Plateau de rêve
L’édition 2023 du Le Mans Classic n’a pas falli à sa réputation, avec un plateau royal, en particulier dans la catégorie Endurance Racing Legends qui regroupait des véhicules emblématiques des années 90-2000 : Pescarolo Judd V10, Toyota GT-One, Saleen SR7, Bentley Speed 8, Ferrari 333 sp, Viper GTS-R, Ferrari 550 Maranello, Dome S101 ou encore Panoz Esperante. Un festival de carrosseries et de sons !
La course principale d’Endurance Racing Legends a offert un très beau duel entre la Pescarolo C60 Judd de 2006, conduite par Emmanuel Collard, et la Toyota GT-One pilotée par François Perodo, qui court actuellement en LMP2 avec AF Corse. La Pescarolo C60 était issue de la Courage C60 développée au début des années 2000. Mais après avoir utilisé un V6 Peugeot jusqu’en 2003, la C60 était passée au V10 Judd 5 litres à partir de 2004 et avait remporté le championnat Le Mans Series en 2005. On connaît ensuite l’histoire, qui s’achève défiitivement en 2013 avec la liquidation de Pescarolo Team.
Victoire symbolique, mais passion intacte
Emmanuel Collard a pris la poudre d’escampette sur une piste délicate à cause des intempéries, mais après le passage obligatoire par les stands, la Toyota GT-One n°1 de Perodo a commencé à remonter sur la Pescarolo C60 de Manu Collard, qui conserve la tête et s’impose avec un peu plus de 3 secondes d’avance. Une victoire symbolique certes, mais une victoire tout de même pour Pescarolo Sport, qui prend une petite revanche sur le sort. En 2005, la victoire avait été envisageable face à l’armada Audi, malgré la différence de moyens.
Henri Pescarolo, 80 ans, était bien entendu ravi, toujours aussi présent et investi pour manager et suivre de près l’évolution de sa « Pesca », quand bien même nous sommes dans de la course historique aux enjeux bien moindres. Et le grand Henri ne s’est pas « contenté » d’observer son équipe en action, puisque le recordman de participations aux 24 Heures du Mans (33 départs) et quadruple vainqueur (1972, 1973, 1974 avec Matra et 1984 avec Porsche), a repris le volant en bouclant quelques tours d’essai le vendredi !
Pour vous rattraper, voici la vidéo de la course:
La Toyota GT-One était en rodage ??????
😉
A noté que la Dome a enregistré la meilleurs vitesse de pointe du weekend avec 342kmh
En tout cas c’est toujours aussi immense comme évènement, j’ai passé 39h30 sur le circuit sur les 55h où il était ouvert durant le weekend et j’ai pas tout vu
Mention spécial au moment sur la pré grille à 4h du mat, la zone est totalement vide en dehors de la sécurité, on se dit « tiens on croisera peut être Eric Helary plus tard, son plateau est la dans 1h », tout ça pour qu’il arrive 15s plus tard en scooter.
J’ai bien aimé le départ, on a bien cru qu’aucun des deux ne céderait en arrivant à la chicane Dunlop, où Manu Collard a freiné au panneau « trop tard ».
C’était fou de revoir une Toyota GT-One, quelle allure ! Et Perodo l’a très bien exploité, pour une voiture qu’il découvrait. Belle poursuite, le quinquagénaire Collard a de beaux reste !
Et les symphonies, entre le V10 Judd et les 12 cyl. Ferrari, avec en point d’orgue la Lola T192 en groupe C pour le hurlement de son V10 Judd 3,5 l à des régimes stratosphériques. Le prix de la musicalité reste au V12 Jaguar de la XJR-9.
A part ça, ce w-e, au milieu des milliers de voitures anciennes, de sport et de collection, j’ai vu 2 électriques (Porsche Taycan) et 3 suv (2 Cayenne et 1 Urus).
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