C’est via le journal Paris-Normandie que l’on apprend cette – triste pour les passionnés – nouvelle. Si le garage est fermé depuis 2014, il représente tout de même un pan de l’histoire industrielle de la ville de Dieppe, mais aussi de l’industrie automobile française.
Sauf que, les habitants se contrefichent de l’histoire industrielle comme la citation rapportée par Paris-Normandie en témoigne : « C’est une verrue au cœur du quartier, j’espère que ce projet immobilier donnera de la plus-value à cette partie de la ville ».
Selon le journal, une partie du garage va donc être détruit. Il va laisser la place à « quatre bâtiments d’habitations totalisant pas moins de 100 logements et commerces en rez-de-chaussée, de 69 chambres en résidences services et d’un parc de stationnement de 97 places en sous-sol et 73 en surface ». Pour la Mairie, c’est l’aboutissement de plusieurs années, à quelques semaines des élections municipales.
Depuis, le garage Renault (groupe Gueudet) a déménagé pas très loin. Il est de l’autre côté des voies ferrées, à 500 m à vol d’oiseau, dans une concession sans âme qui ressemble aux quatre ou cinq autres concessions automobile du coin. Le promoteur des nouveaux ensembles immobiliers promet de conserver la façade « art-déco » (cachée en partie pour l’instant), mais rien de concret n’est encore arrêté. D’ici à ce qu’elle disparaisse discrètement dans une prochaine version du projet…
Des précédents
La France n’aime pas son industrie, ni tout ce qui peut lui rappeler son passé glorieux. Comme s’il était honteux d’avoir eu une grande industrie. Quand on pense usines ou bâtiments industriels détruits, on peut citer tous les constructeurs automobiles ou camions qui existaient à l’ouest de Paris : l’usine Citroën quai de Javel, de Dion-Bouton à Puteaux, La Licorne ou Berliet à Courbevoie, etc. Ou même le symbole de l’Ile Seguin, rasée sans plus de sentiments.
Hors automobile, citons les usines Blériot Aéronautique à Suresnes, détruites il y a quelques années et dont ne subsistent que deux morceaux posés devant le nouveau bâtiment appelé ironiquement « Le Blériot » (cf. illustration). Enfin, comment ne pas parler du « Hangar Y » à Meudon. Hangar qui a vu des dirigeables y être construits et qui a pourri pendant plus de 40 ans. Grâce à la mobilisation de quelques uns, il devrait être réhabilité et transformé en partie en musée sur les dirigeables (le « La France », premier ballon dirigeable français y a été construit) et en espace de « co-working ». Le prix à payer sans doute pour voir ces morceaux de patrimoine ne pas tomber sous les coups des bull-dozers.
Et des contre-exemples
Un des contre-exemples (il y en a), ce sont les filatures Normant à Romorantin, devenu usine Matra, puis laissées en partie à l’abandon. La municipalité y fait une rénovation urbaine tout en préservant une partie du patrimoine industriel. L’ancienne salle des métiers à tisser Normant (montage moteur et contrôle retouches sous Matra) a été conservé et transformée en un centre des expositions qui met en avant ce passé industriel. Quant à la porte dite Normant ou des Béliers, elle est en train d’être restaurée pour accueillir le service urbanisme et les archives de la ville.
Quant au garage Rédélé à Dieppe, il aurait pu devenir musée, rappeler l’histoire industrielle du quartier, qui en a fait sa richesse, avant de devenir « une verrue » comme l’appelle cette habitante sans doute totalement ignorante de ce passé. Il n’a pas pour lui d’avoir 200 ans, ou d’avoir été construit par un ingénieur de renom (comme François Hennebique pour les usines Normant).
Illustration : Google Street View
À l’île Séguin, je crois qu’ils ont conservé le fronton de l’entrée au niveau du pont en témoignage du passé.
Hélas non. C’est la salle de concert la Seine Musocale qui est là désormais.
Plusieurs associations ont tenté à l’époque de la faire conserver…en vain
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Le pont reliant l’île au Trapèze a été conservé (bleu au milieu de l’île). Aussi quelques murs côté quai de Stalingrad et l’entrée principale Place Nationale. Ainsi que la « cour d’honneur » du Trapèze. Mais l’entrée sur l’île ainsi que la pointe de l’île (la centrale) n’ont finalement pas été conservés…
Oui, la passerelle (au prix d’un combat) mais elle est loin, invisible. Le fronton telle une poupe de bateau se voyait du pont de Sèvres.
J’ai espéré longtemps qu’elle soit conservée (j’habitais en face à l’époque)
Il ne faut pas être passéiste…mais il n’y a plus ou presque de traces de l’immense passé automobile de l’ouest parisien…
Pas que la Cour d’Honneur. Tout le bâtiment X a été rénové, et bien-sûr la cabane de Louis Renault dans le jardin de la famille. Le char FT a été déplacé pour restauration.
C’est le fronton de la pointe amont qui est conservé. Il a été déplacé et attend d’être replacé.
Dommage
Dans l’avant projet ils montrent qu’ils vont garder le bâtiment d’entrée et lotir le reste. La Tour Eiffel est un patrimoine industriel! Le Grand Palais aussi … disons que la France comme l’Italie ou l’Espagne… les pays latins (pour ne pas dire catholiques) ont une vision de château du patrimoine bâti! C’est soit une église, soit un château, soit un hameau … Différents des pays anglo-saxons (pour ne pas dire protestants) pour qui le travail et la réussite sont un témoignage fort du divin et sont donc valorisés. La dernière guerre a aussi convaincu allemands et britanniques a gardé ce qui leur restaient car tout avait été détruit. VW valorise son patrimoine et son passé … Renault et Peugeot les ont remisé dans des musées poussiéreux … ils les cachent même. La philosophie étant le futur et l’innovation, pas le passé! Et puis pour fermer des usines c’est plus facile comme discours.
PEUGEOT cache son passé ?
le musée de l’aventure à Sochaux c’est quoi ?
Citroën et Renault, oui, (Citroën développe à Aulnay…)
La question du musée Renault est restée longtemps taboue du fait du passé collaborationniste de Louis Renault. Désormais c’est révolu et l’histoire de Renault ces 75 dernières années est plus riche que celle des 47 premières. Il semble que la décision soit prise d’un musée. Bien-sûr la collection peut se déplacer, Mercedes extrait parfois des 300SLR pour tel ou tel évènement. Pour en revenir à la collaboration, les années nazies sans être mises en avant ne sont pas pour autant occultées dans le musée de Stuttgart, elles ont représenté 12 ans de l’histoire de la maison.
Ni Renault ni PSA ne cache son patrimoine auto. A Rétromobile 2020, Renault a sorti des modèles rares et peu connus du public.
Je ne me souviens plus à combien de manifestations participe Renault Classic mais c’est plusieurs dizaines (plus de 50 de mémoire). Renault inscrit même certaines de ses voitures dans les épreuves historiques (dans la Sarthe par exemple, nulle doute qu’en juin ils seront aussi en force au GP de France…).
Reste à avoir un écrin pour les collections. Et là, le Musée de l’Aventure Peugeot Citroën DS à Sochaux (comme l’indique Zeboss) ou le conservatoire Citroën ne sont pas des échoppes cachées 😉
En revanche, la conservation du patrimoine immobilier laisse à désirer…mais c’est valable pour tout le monde en France.
Suffit pas de convertir un ancien atelier de production en show room pour faire « musée » comme c’était le cas dans les années 1970 ou 1980. Dans le côté musée passéiste et suranné vous avez aussi le Centro Storico Fiat.
Alors les constructeurs germaniques et britanniques mettront l’accent sur ce qui fait leur culture : l’automobile. Ils proposent une véritable expérience muséographique et culturelle aux visiteurs (à tous les publics : touristes, usagers, connaisseurs, familles et non initiés) en mettant aussi l’accent sur leurs produits. Les constructeurs latins vont financer ce qu’ils pensent être la vrai culture et le patrimoine … En témoignent le mécénat de Renault pour Versailles ou encore le financement de la Galerie civique d’art moderne de Turin par Fiat. Audi est un cas d’école … C’est le label qui a le passé le moins riche par rapport à Renault, Peugeot ou encore Alfa mais c’est le label qui sait mieux le vendre pour construire sa légende! En témoignent les nombreuses publicités d’Audi sur son passé. VW s’appuie aussi sur la gloire de Bugatti pour vous vendre des Polo! Chapeau.
Vous trouvez qu’ils le valorisent à sa juste valeur? Allez voir les musées BMW, Porsche ou Mercedes ou le parc d’attraction VW et vous comprendrez mes propos. Le musée de Peugeot se meurt et n’est pas à la hauteur des collections qu’il garde. Ce sont des rustines pour faire oublier la non implication de Renault ou de PSA dans la valorisation active de leur patrimoine.
Et puis patrimoine… il y a une différence architecturale entre le Grand Palais (resté longtemps à l’abandon) et ce que je peux voir sur la photo de ce garage. Je préfère mille fois que la marque Alpine renaisse durablement plutôt que ce tas de parpaings soit épargné.
@Dizel, tout à fait d’accord qu’un patrimoine industriel est intéressant quand il dispose d’une valeur architecturale, technique ou émotionnelle suffisante.
Un garage même berceau de Alpine aurait pu ne pas avoir cet intérêt et l’image d’illustration présentant une architecture fonctionnaliste limite un courant art deco visible sur les archives présentes sur le site des AlpInsistes.
Sur leur site toutefois aussi une illustration du projet qui réhabilite pas si mal la façade laissée jusqu’ici à l’abandon : « Le promoteur va conserver et mettre en valeur la façade qui est aujourd’hui cachée ».
D’accord avec Mwouais. L’ aspect industriel seul ne suffit pas, il faut aussi des criteres architecturaux par exemple.
Tas de parpaings ? pas encore, lol.
Sinon d’accord sur le fait qu’on n’est pas toujours sur que la première des premières fut ici conçue, la valeur émotionnelle prime sur la structure industrielle, sinon il faudrait conserver toutes les usines anciennes, dans leur jus (déjà qu’on est pas toujours les champions de la modernisation des process, alors s’il faut coudre sur les machines du XIXieme siècle par respect des anciens….).
Ça nous parle, mais la mémé elle elle s’en fout comme certainement son arrière petite fille et puis pour les pèlerinages, on a Lourdes…
Donc si le bâtit a une valeur architecturale comme les pavillons Balthard pourquoi pas, c’est super comme style. Après faudra pas la ramener si il n’y a plus de budget pour les chauffer / entretenir, c’est tout sauf conçu pour être rationnell de nos jours..
J’en connais qui manifestent contre la destruction des tours HLM pourries à l’os des années 60/70…
Et contrairement à SAM (encore une fois) les pays anglo-saxons n’hésitent pas à raser leurs racines architecturales. (j’ai qq exemples).
Quand aux musées Audi ou VW, je n’y ai pas mis les pieds, je ne comparerai pas non plus, mais socialement parlant, en Allemagne la « Bagnole » est liée au statu social. Donc valoriser le produit conduit à valoriser l’utilisateur…
Dans notre beau pays celui qui réussi est suspect, j’aime à dire que la France est le dernier pays Bolchévique du monde (pas socialiste)…
Donc adieu les Facel-Véga et autre Delahaye sinon les foudres des égalitaristes pastèques te tombent dessus.
PS : tous les jours je risque (enfin je suis même sûr) de rouler sur les Pas de Julius Caesar, celui qui démonta notre Glorieux Gaulois Vercingétorix. Pourtant nulle trace de son passage.
Doit-on figer le monde pour conserver la trace de notre culture ?
@Dizel. Un bien patrimonial ne doit pas être « beau ». Un bien immobilier patrimonial peut avoir une valeur historique, scientifique/technique, mémorielle, architecturale, affective. Pour le coup vous collez bien à la vision « latine » du patrimoine … la flamboyance comme maître mot. Il n’y a pas que Versailles dans la vie. Alpine peut ne sortir que l’actuelle A110 puis disparaître de nouveau pour réapparaître dans une vingtaine d’années avec un beau projet. N’est-ce pas cela la philosophie de la marque plutôt que de vouloir à tout prix la faire perdurer en la faisant passer par la case SUV.
@SAM : Beau, on s’en fout. Avoir un intérêt architectural ou technique, oui. Quel est l’intérêt de ce tas de parpaing ? Les premières Alpine y sont nées, ok, mais à part ça ? Est ce que l’outillage, les modèles, les maquettes de l’époque existent encore ? Et quand bien même, les voir là ou dans un autre musée, ça changerait quoi ?
Un exemple que j’aime bien : l’usine Menier de Noisiel : on peut y voir encore toute l’ancienne installation hydroéléctrique en place sur la Marne. Ca oui, ça me parle. On se rend bien compte de comment ça fonctionnait, de la puissance nécessaire du fleuve, de la démesure de l’installation… Si les turbines étaient simplement exposées au musée des Arts et Métiers, ça serait moins parlant. Alors qu’un moule original d’Alpine, je n’ai pas besoin de le voir en situation pour me projeter.
(et à Versailles je préfère de loin Vaux le Vicomte)
@DiZeL : personnellement je ne suis pas de cet avis 😉
Les châteaux, églises, abbayes, maisons, etc ce n’est toujours qu’un tas de cailloux, bois, ferraille, mortier.
Même un haut fourneau, un garage, une usine, un moulin, etc a l’âme des ouvriers qui y sont passés et en ont fait la renommée imprégnée en eux.
La petite histoire a tout autant sa place que la grande Histoire.
La détruire, c’est une deuxième mort. On efface au blanco les traces de ce passé.
Dans les journaux branchouilles, on parle de gentrification des quartiers 😉
@Thibaut : à ce compte là on ne détruit plus rien. Je suis navré quand un haut fourneau ferme, mais maintenir le site pour l’âme des ouvriers, c’est du sentimentalisme. En garder un ou deux comme témoin de comment étaient conçu et fonctionnaient ces sites, ça suffit. La mine de Lewarde dans le Nord me suffit, ça ne me choque pas que les autres sites de la région aient été détruit. Si un jour la Tour Montparnasse est détruite, comme souvent évoqué, est ce que tu protesteras au nom de l’âme des dizaines de milliers d’employés de bureaux qui y ont travaillé ?
La gentrification ne concerne pas la suppression des traces du passé mais le changement de type de population lié au changement de type d’activité. Au contraire les nouveaux venus aiment souvent garder les vieux bâtiments quand ils sont rénovables aux standards actuels.
Il y a une différence entre détruire, et rénover, voire intégrer comme l’atelier de tissage à Romorantin par exemple.
La gentrification vient quasi tout le temps avec la destruction de maisons, de bâtiments, pour laisser la place à des collectifs (immeubles).
Il suffit de regarder la transformation de l’ouest parisien (qui continue sur le nord désormais), ou des villes de province.
Rares sont ceux qui conservent une usine pour la transformer en loft.
Ici, on ne parle pas de 50 garages, mais du garage Rédélé.
Après ce n’est que mon avis bien entendu, mais je trouve cela dommage.
Un peu comme d’avoir une plaque « ici a vécu XXXXXX en 1800 » installée sur un immeuble des années 2000…
Je connais plus l’est parisien où il y a plein d’exemples de rénovation d’usines ou d’atelier pour en faire « des lofts à bobos » (Montreuil, Ivry…). Toutes les boites que j’ai visité ou où j’ai travaillé, dans ce genre de chouettes locaux avec poutres et poulies apparentes et grandes verrières 1920 sont des horreurs à loger, à chauffer et à refroidir. Et pourtant c’est bien plus simple à rénover qu’un haut fourneau.
Et désolé mais vraiment, pour moi le garage Rédélé où auraient été conçu les premières Alpine (et encore pas sur vu ce que je lis plus bas) m’émeut aussi peu que la grange (?) où a été conçu la première Renault.
Pour la plaque commémorative sur l’immeuble des années 2000 : j’ai visité plusieurs fois la maison de Pierre Loti à Rochefort alors que j’ai toujours du mal à me souvenir ce qu’il a écrit, alors que je me contrefous de voir celle de Cavanna, pourtant un de mes auteurs préféré et qui a vécu presque toute sa vie à quelques kms de chez moi.
@TE : dans ce cas merci de m’expliquer pourquoi nombre de personnes qui pleurent ces tas de cailloux (qui n’ont en fait abriter que la première usine Alpine et non l’endroit de la création de la marque cf autres commentaires) n’assume pas de vivre dans certains centres villes dans les vieux murs ?
ils ont pourtant une âme, des générations d’humains se sont reproduites là, nées même avant la systématisation des maternités.. Sont morts aussi au passage…
Bref accorder une valeur sentimentale à chaque pierre de ce monde fini par figer le paysage dans un néo conservatisme que n’avait pas nos anciens, sinon les Châteaux n’auraient jamais eu de fenêtres.
« un néo conservatisme que n’avait pas nos anciens, sinon les Châteaux n’auraient jamais eu de fenêtres. » >> Les châteaux sont justement l’exemple même de la conservation du patrimoine.
Combien de châteaux du X, XI ou XIIe ont été conservés presque en l’état ? Combien de châteaux ont été transformés siècles après siècles et non rasés ?
Les églises idem. J’ai grandi face à une église dont les premiers murs les plus anciens sont de l’époque romane au XIIe et les plus récents ont été retouchés au XIXe…elle n’a pas été rasée.
Si vous regardez l’exemple de Romorantin, ils n’ont pas tout conservé en l’état mais ont conservé l’atelier de tissage, transformé en un lieu de vie.
Même le Baron Haussman n’a pas rasé Paris en entier.
On peut vouloir tout raser, faire table rase du passé. C’est « marrant » mais les touristes viennent dépenser leur argent en France pour son patrimoine entre autres…
De nombreux exemples existent de conservation/transmission de ce patrimoine industriel. Heureusement…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Entreprise_Leblan
https://fr.wikipedia.org/wiki/Usine_Motte-Bossut
etc.
Imaginez que l’on dise il y a des années….boah plus personne ne fait de corde ici, rasons les Corderies Royales :
https://www.corderie-royale.com/ 😉
Comme pour la maison jaune à Arles !?
😉
Un garage en centre ville , peu importe son histoire, reste un garage et n’a aucune valeur ni de patrimoine et encore moins historique.
Raz le bol de toujours vivre, imposer des règles venant du passé et qui le plus souvent coutent à la société.
Alpine n’est plus qu’un badge pour Renault et M. Redelé n’est pas vraiment mis en avant à Dieppe ou ailleurs et je ne pense pas que garder un garage immonde en plein centre ville renforce son histoire et surtout la passion qu’avait ce monsieur pour l’automobile!!!
c’est d’ailleurs tres dommage. Pendant tres longtemps quelques facades sont restées debout, maintenues par des echaffaudages… pour rien finalement, alors qu’elles auraient pu être intégrées à diverses projets, probablement plus harmonieux que cet ensemble architectural dédié aux spectacles
Ce garage n’a aucune valeur architecturale et patrimoniale, sauf le fronton d’entrée qui pourrait être gardé avec une plaque rappelant les prouesses de l’ancien propriétaire…
Tout à fait d’accord.
« « une verrue » comme l’appelle cette habitante sans doute totalement ignorante de ce passé »
Ignorante ? Ou peut être qu’elle n’en a rien à fiche ? On serait sur Leblogmachineàcoudre, il y aurait des gens pour pleurer devant la destruction d’une ancienne usine Singer. Pourtant, la majorité des « ignorants » n’en auraient rien à faire.
ET je propose comme nom de la future résidence : Le Rédélé (après accord de la famille bien sûr) et à l’entrée le sigle A d’ALPINE en bleu sur fond blanc. Avec un peu d’imagination (qui ne coûte rien) de la part du promoteur et de la mairie on peut y arriver…
Dans la continuité, j’imposerais que seules des Alpines puissent s’y garer !
Alpine n’est pas né à Dieppe mais dans le garage Escoffier (le beau-père de Jean-Rédélé) rue Forest à Paris. On saît que l’A106 est la voiture qu’avait conçue Jean Gessalin à Brie-Comte-Robert que Charles Escoffier a racheté à ses parents et oncles pendant qu’il était au service militaire. Alpine est donc né à Paris et Brie-Comte-Robert, dans 2 établissements qui font maintenant partie du groupe Lamirault qui a racheté le groupe Rédélé me semble-t-il.
Tout de même, cette décision est bien dommage. La ville de Dieppe est connue en partie grâce à cette marque. Cela fait parti de son patrimoine, qu’elle le veuillle ou non.
La ville à la chance d’avoir l’usine fonctionnelle encore dans ses murs. Il y avait probablement un intérêt pour Renault d’avoir un espace de vente/réception proche de l’usine pour recevoir ses clients, et pour la ville de profiter d’un tourisme faisant la promotion d’un produit haut de gamme.
Mais bon, comme l’un et l’autre n’ont aucune culture de la valorisation du passé s’inscrivant dans une démarche durable, il ne pouvait y avoir d’autre décision.
/mode collapsologue ON : De toute façon on s’en fout, d’ici un siècle il ne restera pas grand chose de notre civilisation, encore moins à Dieppe qui sera sous 3 mètres de flotte… lol
/mode collapsologue OFF.
Blague à part, entre patrimoine archi, indus, histo et nécessité de logements, je n’ai pas d’avis. Je vais encore passer pour un affreux communiste mais je pense néanmoins que le marché immobilier devrait être sévèrement régulé (quotas de possession immobilière, car il s’agit ni plus ni moins que de l’espace vital, hein, la planète n’est pas expansive) et contrôle strict des loyers, afin d’empêcher la spéculation et la gentrification, en donnant priorité aux personnes travaillant à proximité afin de réduire autant que faire se peut les déplacements automobiles.
Il y a plein de villages en France, Italie, Portugal et autres qui se meurent de désertification.
C’est pas que la terre n’est pas expansive, c’est pas qu’on est en surpopulation, c’est que le travail se trouve là, près des villes.
Mmh à voir. Jancovici disait qu’on a moins d’un hectar par habitant (France = 55Mkm2 pour 65M habs). Non pas qu’on ait besoin chacun d’un hectar, mais si on enlève toutes les zones non habitables ni cultivables, et qu’on considère l’autosuffisance en production bio, je ne suis pas certain qu’on puisse être autosuffisant justement.
Et sans forcément parler de surpopulation, j’habite dans une petite ville de +-50000 âmes (enfin, ceux qui en ont une) pas exactement un super centre économique, ça n’a pas empêché les terrains de tripler en 30 ans.
Comme tu dis, pour repeupler ces villages il faut de toute façon changer de boulot, revenir à du primaire, commerce de proximité, ce genre de truc. La futur va peut-être nous y forcer.
Après c’est idéologique, je ne comprends même pas qu’on puisse s’accaparer l’espace vital en fait. Je comprends qu’on se soit approprié les terres qu’on habitait et cultivait quand on est passé de chasseur-cueilleur à paysan sédentaire, mais par exemple il parait qu’en France les 2 plus grands propriétaires terriens sont la reine d’angleterre et le prince de monaco (à moins que ce soit une légende urbain), ça me sidère.
Dans « mon » monde (de bisounours, ok) la spéculation immobilière ne devrait pas exister, il devrait y avoir un quota, 3 parcelles ou 250m2 habitables max par exemple (chiffres totalement au hasard). Ensuite faut trouver un vrai travail.
Levallois: plus aucune trace de l’usine Citroen…
@EZY : question, en la gardant ça fait quoi de plus ?
Normal il faut penser aux migrantsa du coin en route pour l’UK ils faut qu’ils se reposent. Enfin esperons que non mai………
De par un ami Alpiniste, une partie serait transformée en musée. Enfin j’espère en mémoire de M° REDELE.