Au tour du groupe Chrysler, composé de Chrysler, Dodge et Jeep, de prendre le grand toboggan emprunté par GM et Ford avant lui: 1,4 milliard de dollars de pertes pour le trimestre qui vient de s’écouler. Une grosse tache rouge sur les comptes de Daimler Chrysler, contrairement aux bons élèves de ce côté de l’Atlantique. Cela nous a valu hier une drôle de valse de la part du Grand Comptable en Chef du groupe Bodo Uebber (qui a horreur de l’encre rouge).
Premier mouvement: en réponse à des journalistes américains évoquant une cession de Chrysler: « Nous n’excluons aucune hypothèse. Nous allons commencer par analyser la situation. Ensuite, nous parlerons des mesures à prendre. Et enfin, nous tirerons les conclusions qui s’imposent. »
Second mouvement: quelques heures plus tard, un communiqué de Daimler Chrysler réaffirmant qu’il n’est pas dans l’intention du groupe de se séparer de Chrysler mais de tout revoir en profondeur.
Ca s’appelle souffler le froid et le tiède, et ça n’a pas dû réchauffer le climat dans les bureaux américains, d’autant que l’avenir immédiat ne s’annonce pas des plus radieux: l’effet de surprise qui a lancé la carrière de la 300C s’estompe, les SUV qui arrivent dans les concessions n’en sortent pas, et si la Caliber se porte bien, Chrysler n’a toujours pas de partenaire pour construire la Hornet. Sans oublier que la nouvelle Sebring n’a pas précisément fait exploser l’applaudimètre au Mondial de l’Automobile. Bien sûr, des mesures de réduction des coûts sont prévues, le mot d’ordre étant d’atteindre 1000 dollars en moins pour chaque exemplaire sorti de chaîne, mais ce ne pourra être fait que pour les modèles à venir, pas ceux déjà en production.
A moins que tout cela ne soit en fait un appel du pied vers un homme qu’une aventure récente mais inachevée a laissé avec des envies d’Amérique. Appelons-le Monsieur G.
Source: Business Week et divers.
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