Evidemment, je ne croise pas tous les jours des De Soto Custom, Morris Mini Minor et Wolseley Hornet mkIII. Ce porteur Saviem méritait-il un article? C’est vrai que les gens ne se retournent pas vraiment sur son passage. J’ai longuement hésité jusqu’au moment où j’ai vu l’inscription sur ses portes arrières: Talbot racing team. Or, moi, j’ai toujours fait de la Talbotphilie…
Après 5 minutes de recherche intensives sur Google, j’estime que c’est un Saviem S7. Je laisse le soin aux spécialistes de corriger.
Notez que pour un véhicule des années 70, a fortiori un utilitaire, il est plutôt propre et bien entretenu.
Les deux autocollants sur les portes arrières sont mystérieux. Talbot racing team? Est-ce vraiment un ancien camion de liaison? Le reste de la carrosserie est tapissé d’autocollants, à commencer par l’endroit normal du badge, recouvert d’un « vélo club ». Allez, rêvons un peu, imaginons que c’est réellement un ex-Talbot racing team. Imaginez-le, voyageant à travers le monde, acheminant sa précieuse cargaison jusqu’au départ d’un rallye. Imaginez qu’à l’arrière, il y avait la Sunbeam-Talbot-Lotus de Fréquelin-Todt, d’ailleurs « Freq » et « Napoléon » se seraient souvent retrouvés assis à l’avant. Imaginez David Lapworth, alors tout jeune ingénieur, surveillant de près la sortie de « sa » voiture.
Après plusieurs saison, PSA l’a revendu. Imaginez l’annonce dans Auto-Hebdo: « Talbot racing team vds porteur Saviem S7. » Il a circulé de mains en mains, en tout anonymat. Ah, si la tole pouvait parler, il en aurait des histoires à raconter, ce Saviem…
Alors, vous voyez? C’est un véhicule his-to-ri-que et il mérite donc largement un article!
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