Le marché auto européen rebondit fortement

802 763 véhicules ont été immatriculés en Union Européenne (UE) en février 2023. De gros marchés se reprennent fortement et tirent tout le monde vers le haut. Les quatre plus gros marchés progressent. Mais la palme dans les marchés d’importance revient à l’Espagne à +19,2% et l’Italie à +17,4%.

Le marché automobile en France, comme dit ici, progresse de 9,41% tandis que l’Allemagne est en légère croissance de 2,8%. A noter que la France avec 126 236 immatriculations sur février se fait dépasser par l’Italie avec 130 287 unités. C’était l’inverse l’an passé. L’Allemagne reste le poids lourd de l’UE avec 206 210 immatriculations.

Toujours en large baisse par rapport à 2019

Si on s’intéresse à l’EFTA (Islande, Norvège et Suisse) ainsi qu’au Royaume Uni, on peut noter le recul de la Novège avec -8,7% à moins de 8000 véhicules immatriculés. Le RU en revanche croît de 26,2% malgré la crise économique traversée par les pays du royaume. Si on fait le bilan depuis le début de l’année 2023, le marché automobile en Union Européenne augmente de 11,4% à 1 563 015 immatriculations contre 1 402 736 en février 2022.

En comparant avec 2019, le tableau est tout de même un peu gris. Les chiffres de l’ACEA de l’époque donnaient 1 114 692 unités immatriculées. Mais, attention, il y avait le Royaume Uni dedans avec 81 969 immatriculations. L’UE était donc en 2019 à 1 032 723 contre 802 763 cette année. Février 2023 est donc en baisse de 229 960 immatriculations ! Soit -22,3% toujours.

VW et Renault en net regain

Le groupe VW grimpe de 18,2%, Toyota de 14,6% ou Mercedes de 8,5% et Hyundai à °1,4% pour les constructeurs qui vendent plus de 40 000 voitures en février. La palme revient au groupe Renault avec +26,3% ! Alors qu’en février 2022 le groupe Renault était talonné par Hyundai à moins de 2000 immatriculations près, Renault remet de la distance et reprend solidement la troisième place européenne, loin tout de même de VW et Stellantis.

Stellantis ne connait qu’un petit 1,6% de croissance. BMW recule de 2,2% tout comme Ford de 3,4%. On peut noter les +29,3% de Nissan qui redépasse les 15 000 immatriculations. Ces tendances restent les mêmes si on ajoute le RU et l’EFTA à l’UE.

Si on regarde les marques, on peut voir que Seat chez VW patine à -0,9%. Chez Stellantis, Peugeot est à +7,7% mais Fiat, Opel ou Citroën reculent plus ou moins fortement. Dans les « petits vendeurs », DS ou Alfa Romeo augmentent. Dans le groupe Renault, Dacia vend plus que Renault depuis le début de l’année. La tendance s’est inversée en février (pour moins de 2000 unités) mais depuis début 2023, les deux marques sont à 87 000 immatriculations.

Les véhicules électriques mûrs pour abandonner les bonus

Du côté des motorisations, les moteurs essence « purs » représentent près de 37% de part de marché. Si on ajoute les HEV (hybrides simples) ainsi que les diesel, on arrive tout de même à 77,4% de PdM. Les PHEV (hybrides rechargeables) patinent à 7,2% alors qu’on attendait une explosion des ventes. Ils sont devancés par les véhicules électriques à batterie qui représentent 12,1% des immatriculations en Europe en février.

97 300 VEB ont été immatriculés en février 2023. Pratiquement toute l’Europe est en croissance sur ce marché de l’électrique, même les pays sans subvention (alias bonus électrique). Preuve sans doute qu’il est temps de revoir les règles des bonus électriques sur un marché mûr.

(*) Association des Constructeurs Européens d’Automobiles