Le Mans 2023 : triomphe historique de Ferrari

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Au terme d’une course mouvementée, où seulement 342 tours ont été parcourus (la plus courte distance depuis 2001) et où seulement 42 voitures ont terminé, le duel entre la Ferrari n°51 de James Calado, Antonio Giovinazzi et Alessandro Pier Guidi et la Toyota n°8 de Sebastien Buemi, Brendon Hartley et Rio Hirakawa a tenu en haleine tout le monde depuis la seconde moitié de la nuit, quand les deux prototypes ont pris le large tandis que les Porsche, les Cadillac, les Peugeot et les voitures sœurs, la n°7 pour Toyota, la n°50 pour Ferrari, multipliaient les déconvenues.

Jusqu’au bout du suspense et du stress

Le tournant de la course définitif a eu lieu vers 14h15, quand Ryo Kirakawa, qui chassait à moins de 15 secondes la Ferrari, est parti à la faute au freinage d’Arnage et a percuté le mur. Le temps de rentrer et de réparer, la Toyota était reléguée à quasiment 3 minutes.

 

Ferrari n’avait plus qu’à gérer, mais la Scuderia (oui c’est AF Corse) s’est fait une belle frayeur à moins de trente minutes de la fin, quand la n°51 a eu du mal à repartir de son stand après un ultime ravitaillement. Une procédure de reset software (comme dans la matinée) que Pier Guidi a du effectuer avec calme et sang-froid, mais qui a jeté un coup de stress dans toute l’équipe. Antonio Giovinazzi était livide…

 

Au final, la Ferrari a bien franchi la ligne en gagnante. Vitesse, fiabilité, la 499P est une voiture bien née et réussie, avec en plus un petit coup de pouce de la Bop qui a resséré les écarts. Tous les gros constructeurs ont en effet pointé en tête à un moment donné. Toyota n’a pas à rougir et, après une lutte d’une rare intensité, échoue à la seconde place après avoir gagné 5 ans de suite. Cadillac réussit aussi un beau retour avec un joli tir groupé : le podium pour la n°2, qui termine dans le même tour que les vainqueurs, et la 4e place n°3 de Bourdais qui est à 2 tours.

 

La seconde Ferrari, la n°50, retardée dans la nuit par un souci sur la récupération d’énergie, s’adjuge le meilleur tour avec Antonio Fuoco et termine 5e à deux tours devant les deux Glickenhaus et la première Peugeot, la n°93, qui termine 8e à 12 tours. Peugeot n’a pas démérité, avec une première moitié de course surprenante où la n°94 a mené durant plusieurs heures, puis la galère et les soucis mécaniques ont fait plonger les deux 9×8 au classement dans la seconde partie de l’épreuve. Mais elles terminent ! Course à oublier aussi pour Porsche, dont les 963 ont accumulé les pépins et les crashs. Mais le géant de Stuttgart reviendra.

En LMP2, c’est un duel entre la #41 du Team WRT (Andrade-Delétraz-Kubica) et la #34 d’Inter Europol Competition (Smiechowski-Costa-Scherer) qui a eu lieu pendant toute la seconde moitié de course, et qui s’est achevé à l’avantage de l’écurie polonaise. Le prototype de Duqueine Team (Binder-Jani-Pino) complétait le podium. Enfin, c’est la Corvette #33 (Catsburg-Keating-Varrone) qui s’est imposée dans la catégorie GTE Am, pour l’ultime année de cette classe, qui cédera sa place aux GT3 dès 2024. Les Iron Dames, un moment en tête, terminent finalement au pied du podium.

Les vainqueurs

James CALADO

Passé par la Formule Renault, le GP3 et le GP2 (3e en 2013) et après une brève expérience de test driver chez Force India, Calado a basculé vers le GT dès 2014, la plupart du temps avec AF Corse. Triple champion du monde GTE et déjà vainqueur du Mans en 2019 et 2021 avec la 488 GTE, il triomphe en Hypercar.

Alessandro Pier Gudi

L’expérimenté italien de 39 ans court depuis 2005 en GT. Il a notamment conduit la Maserati MC12 en FIA GT. Comparse de Calado depuis 2016, il a tout gagné en GTE avec son collègue et continue l’aventure en Hypercar. Ses relais très rapides ont été décisifs dans la victoire de la 499P.  Première participation au Mans en catégorie prototype et première victoire.

Antonio Giovinazzi

A 29 ans, l’italien prend une belle revanche après une expérience en F1 décevante. Pilote Alfa Romeo F1 entre 2019 et 2021, puis pilote de réserve de la Scuderia, il n’avait jusque là participé qu’une seule fois au Mans, en 2018, déjà avec AF Corse sur une 488 GTE. Pour sa première saison en WEC Hypercar, quel coup de maître !

(10 commentaires)

  2. C’est ce qu’on espérait avoir mais qu’on savait au fond que c’était trop demandé, que ça n’arriverait pas, au final on à eu une course complètement folle à tout les niveaux dans chaque catégorie

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  3. Eh bien cela change des éditions pourries où il n’y avait qu’Audi. Bravo Ferrari! Fête en Italie!!!

    Bravo GM! Cadillac était magique. Chevrolet confirme.

    Peugeot reviendra l’année prochaine … avec un aileron.

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  5. Très beau résultat pour Ferrari !
    Énorme -1 pour la gestion des slow zone, etc… franchement ridicule.
    – 1 aussi pour la Bop de Toyota, trop punitive je pense… le déficit de puissance dans le duel avec ferrari a été trop marqué mais l’animation en course sauve un peu l’Aco.
    + 1 pour cadillac très solide et enthousiasmant, même si bop ou pas la première place était injouable à la régulière.
    + 1 aux glickenhaus dont les 6 et 7 e places sont vraiment très belles !

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  6. « C’est un souci de pression d’essence, qui entraîne l’abandon de l’hypercar !! »
    Merde alors. Porsche pas de chance et quelques autres …mais en électrique ils auraient gagné !!! Pas besoin d’essence dans une électrique, c’est ballot !
    Les dinosaures trébuchent sur un début de la fin des thermiques…et l’astéroïde sur leur tête va les écraser ! Les papys boomers sont tous retournés…et auront des Ferrari électriques avec bruit synthétique de vrooms vrooms de leurs échappements …
    Il va falloir raquer cher …car la Ferrari de collection sera encore plus cher et pas visible sauf à Monaco ou en Italie !!
    Regardez « Turbo » sur M6 d’aujourd’hui…cela se passe sur le Lac de Como là bas le rouge Ferrari était de mise …mais la petite chambre à l’hôtel c’était à partir de 2500 euros la nuit !!
    Le PDG de Bugatti…nous dit que la prochaine sera électrique…et hybride rechargeable comme une Prius du peuple ! Rien à mois de 5 millions pièce déjà toutes vendues d’avance …les traitres de riches sont prêts à lâcher le thermique pour cinq sous !
    Cul sur le canapé et bière à la main devant la télé 24 heurs d’affilé …Le Mans
    ce fut top comme prix !!

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  7. sans la boulette de Ryo qui perd grave du temps en manœuvre et passage au stand, avec le blocage au Pit de la 51 ça aurait pu passer pour la 8, ça se joue à rien

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  8. pas suivi , trop pris par ailleurs. Mais sur sms mis chaine TV 21 pour juste podium . Honnêtement cette victoire Ferrari fait du bien à l’automobile en général. On est pas obligé d’être ok avec moi, je sais, ici je ne pense jamais comme la doxa. Mais Ferrari, c’est La voiture Italienne. Ici en France continue les litanies relayées des dizaines d’années durant sur la fiabilité des Italiennes . La force des mauvaises langues , des médias est terrible pour la réputation. Il y a 8 jours j’étais en visite sur un rassemblement d’Italiennes. Ai entendu trop de colibets sur les Italiennes. J’ai roulé jadis bcp Alfa Roméo et Jamais je ne critique les Italiennes. Ferrari , oui justement où les globalistes enfoncent le clou avec l’électrique, Une victoire Ferrari, pour moi c’est cocorico et ça va me garder la bonne humeur longtemps . Bravo !

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  10. Bravo à Ferrari, bien aidé par l’ACO et une BOP punitive contre Toyota, qui nous a privé d’un duel à couteaux tirés. Ca doit être leur service com’ qui leur a expliqué que la course du Centenaire ne pouvait pas être encore gagnée par Toyota.
    Résultat, les 499P n’ont jamais été réellement inquiétées.
    Quoique si, un peu par Peugeot, quand une pluie orageuse a balayé le sud du circuit en fin d’après-midi, avec un Gus Menezes qui nous a fait un festival en amenant la 9X8 94 en tête malgré ses slicks, il nous a régalé ! Voir la Peugeot doubler les Toy, Porsche et Ferrari comme si c’était des P2, trop bon, il a été très applaudi. La 94 a mené la course plusieurs heures, même si on se doutait que ça ne durait pas, nous n’avons pas boudé notre plaisir de voir une voiture française devant.
    Le début de course, c’est à dire vers 17h, a été fantastique, du vrai gros baston entre les hypercars, comme on en rêvait.
    Enorme coup de chapeau à Hendrick et sa triplette de pilotes de pointe ! Voir la Camaro filer le train d’une Toyota qui vient de la dépasser au Tertre rouge, grosse rigolade ! Si ça a été timide au début, on a vu les pilotes prendre de l’assurance tout au long des essais, jusqu’à claquer un 3’47, reléguant les GTE à plusieurs secondes. Ils ont fait une course propre, leur projet complètement fou a réussi, et le bruit de la ZL1, on l’entendait venir de loin !

    Mais il y a eu du moins bon, beaucoup moins bon :
    – L’ACO devrait être plus regardante sur sa sélection de teams et de pilotes. On a vu des comportements ahurissants en GTE, avec des pilotes qui étaient perdus, qui se foutaient dans le rail tout seul ou dans d’autres voitures, qui freinaient aux panneaux avertissant qu’ils arrivaient bientôt dans une slow-zone, du gros n’importe quoi pendant les premières heures de courses.
    – La nouvelle procédure SC, maintenant, on en est sûr, c’est de la m****. Corvette a eu un pépin, voiture rentrée dans le box. On s’est dit que c’était mort pour eux ! Bah non, contrairement à Toyota, ils n’ont pas été sanctionné par une BOP alors que la voiture est imbattable depuis le début de saison, donc ils ont remonté, le SC a remis la Vette dans la course et ils remportent le GTEam face à des 911 impuissantes et complètement larguées en performance. J’adore les Corvette, mais gagner comme ça, c’est écœurant.
    – On a eu 3h de SC cumulé ! A certains moments, on a pas compris pourquoi un SC alors qu’à d’autres, c’était Full Course Yellow pour un même type d’intervention ? La gestion de la course a semblé être gérée par des amateurs. D’ailleurs, Seb Bourdais ne s’est pas gêné pour le dire. Clairement, je ne vois pas une personne pour dire que cette nouvelle procédure est une bonne procédure.

    Globalement, on a eu une course passionnante gâchées par des décisions arbitraires ou inadaptées.

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