l’usine chinoise. Les couts de livraison et d’immobilisation financières seront énormes. Par exemple, il faudrait 1 mois de transport depuis la Chine. Le groupe VW vendrait disons enviorn 3.5 millions de véhicules par an, ou 70.000 par semaine.
-tous les jours, il y aura 10.000 véhicules à charger sur des navires.
-à 25.000€ le véhicule, c’est une valeur de 250.000.000€, une somme immobilisée
-le trajet Chine Europe dure 1 mois, et c’est donc une immobilisation financière de 7.5 milliards €!!! Constamment, tous les jours de l’année, il y aura une somme de 7.5Mds€ immobilisée quelque part entre la Chine et l’Europe. Un placement à 4%, ça rapporterait combien par an. Ou emprunter 7.5Mds à 4%, ça coute combien par an d’intérêt?
Bref, il n’est pas toujours rentable de tout mettre dans une ou deux usines gigantesques lorsque le produit est volumineux, lourd et un temps de transport très long.
Sans compter que tout mettre dans une ou deux grandes usines, on risque d’inverser les positions de force….en faveur des ouvriers. Une seule grève, et tout le business mondial de l’industriel sera stoppé…(ou une seule emmerde, une intempérie, incendie……)
Le commerce international pour être juste vis à vis des peuples devrait être régi par les deux règles suivantes :
– Aucun droit de douanes su ce que le pays ne peut pas produire (exemple la production de riz en Norvège)
– Droit de douanes pour tous les autres produits afin de faire jeu équitable avec les normes sociales et environnementales locales.
Exemple (imaginons que l’UE n’existe pas) : pas de droit de douanes entre un produit fait en France et en Belgique car nos systèmes sont à peu près similaire. Énorme droit de douanes entre la France et la Chine.
Tout accord commerciale du type je supprime les droits de douanes sur les voitures si tu supprimes les droits de douanes sur les avions, devrait être interdit car ils font disparaitre une production locale.
Évidemment il faut permettre la réciprocité dans la libre création d’entreprise.
Par conséquent, on interdit pas à un constructeur étranger de venir produire localement en France et d’être 100% propriétaire de son entreprise, sous réserve que ce soit le cas dans son pays. Sinon on applique les mêmes règles.
Par exemple en Chine jusqu’à très récemment, il faut forcément être partenaire d’un chinois qui doit posséder au moins 50% de la société…
Volvo est devenu le Cheval de Troie de Geely depuis déjà plusieurs années… et donc le petit soldat des Chinois.
C’est marrant,
En vous lisant tous, je me disais que chacun à raison.
Cela montre la complexité du problème !!
Avec proton, Lynk&Co et Volvo/Polestar, Geely à toutes les cartes pour (bien) jouer, ils sont européens ou Américain ou bien Chinois quand cela arrange au gré des taxes et de la réputation des marques.
Généraliste, Access-premium, premium, demandez… Geely vous le proposera bientôt !
les Kia/Hyundai de Chine ?
SGL
Ce n’est pas tout à fait ça.
Par exemple, GM est américain, et pourtant est réticient contre les taxes de Trump: cela impacte ses importations de véhicules depuis la Chine.
Ce n’est pas un problème de la nationalité de l’entreprise
C’est un problème de localisation de l’usine de production
Et donc avoir plusieurs marques de nationalités différentes, de segments différents, ça ne change rien face à la taxe de Trump: il faut produire sur le sol américain. Le soucis de Volvo, c’est le volume critique par continent (et/ou par marché, dans le cas américain)
Par exemple, VW aurait une ou plusieurs usines européennes produisant les Golf et Passat, 1 million de véhicules par an, dont 250.000 exportés vers les USA. A cause de cette taxe de Trump, et qui dure, alors VW peut se permettre de fermer une usine ou une ligne d’assemblage en Europe, et de construire une usine aux USA, de ne plus être impacté par les taxes américaines. 250.000 véhicules est un ordre de grandeur réaliste d’une usine (voir Sochaux de PSA).
Idem, la Chine taxe beaucoup à l’importation (25% sur les voitures ordinaires jusqu’à très récemment), et donc VW pourra construire une nouvelle usine en CHine et l’amortir
.
Volvo, ses volumes sont beaucoup plus faibles. Volvo vend moins de voitures en Europe que VW avec sa seule Golf, 300.000 vs 500.000! Les usines ont beau être polyvalentes, flexibles de nos jours, mais on ne peut pas y faire produire toutes les modèles. Par exemple, en mettant tout son catalogue mondial disponible en Europe, du kei jusqu’au pick up, Honda y vendra quand même peu de voitures, correspondant à la production, d’une seule usine d’assemblage. Mais il lui sera impossible de produire, ou pas faisable financièrement de tout produire dans une unique usine située en Europe: 50.000 Civic, 10.000 kei, 1000 pick up, 250 CRZ…. Il faudra donc avoir recours aux importations, parce qu’il n’est pas rentable d’investir dans des presses hydrauliques et des moules pour ne fabriquer localement que 250 chassis et carrosseries….
Voilà. C’est le soucis de Volvo: le volume par véhicule par marché. C’est assez faible, voire très faible, et ne peut pas justifier des investissements pour plusieurs productions locales. Un grand constructeur vendant beaucoup de véhicules (du même modèle ou des modèles compatibles) sera insensible contre les taxes d’importation, parce qu’il produira sur place, si ce n’est pas déjà fait
Un petit constructeur, faible volume, ne peut pas en faire autant, et devra subir les taxes d’importation depuis son unique usine (ou ses uniques usines pour ses différentes gammes de véhicules).