Le conducteur du jour: maxi-Renault

Plusieurs fois, j’ai croisé des Renault 5. Mériteraient-elles un conducteur du jour? Après tout, l’an prochain, cela fera un quart de siècle que les dernières R5 ont quitté les chaines (sauf en Iran.) Au moins, avec cette Renault 5 Turbo 2, la question ne se pose pas: la bête est rare. Et c’est encore plus rare d’en voir rouler une au quotidien; la plupart du temps, c’est au départ des rallyes ou dans les musées qu’on en voit.

La Renault 5 Turbo a été présentée au salon de l’auto 1978. C’est une voiture avant tout destinée à l’homologation en rallye. D’où un châssis multitubulaire (signé Heuliez) à moteur central, recouvert d’une peau évoquant une R5 façon coureur du Tour de France. Au salon de Paris 1982, la Turbo 2 prend le relais. Sous le capot, un 1400 turbo 160ch. Comme tous les constructeurs de véhicules destinées aux groupe B (sauf Ferrari et Porsche), Renault a eu du mal à atteindre les 500 exemplaires demandés. Il faut dire qu’à 102 000 frs, elle coute autant qu’une Alfa GTV 6, alors qu’une R5 Alpine Turbo (à peine moins performante) est au 2/3 de ce prix.

Pour moi, la Renault 5 Turbo 2, ça restera toujours la voiture de la méchante dans Jamais plus jamais. Ce James Bond semi-pirate fut le dernier avec ZE incarnation de James Bond. Il y partageait l’affiche avec Kim Bassinger et un débutant nommé Rowan Atkinson. Pour une fois, la « voiture » de Bond était un deux-roues: une Yamaha Turbo préparation « Q ». En smoking et intégral, il envoi valser simultanément une Camaro et une 604. La méchante s’est littéralement jeté dans ses bras (un virage manqué près d’un bar, alors qu’elle faisait du ski nautique) et la réplique de Sean Connery: « Oh, how reckless of me. I made you all wet. – Yes, but my martini is still dry. My name is James. » (‘est tellement plus chic que: « T’aurais pas pu faire attention, [censuré]? » Finalement, elle tentera de lui faire écrire une curieuse confession, mais elle n’avait pas prévue le stylo lance-roquette…

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