Depuis des années, les plus pessimistes annoncent la fin du Grand Prix de Pau. Cette fin, si elle n’est – pour l’instant – que provisoire, a été prononcée hier par le nouveau maire socialiste Martine Lignières-Cassou. La décision n’est pas forcément purement politique puisque l’ancien maire de Pau André Labarrère (entre 1971 et 2006 à sa mort), également membre du PS, a toujours soutenu l’organisation.
En revanche, Lignières-Cassou montre son désir de rupture grâce cette décision. Le coût pharaonique (2,7 millions d’euros pour le Grand Prix financé à hauteur de 2,2 millions par la seule Ville de Pau) a véritablement posé problème même si les retombées (économie locale et image) peuvent être considérées supérieures à l’investissement.
« Le Grand Prix n’a plus le rayonnement qu’il a eu. Avant, c’était un événement sportif et une fête populaire » a expliqué la maire de Pau lors d’une conférence de presse rapportée par Sud Ouest. « Aujourd’hui, sa notoriété a baissé. Regardez le nombre de lignes dans « L’Équipe », le nombre d’images à la télévision qu’il suscite. Nous avons aussi constaté que la fréquentation du public est en légère régression. »
Pour toutes ses raisons, Pau se donne de l’air en annulant l’édition 2010… pour (peut-être) préparer 2011. Un appel d’offres est déjà lancé avec l’ambition de renouveler le genre et de faire revenir des monoplaces.
Nicolas Deschaux, président de la Fédération Française du Sport Automobile, se réjouit de cette – pourtant triste – situation : « On aurait pu avoir une décision beaucoup plus radicale… » Vu comme ça !
Dans le même temps, Pau investit « seulement » 200 000 euros pour accueillir une arrivée, un jour de repos et un départ d’étape du Tour de France 2010.
Pétition pour conserver le GP de Pau
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