Emprunter une autoroute francilienne, de jour, est toujours synonyme d’embouteillages. C’est comme ça, il faut prendre son mal en patience. Avantage: lorsque vous croisez un véhicule rare, vous pouvez l’observer en détail. Après la Ferrari 308 (208?) GTS, voici une Venturi 400 GT aux couleurs de « Gulf » (ou plutôt « Wilshire Oil » comme le préciseront les puristes.)
Avec sa livrée et ses phares avant sous verrières, elle semble être davantage une ex-Trophée munie ensuite d’un « kit route » que l’une des 13 400 GT n’ayant jamais connue la piste. Son conducteur téléphonait nonchalamment à bord. Comment faisait-il? Le V6 PRV turbocompressé n’était pas très discret, pas plus que la boite de vitesse ou les freins en carbone… Qui étaient tellement bruyants qu’il me servait d’avertissement que a Venturi s’approchait et que je devais me préparer à la prendre en photo!
J’adore les Venturi. Il faut bien être chauvin de temps en temps. De plus, lorsque l’on voit que tout a commencé avec deux employés d’Heuliez qui ont construit une maquette à l’échelle 1 dans le sous-sol d’un pavillon et que près de 25 ans après, Venturi est toujours (plus ou moins) là, on ne peut que saluer cette entreprise.
Hélas, c’est l’histoire que l’on a trop entendu de la GT Française au parcours chaotique (comme Alpine, DB, Matra ou PGO.) Avec plus de moyens et le soutien d’un grand constructeur ou des pouvoirs publics, Venturi aurait fait mieux que les 600 voitures produites de 1986 à 1996. Quant à Gildo Pastore, je voudrais bien le croire, mais il ressemble plus à un Gerald Wiegert qu’à un Jean Rédélé.
P.S.: vendredi, j’ai aperçu une XM plateau double-essieu Tissier transportant une SM. Malheureusement, elles furent trop loin pour que je les immortalise.