Révolution technologique
En 1985, Fiat entame sa révolution mécanique avec la gamme des moteurs FIRE, acronyme de Fully Integrated Robotized Engine. En effet, le constructeur turinois étend aux moteurs l’automatisation très poussée de sa production, qui avait déjà été appliquée aux carrosseries dès la fin des années 70 grâce au système Robogate développé par la firme Comau. Si les moteurs FIRE bénéficiaient d’une chaine de production ultra moderne (80% de l’assemblage est automatisé), la conception des blocs était guidée par la philosophie d’une plus grande simplicité, avec moins de composants (4600 en moyenne contre 6700 pour les précédents moteurs), moins de pièces en mouvement et moins de poids. Ce projet était, au départ, pensé en commun avec PSA mais les difficultés financières du groupe français avaient conduit FIAT à mener en solo le développement de ces nouveaux moteurs. Pour FIAT, le Fire, fabriqué dans l’usine Fiat Powertrain technologies de Tremoli, fut un succès industriel et économique : les moteurs étaient plus rapides et moins coûteux à assembler, grâce au gain de productivité et à leur moindre complexité, tout en offrant un meilleur rendement, une plus grande facilité d’entretien, une meilleure fiabilité et d’excellentes consommations par rapport à la concurrence.
Longévité et évolutif
C’est l’Autobianchi Y10 qui eut la primeur, en 1985, de la lignée FIRE, avant qu’ils ne s’étendent à une plus vaste gamme de modèles du groupe, dont les Fiat Uno, Tipo, Panda, Punto, etc. Les premiers exemplaires étaient alimentés par carburateur puis la version à injection électronique fait son apparition en 1993 pour se conformer aux normes Euro 1. Conçu au départ pour une cylindrée de 999cc, il sera ensuite décliné dans des versions de 769cc, 1108cc, 1242cc à partir de 1993 et 1368cc à partir de 2003, en 8 ou 16 soupapes, dont certaines équipèrent des modèles Tata et la Ford Ka 2e génération.
Les Fire ont régulièrement évolué, avec les Super-Fire à culasse multisoupape et injection multipoint en 1997, la version T-Jet du 1.3 en 2007 ou encore l’inauguration du système de commande d’ouverture de soupape MultiAir en 2009. Les Fire ont ainsi eu une longévité exceptionnelle, que Fiat a bien eu du mal à remplacer (comme avec le TwinAir qui n’eut pas les résultats escomptés). Depuis 2016, la nouvelle génération des moteurs Firefly, pensés pour s’adapter aux nouvelles normes anti-pollution, a commencé à prendre la relève mais avec toujours les mêmes principes conducteurs d’intégration, de réduction des pièces et de rapport coût/rendement optimal.Images : Fiat, autotecnica, wikimedia
Cest un bloc fonte??
Oui il me semble.
ça reste de l’acier avec un taux de carbone plus élevé
Ol ressemble au tu5 de chez psa
Le moteur Fire était à l’origine un projet commun Fiat/PSA (chez le français il devait s’appeler Xo). Ceci pourrait expliquer cela (le Fire est quand même antérieur au TU).
https://blogautomobile.fr/psa-la-francaise-de-mecanique-fin-du-voyage-pour-la-lignee-tu-255248
Le Fire est antérieur de….1 an par rapport au TU
Grosso modo, les 2 projets sont partis plus ou moins au même moment, chacun de son côté, lorsque le projet en commun ne pouvait pas aboutir, dès le début ou à peine commencé
Le développement du Fire doit être plus ancien puisque l’accord entre Fiat et PSA à été signé en 1979. Après, je n’ai pas trouvé plus d’info sur la gestation du TU (à part qu’il remplace le moteur X).
le développement du Fire est plus ancien (que sa date de sortie) cela va de soi. Mais grosso modo, pour que 2 moteurs similaires sortaient à 1 an d’intervalle, leur genèse étaient proche aussi
maintenant, rien ne dit que le Fire ait été développé avant le TU. Ce dernier est une (lointaine) évolution du X. PSA et Fiat auraient été rapidement en désaccord. PSA aurait voulu développer un moteur basant sur le X dont il possédait déjà usine, machines, process, alors que Fiat aurait préféré repartir d’une feuille blanche. De ce fait, le moteur TU aurait très bien débuté son développement avant le Fire.
@wizz
Même si je suis dans l’ensemble d’accord avec toi – le moteur TU est bien une évolution du X – il ne faut tout de même pas oublier que finalement, c’est Fiat qui a développé seul le Fire (il a été conçu par ses ingénieurs et fabriqué à Termoli), PSA s’étant retiré avant.
Le sujet étant la ressemblance entre le Fire et le TU5, le premier était un moteur 100% nouveau. D’ailleurs, à l’origine, il ressemblait à ça :
https://www.sevpauto.fr/media/catalog/product/cache/2/image/700×700/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/3/UNO%2045%20SUPER%20FIRE/00003-00273431-00001276/273431%201276A.jpg
(Il fut même présenté avec un cache moteur rouge, plus classe 🙂 ).
Moteur indestructible !
J’ai toujours ma première caisse, une Punto de 1994 avec un Fire 1.2 60… pas très puissant mais idéal pour la ville et le péri-urbain avec ce qu’il faut sur les 3 premiers rapports. Un bon entretien régulier et le moteur tient bien, par contre, j’ai du faire changer le joint de culasse, une faiblesse sur certaines versions…
Perso c’était le 75 ch de 96 (ELX) 🙂 mais après 237 500 km et 17 ans de bon et presque loyaux services je l’ai laissé partir dans le grand garage dans le ciel 😀 😛
Principalement car mes trajets sont hors agglo et que les véhicules d’avant 2000 sont des boites en fer blanc niveau crash test, et pas d’airbag dans ces générations 🙂
1 joint de culasse, une électronique rigolote après 150 000 km (genre témoin d’injection qui s’allumait quand il voulait, même moteur chaud, détruisant joyeusement prématurément le silencieux et qui n’avait pas d’explication selon la concession Fiat.
Très volontaire dans les tours, même sur autoroute ça ne partait pas en vrac côté conso.
Pour le témoin d’injection : le plus souvent, c’est sonde lambda ou capteur de température ou boîtier papillon encrassé à nettoyer et à régler. Sentimentalement, j’y suis très attaché donc je fais le nécessaire pour qu’elle reste en bon état, même si financièrement ce n’est parfois pas justifié…
lambda changée, tout le reste vérifié…
Ah si j’oubliais une casse d’un ressort de soupape…qui heureusement n’a pas entrainé plus de m…es.
Pour le côté financier…on m’a souvent demandé pourquoi je mettais (à l’époque) 1000 € pour la remettre en bon état…
1000 € tous les 2 ans, même tous les ans, c’est moins que la perte en valeur d’une voiture récente…donc financièrement ce n’est pas plus déconnant que de changer de voiture.
La question se pose s’il y a largement plus de frais et que ces frais ne permettraient pas d’envisager X années serein.
Fiat a fait dans son histoire des formidables choses, autos, GMP, etc.
Malheureusement, depuis 10 ans au moins, la cadence des bonnes choses a fortement diminué !
J’espère que cela ne sera plus le cas d’ici 2025, ils ont le potentiel !
Sympa !!
🙂
Ce moteur fût même la publicité de la firme. Demain sera mieux , pas sur !
..le pub plaçait la firme en avant car il fût un des 1ers moteurs montés par robots entièrement. ça plaçait la firme à l’avancée technologique. un moteur est un moteur ! pas de religion ! il a effectivement bien fonctionné ds les uno et autres petits modèles. Mais il n’est pas indestructible, il n’est pas inusable. Utilisés comme les autres, les moteurs doivent être démontés révisés, pièces de friction remplacées. ça c’est la loi de la mécanique pour tous. SAUF QUE : il est contre indiqué d’intervenir sur la mécanique…il faut changer de bagnole non stop. Sinon « t’es un con » Je parle pour moi. Parce que personne ne fait de la mécanique . Même les mécaniciens n’ouvrent plus les mécaniques ou alors rarement et sur demande expresse et pour certains blocs, boites …
De mon acquis: les meilleurs moteurs sont les moteurs usés au jeux de fonctionnement maximum, démontés et remontés avec le minimum de friction, étanchéité parfaite , choix des pièces au poids parfaitement équilibré. Chez Peugeot, Chez Renault on a exactement les mêmes choses, avec de supers moteurs . Il serait idiot comme on lit parfois de critiquer tel ou tel constructeur sur tels sujets. Ceux qui m’ont lu ont de la patience, parce qu’on a changé d’époque. On ne veut plus voir , entendre de pots des échappements. . .à suivre Après le Fire, ce sont les moteurs électriques produits à la chaîne robotisées… on suit…
D un point de vue fiabilité, ces moteurs étaient aussi non interférences. Pas de dégâts en cas de casse de la courroie de distrib. Par contre je ne sais pas si cela concerne toute les versions
Les moteurs étaient fiables, mais pas tout ce qui était autour ! J’ai le souvenir d’une Uno très capricieuse sur le démarrage : il fallait mettre en contact une clé à molette avec le démarreur pour que celui-ci consente à faire son job.
Le Fire a tristement accompagné le Groupe Fiat dans la déshérence dans laquelle il se trouve maintenant.
Un super moulin qui avait tout pour lui !! Je ne pense pas que le suivant sera capable d’en faire autant…
Aujourd’hui tout est dimensionné « au plus juste », donc plus fragile, alors qu’un bloc des années 80 qui tient, ça tient !!
C’est un peu le bloc F de chez Renault, dont le suivant a bien du mal à offrir les mêmes qualités… y compris en terme de fiabilité.
Je ne savais pas qu’il était encore produit! Belle longévité! Le 1,2 de la Fiat 500 c’était un Fire?
Si je ne me trompe, oui. D’ailleurs je l’ai eu, ayant eu une Fiat 500 1.2 Sport comme première voiture… Un petit moteur qui aimait jouer, jamais le dernier à monter dans les tours 😉
contrairement à ce que beaucoup de gens croient, les moteurs en général ont une durée de production très longue. Il fut dire que les couts de développement sont gigantesques
Pour le coup je suis toujours étonné de voir chez les constructeurs allemands des cadences de remplacements de moteurs très soutenues !
Les moteurs ne sont pas remplacés… on change souvent par petites touches même si le nouveau moteur à un nouveau code moteur ( nouvelle coulasse, course modifie, système d’injection modifié etc )
Pareille pour le moteur fire: plusieurs cylindrés – avec turbo – avec système multiair etc etc il y a eu des variantes et des améliorations – la liste est longue
oui ce sont souvent de petites améliorations
pas mal la coulasse 😉
oui, il y va des normes environnementales évolutives. Pour des moteurs de plus en plus puissants , la technologie s’adapte et propose des solutions nouvelles, et pas seulement pour les usines à gaz , qui portent bien l’appellation d’ailleurs.
pour ma part je n’ai pas un super souvenir du Fire 750 de 34 cv de la panda de 1990. Autant j’adore toujours le modèle (Estivale avec le grand toit en toile :)) autant le moteur était aux abonnés absents!
4l et 2CV6 nous semaient sur la route dès la première côte + démarrage très très difficile été comme hiver…
modernité ne signifie pas forcément progrès dans tous les domaines…
En même temps combien pesait la Panda par rapport aux autres ?
Et puis prendre le moteur entrée de gamme…
Le Fire dans sa version 45 ch (ou 50, je ne sais plus) dans la Uno marchait très bien ! 😉
45.?
C était un moteur culbuté à chaîne ou un fire à courroie crantée?
wikipedia
malheureusement l’estivale n’existait pas en 1000 seulement en 750 cette année là
Panda 750 Fire
Moteur 769 cm3 (carburateur Weber 32 TLF 11/250), type 156 A 4.000
34 ch à 5 250 tr/min, 57 Nm à 3 000 tr/min ;
0 à 100 km/h : 23 secondes ;
400 m D.A. : 21,9 s ; 1 000 m D.A. : 42,2 s ;
Vitesse maxi. : 125 km/h ;
Consommation (à 90 km/h / 120 km/h / urbaine) : 4,9 / 6,8 / 7,3 L/100
Tout à fait. Elle me rend bien des services. J’évite ainsi de prendre ma Bravo sport diesel pour des petits trajets et cette dernière évite les risques de dégradation dans les parkings de supermarché.
Je me fixe une enveloppe d’entretien annuelle pour mes véhicules et pour la Punto, le coût de l’entretien est largement inférieur ou coût financier qu’aurait une véhicule plus récent pour la remplacer.
curieux, sur le site de fiat ils vendent toujours la tipo 1.4 t.jet ou athmo.. peut etre que cest seulement le fire 1.2 qui a ete stoppé. en tout cas cest un super moteur