Le Mercedes Classe G reçoit un restylage et de l’hybride

Un design carré qui traverse les époques

Bien que la Mercedes Classe G ne semble pas avoir beaucoup changé en 45 ans, le grand-père des SUV a été entièrement révisé en 2018, bénéficiant de sa première mise à jour majeure en 30 ans. C’est au bout de six ans de carrière donc que le « nouveau » Classe G, désormais bien éloigné de son aïeul de 1979 aux racines militaires , reçoit une mise à jour.

Visuellement, les évolutions relèvent du jeu des 7 différences, car Mercedes sait bien que c’est ce physique atypique et massif qui a fait du classe G un véhicule « culte ». À l’extérieur, la calandre se compose de quatre lamelles horizontales, contre trois auparavant, ainsi que des pare-chocs légèrement redessinés. Les entrées d’air aux extrémités du bouclier avant adoptent une forme « squircle », entre le cercle et le carré. Le Classe G reçoit des jantes en alliage de 20 pouces disponibles de série. Enfin, un petit spoiler coiffe désormais le montant supérieur de pare-brise au profit de l’aérodynamisme du véhicule, ce qui n’est pas, à la base, son point fort !

Du 6 en ligne, de l’ybridation légère mais toujours le gros V8 au sommet

C’est surtout sous le gros capot avant que les changements sont plus significatifs. En attendant le EQG tout électrique, qui devrait être dévoilé plus tard cette année, le G classique reçoit une technologie hybride légère, qui équipe désormais à la fois la Mercedes G550 et la G63 AMG.

Conséquence, le G550 renonce au V8 et gagne un six cylindres en ligne turbocompressé de 3,0 litres dont le démarreur-générateur intégré produit 20 ch et 200 Nm de couple pour un total de 450 ch, soit 28 de plus que la version précédente, et 560 Nm, soit un couple…en baisse de 50 Nm. Cette déclinaison sera disponible à partir de 168 500 €, mais en France, il faudra lui rajouter 60 000 € de malus. Avec des émissions de CO2 comprises entre 248 et 281 g/km et un poids en ordre de marche de 2 490 kg, le tout-terrain écope de la taxe maximale. Une version diesel micro-hybride 450 d de 367 ch sera également proposée, mais pas en France.

Pour les puristes du « gross 4×4 » et ceux qui n’en ont cure du malus, il reste évidemment l’outrecuidant G63 AMG, qui obtient le même complément électrique de 20 ch que le G550, mais fonctionnant toujours avec un V8 bi-turbo de 4,0 litres. Il propulse le SUV carré à 100 km/h en 4,2 secondes (avec le pack performance), soit 1,1 seconde plus vite que le 550. Son tarif n’a pas encore été communiqué, mais il devrait avoisiner les 200 000 €, hors malus.

Le boost hybride n’améliore pas réellement les chiffres de puissance sur papier du G63, qui, à 585 ch et 850 Nm, ne sont pas différents de ceux de l’année dernière. Mais l’hybridation légère prétend améliorer la réponse à bas régime et avoir un impact positif sur l’économie de carburant, sans oublier les effets sur les données officielles d’émissions !

De la technologie de franchissement optimisée

Seuls les acheteurs de G63 ont la possibilité de commander la nouvelle suspension Active Ride Control, dont le contrôle hydraulique du roulis supprime le besoin de barres anti-roulis traditionnelles, améliorant ainsi l’articulation des roues sur les terrains accidentés et la maniabilité sur l’asphalte ordinaire. Mais ceux qui se contentent du G550 bénéficient également de la disposition des commandes numériques Offroad Cockpit et de la fonction « capot transparent » empruntée au SUV EQE qui utilise des caméras à 360° situées sous la voiture pour aider le conducteur à voir quels obstacles se trouvent directement sous lui.  Néanmoins, bien que le G signifie Geländewagen (tout-terrain),  les Classe G, dans leur grande majorité, escaladent surtout des trottoirs…Vous aurez plus de chance d’en croiser à Monaco que dans le fesh-fesh ou au fond d’un talweg.

Le système d’infodivertissement dispose d’une fonctionnalité d’écran tactile. D’autres ajouts incluent des porte-gobelets climatisés (!), un chargement de téléphone sans fil et une configuration multimédia sophistiquée à l’arrière comprenant deux écrans tactiles de 11,6 pouces. Mercedes a également élargi la portée du programme de personnalisation de Manufaktur, histoire d’améliorer encore un peu plus les marges.

(2 commentaires)

  1. D’abord les capacités en tout terrain du Classe G sont largement utilisées dans les pays du Golfe, ne l’oublions pas : ce n’est pas en Aventador qu’on va camper dans les dunes !
    Ensuite, peu de personnes ont voyagé en Classe G – et ce n’est pas vraiment le Pérou : peu de place, beaucoup de bruit et une caisse qui se tortille pas mal dès qu’on dépasse les 110km/h, c’est ce que j’ai connu entre Cannes et Marseille. Bref, assez inconfortable même si les suspensions sont souples. La nouvelle suspension hydraulique n’est pas là pour rien.
    La clientèle ? Celle du showbiz, des millionnaires russes ou ukrainiens et des pays du Golfe. Et en seconde main, puisque la décote est abyssale, pas mal de professions libérales qui cèdent au bling bling et se repassent ces danseuses comme une patate chaude, l’entretien étant à la hauteur du prix de vente en neuf. Il y a des loueurs saisonniers aussi.
    Il y en avait un dans l’école de mes enfants, un AMG noir (bien entendu) avec écrans pour les passagers arrière : son propriétaire ne l’a même pas gardé un an, échangé contre un Wrangler (je sais, certains font décidément toujours les mauvais choix).
    C’est une icône certes mais c’est exactement comme un Range Rover : mieux vaut s’en tenir à distance. Sous ses apprêts de haut luxe ça reste un 4×4 à l’ancienne à châssis séparé et très largement surmotorisé.

  2. Rond carré, c’est fous comme de nombreuses marques s’inspirent du design de Citroën enfin celui d’il y a quelques années.

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