Le conducteur du jour : le Daily Herald

Lors d’une promenade parisienne, une vision incroyable : une place de parking libre ! Et encore plus exceptionnel, une Triumph Herald derrière ! En effet, ce cabriolet « popu » est plutôt rare de ce côté de la Manche…

De Triumph, on connait surtout les roadsters. Mais en parallèle, il produisait des berlines. La Herald devait remplacer les vieillottes Standard 8 et 10. Elle aurait du naitre avec un badge Standard, mais Standard-Triumph trouvait que cette marque était démodée. A la fin des années 50, le constructeur ne voulait pas entendre parler de carrosserie monocoque ou de traction. Elle resta donc fidèle à la propulsion et au châssis séparé. Michelotti, régulièrement sollicité par Triumph, lui donna un look sportif. Pourtant, avec son moteur 1,0l de 35ch (hérité de la Standard 10), la Herald n’avait pas grand chose de sportif à son lancement, en 1959. Elle était proposée en 2 portes ou en cabriolet, toutes 2 à 4 places. Pour prouver sa fiabilité, une caravane de voitures de pré-série s’était offerte un Le Cap-Tanger.

En 1961, British Leyland racheta Standard-Triumph. La Herald reçu un 1,2l 39ch, ainsi qu’une version break de chasse (il en exista même une version tôlée !) Puis elle donna son châssis aux Spitfire, Vitesse et plus tard, GT6. La 12/50 de 1963 offrait 48ch, une puissance plus en rapport avec le look de la voiture.

La bleue est une 13/60, l’ultime évolution. Lancée en 1967, elle recevait un nouvel avant et surtout, un 1,3l 61ch. Avec seulement 750kg sur la balance, c’était une sportive de poche, pas trop chère et capable d’emmener 4 personnes (on n’a pas dit « 4 basketteurs ».) De quoi plaire au nombre. D’ailleurs, la Triumph 1300, censée la remplacer, s’éteignit avant la Herald !

Le problème de la Herald, c’est que Triumph la vendait à perte (un problème fréquent en Grande-Bretagne.) BL, qui avait fusionné avec BMC, ne pouvait s’offrir un tel luxe. L’Herald fut donc sacrifiée en 1971.

Ensuite, elle fut un peu le pendant des 204/304 en France : les Anglais n’en prenaient pas du tout soin parce que c’était une « popu ». Les versions cabriolet roulaient encore et encore (sans être entretenues), puis on les envoyait à la casse sans scrupule. De plus, il existait de nombreux kits basés sur la Herald.

Du reste, comme nombre d’Anglaises, elle était presque exclusivement exportées vers les pays à conduite à droite (Inde, Australie, Malte.) Les versions à conduite à gauche sont très rares.

Crédit photos : Joest Jonathan Ouaknine/Le Blog Auto

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