Ironie de l’histoire, alors que la marque Alpine ressuscitée prépare son retour en rallye dans la catégorie GT4, une de ses figures légendaires s’en va. Comme beaucoup de grands pilotes français de sa génération, Jean-Luc Thérier se fait remarquer à la fin des années 60 avec la R8 Gordini, la petite bombe de toute une génération dorée. En 1968 et 1969, il truste les succès de catégorie avec la R8 en rallye, terminant même 5e scratch du Monte-Carlo 69 ! Ses performances remarquables lui ouvrent les portes de l’équipe d’usine Alpine qui lance sa grande offensive en rallye.
Le premier « champion » du monde officieux des rallyes
Avec ses compères Jean-Pierre Nicolas, Bernard Darniche et Jean-Claude Andruet, Jean-Luc Thérier va faire partie de la « dream team » Alpine en WRC, les anglais donnant bientôt à cette bande de 4 pilotes de grand talent le surnom de « musketeers« , les mousquetaires.
Dès 1970, tout en gagnant des épreuves nationales et des courses de côte, Thérier se distingue au niveau international en remportant le San Remo et l’Acropole. Une ascension qui atteint son apogée en 1973, l’année du titre mondial des marques pour Alpine, puisqu’il remporte le San Remo, le Portugal et l’Acropole. Un décompte de point officieux atteste qu’il aurait décroché le titre mondial des pilotes, si ce dernier avait existé…il faudra attendre 1979 pour que ce titre soit enfin attribué.
« Le meilleur d’entre nous »
Après l’épopée Alpine – à laquelle il prend part également aux 24 heures du Mans, signe de son éclectisme- Jean-Luc Thérier pilote pour Toyota (champion de France des rallyes sur terre en 1980) et Porsche. Son talent inné, son intuition et son sens de l’attaque conviennent à merveille à la 911 Groupe 4, avec laquelle il remporte le Tour de Corse 1980 (une des deux seules victoires de Porsche en WRC) et manque même de gagner le Monte-Carlo l’année suivante.
Jean-Luc Thérier remporte encore de nombreuses épreuves nationales, comme le fameux Rallye des 1000 pistes du camp de Canjuers -son épreuve fétiche qu’il remporte 5 fois- et décroche le titre de champion de France des rallyes en 1982 sur R5 Turbo.
Il fait encore une apparition WRC au Monte-Carlo en 1984, où il tient la dragée haute avec sa R5 Turbo 2RM aux monstres 4RM du Groupe B, puis se lance dans le rallye-raid. Mais un très grave accident au Dakar 1985 à bord d’une Visa 1000 pistes – puis un sérieux contentieux judiciaire sur fond d’assurances avec Citroën Sport – met un terme à sa brillante carrière. Depuis, ce pilote si fougueux au volant participait régulièrement à des épreuves historiques.
Jean-Luc Thérier était apprécié de tous pour sa personnalité, sa grande classe et son fabuleux coup de volant.
Salut l’artiste 😉
Sans doute le pilote au plus grand talent, ttes catégories confondues !! et toutes époques aussi !!
Il arrivait à faire des temps scratch, sans notes ou très peu, devant tt ceux qui utilisaient ces notes 🙂
salut l’artiste du volant, il aura au moins connu la nlle Alpine 🙂
?
Grande tristesse. Un artiste. Un coup de volant magistral. ?
« Jean-Luc Thérier était apprécié de tous pour sa personnalité, sa grande classe et son fabuleux coup de volant. »
tristesse à rajouter à la dernière ligne.
Il y a 50 ans, Alpine a permis à de grands talents comme Jean-Luc Thérier de s’exprimer avec brio. Saluons ici sa mémoire et espérons que la renaissance d’Alpine nous fera rêver à nouveau.
Merveilleux pilotes parmi une brochette de pilotes non moins prestigieuse….
Merci encore pour les beaux moments de pilotage pur….
Salut l’artiste et n’affole pas trop les chronos, là-haut, ils ne sont pas tous habitués!!!