Avec un résultat assez serré de 373 voix pour (285 contre), le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, s’est prononcé en faveur d’une diminution des rejets de CO2 des camions neufs de 20% d’ici 2025 et de 35% d’ici 2030. Ces objectifs vont au-delà de ceux proposés par la Commission européenne en mai, qui visait une réduction de 30% d’ici 2030. « Nous sommes convenus de relever l’ambition par rapport à ce que propose la Commission, ce qui est possible avec les technologies existantes », a assuré le député néerlandais écologiste Bas Eickhout, rapporteur du texte.
Selon les données du Parlement européen, les poids lourds ont été responsables en 2016 de 27% des émissions de CO2 du transport routier et de presque 5% de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne. « La contribution du secteur du transport routier est crucial si nous voulons atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et aussi ceux de l’UE de réduire d’au moins 40% ses émissions de gaz à effet de serre », a souligné, dans un communiqué, l’eurodéputé italien Damiano Zoffoli, du groupe des socialistes et démocrates.
Maintenant qu’ils ont fixé leur position de négociation, les parlementaires vont tenter de trouver un compromis avec le Conseil de l’UE (Etats membres) et c’est ce compromis, une fois voté, qui devrait être appliqué. Le Parlement européen a aussi jugé que les véhicules à zéro ou faibles émissions devaient représenter 20% des ventes d’ici 2030.
Par AFP
Illustration : Volvo Trucks
Pour réduire les émissions de CO2 du transport routier, rien de plus simple arrêter de transporter des marchandises à travers l’Europe.
On peut consommer local et de saison ce qui réduit grandement le transport et arrêter de consommer des produits transformés qui à chaque étape on fait des milliers de kilomètres.
Même les produits achetés en GS ont des parcours alambiqués par des entrepôts logistiques.
Evidemment aucun commentaire de Bruxelles sur ce point, les chantres de l’ultralibéralisme qui a conduit à ses aberrations. « Puisque les fraises en plein hiver d’Amérique du Sud coûtent moins chères que les pommes françaises, il faut en faire profiter le con-sommateur. »
Exactement, le trajet qui pollue le moins est celui qu’on ne fait pas.
-20% d’ici 2025, 6 ans, ca va etre tres compliques pour les constructeurs. Etant donne que l’hybridation n’a aucun sens pour les grands routiers, leur meilleure chance est sur la petite distribution et leur electrification…
En fait, bcp de choses viennent des 30 glorieuses et de la sortie du marasme de nos « vieux pays ».
On a fait croire au miracle économique, au fait que tout le monde pourrait manger de la viande tous les jours voire deux fois par jour, qu’on aurait des tomates toutes l’année, largement moins chères que celles que l’on faisait alors pousser dans le potager (privé ou ouvrier), que tout le monde aurait une voiture, des congés, des vacances, etc etc.
Résultat, on a des yaourts par exemple qui totalisent 8 000 km entre le papier, le plastique, l’encre, le sucre, le lait, la distribution.
On a des fruits exotiques qui avant étaient l’apanage des Hediar ou Fauchon par exemple.
On a de la viande mangeable à 15 euros le kg…pour cela on doit aller plus vite, plus loin, etc et envoyer les bêtes à l’étranger se faire abattre.
Là où on touche à l’absurde, c’est quand un industriel de l’agroalimentaire explique que pour lui, c’est plus rentable de prendre des bêtes sur pieds, presser le paysan qui les élève, envoyer le tout en Pologne ou autre, puis ramener les carcasses ou carrément le produit pratiquement transformé pour finir de le « préparer » dans une usine en France et marquer « fabriqué en France ».
C’est aussi comme cela qu’on arrive à avoir des poulets congelés brésiliens qui arrivent à moins de 2 euros le kg en France et qu’on fait fermer Tilly-Sabco, Doux, etc. 😉
Ce qui me fait dire que l’on tirait plus d’avantage que d’inconvénients que le baril de pétrole dépasse les 200 $ !
Ou que politiquement on interdise ce genre de pratiques.
Bizarrement, on peut réguler le prix de l’électricité, du gaz , du pétrole, du blé, mais on ne pourrait pas faire vivre « décemment » un éleveur local ( j’ai pas parlé d’agriculteur comme un céréalier).
On arrive à faire vivre dans la misère ceux qui nous nourrissent, épuiser ceux qui nous sauvent et nous soignent. A quand un statut d’intermittent de la santé ou un mercato de l’alimentaire décortiqué par les grands médias.