Pendant longtemps, Volvo a été extrêmement conservateur. Un conservatisme à la fois technique et stylistique, pour créer des voitures fiables et rassurantes. Néanmoins, de temps en temps, le constructeur se dévergonde et cela donne des voitures comme la 123GT.D’après la légende, un jour, Jan Wilsgaard, designer du constructeur, se promène sur le port de Göteborg. Il y voit une berline Kaiser et se dit « eurêka! » Wilsgaard y mixe un peu de Chrysler et cela donne la Volvo dite « Amazon », en 1956. Le constructeur en commercialisera des versions 4 portes, 2 portes et break.
Au fil des millésimes, le modèle connait des évolutions. La 122S de 1958 dispose d’une évolution à carburateur double-corps du 1,6l B16 et offre 75ch. En 1966, les ingénieurs vont plus loin: ils installent le 1,8l B18B 115ch de la P1800; c’est la 123GT. Au passage, elle s’offre un silencieux chromé, des Pirelli Cinturato, des longues portés Hella (curieusement absents sur la voiture du jour), un alternateur Motorola (avec transistor!) et… Un klaxon plus puissant.
Pour les fans, la 123GT est la plus désirable des Amazon. Entre 1 500 et 2 000 exemplaires auraient été produits entre 1967 et 1970. Certes, la voiture court en rallye et en circuit (avec notamment Gunnar Andresson), pour autant, même avec 115ch, elle reste très lourde pour l’époque. D’où un certain dédain.
Avec la 123GT, Volvo (se) prouve qu’il peut commercialiser une voiture sportive, tout en conservant ses fondamentaux. Alors que la P1800 connait à l’époque un succès plus mitigé. La 123GT ouvrira donc la voie aux 262 GT, 480, 780 et autres 850 T5…
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