Le Japonais Ibiden ferme son usine de filtres à particules à Courtenay

Ouverte en 2001, l’entreprise avait déjà échappé en 2016 à un projet de délocalisation en Hongrie grâce à la mobilisation des salariés qui avaient réussi à différer ce départ jusqu’en 2020. Dans un communiqué, le président du conseil régional François Bonneau (PS) déplore « qu’aucune recherche de solution n’ait été envisagée pour ce site alors même que des opportunités de restructuration auraient dû être étudiées, notamment pour la fabrication de filtres nouvelle génération ». Il demande également qu’Ibiden rembourse la subvention de 68.000 euros qui lui avait été accordée en 2014 en échange d’un maintien des emplois sur 5 ans.

Le sénateur Jean-Pierre Sueur (PS) a de son côté annoncé qu’il avait saisi le Premier ministre de la situation de l’entreprise. Il y a deux ans, les syndicats avaient chiffré à 50 millions d’euros le montant des investissements nécessaires pour moderniser les quatre lignes de production de l’usine. Mais l’équipementier japonais a préféré confier la fabrication des nouveaux filtres à haute porosité à son site hongrois, qui emploie plus de 2.800 personnes.

Par AFP

Illustration Ibiden

(5 commentaires)

    1. Le problème est surtout que maintenant qu’ils ont épuisé les aides, il est moins cher de produire en Hongrie.

      1. 2001
        FAP
        diesel
        Le seul point commun, c’est PSA, le 1er constructeur à avoir proposé en option des FAP. Il était donc logique que Ibiden vient s’installer au plus près de son unique client européen. Et à cette date, PSA était le seul à en proposer. Ce n’était pas obligatoire par rapport à la norme (PSA avait voulu laver plus blanc que blanc. Mal lui en a pris). Ça se vendait très peu, et donc une petite usine suffisait…

        https://www.cvce.eu/obj/conclusions_du_conseil_europeen_de_copenhague_extrait_sur_l_elargissement_12_13_decembre_2002-fr-ff7ff228-fa3b-4f89-b552-808f7eb2c5b3.html
        Puis en 2002, confirmation de la prochaine intégration des pays de l’Europe de l’Est
        Puis après, les FAP étaient obligatoire pour pouvoir atteindre les normes. Tous les constructeurs en demandaient. Et donc quitte à investir une grosse somme d’argent pour une grosse production, autant le faire là où c’est pas cher, tout en étant dans l’UE pour éviter les taxes d’import, donc direction en ces pays de l’Est (chose dont les industriels allemands savent très bien faire)

        Bref, l’avenir de l’usine de Courtenay était déjà condamné depuis longtemps. Et maintenant que le volume de diesel est en baisse chez PSA, ET qu’il est en baisse dans tout l’Europe, alors ce qui reste comme volume de production de Courtenay sera pris en charge par l’usine hongroise sans aucune difficulté, et sans aucun investissement (à part le transport)

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