La 604 fut un haut de gamme dans la tradition française: elle manquait d’image face aux Allemandes et Italiennes, sa finition était trop « popu », en plus, Peugeot préférait vendre des 104, alors il n’a pas fait beaucoup d’efforts. Ajoutez y une ligne très classique (même pour l’époque) et vous comprendrez sa mévente.
Lors du lancement de la 605, Peugeot évoquait longuement les 601 et 602… Mais il n’y avait aucune ligne sur la 604! Quant aux livres d’histoires, ils ne retiennent que le fait qu’elle fut l’une des premières voitures à bénéficier d’un turbo-diesel ou que PSA a sacrifié la Tagora pour « ça ». Au cinéma, on ne l’utilise plus que pour souligner le côté ringard d’un personnage (cf. Christian Clavier dans La soif de l’or ou Jean Reno dans Les truffes.)
Du coup, cette 604 noire garée dans les rues de Bourges est loin d’attirer les regards, malgré son age. A l’usage, c’est une voiture intéressante: la puissance du V6 PRV, un confort digne d’une berline à chevrons, le tout pour un prix d’achat « occasion ». Encore un conducteur faisant parti des happy few.