Le conducteur du jour: Buick furtive

Samedi, j’ai ainsi aperçu une 911 S orange aux extensions d’ailes pas très « stock ». Mercredi, c’était une Prowler violette et ce soir, une Buick Park Avenue.

J’adore les voitures américaines. Ce sont souvent des paquebots aux moteurs asthmatiques, aux suspensions très molles et à la finition plutôt légère, mais que voulez-vous, la passion à ses raisons… Alors, si en plus, c’est une Buick (qui ont toujours un goût de madeleine pour moi…)

Pour les plus jeunes d’entre-vous, la Park Avenue fut importée officielement en France. Jaloux du succès de Chrysler, Ford et GM USA partirent à l’assaut du vieux continent. Ford eu la bonne idée de se servir des Probe, Aerostar et autres Explorer pour compléter sa gamme. GM eu une stratégie proche du n’importe quoi: gamme inadaptée et plétorique (8 modèles, dont certains alors en fin de carrière), image de marque impossible à bâtir (GM débarque avec 4 marques!), réseau trop confidentiel. A mon avis, eux aussi avaient embauchés un ancien de chez Citroën.

Prenez la Buick avenue (unique modèle de la marque de Flint disponible dans l’héxagone), certes elle offre sa jolie calandre « à fanon » et son équipement « full op’ « . Mais à 250 000frs (le prix d’une Safrane RXE V6 ou d’une BMW 525i), on pouvait exiger plus qu’un V6 3,8l de 170ch et 173km/h en vitesse de pointe!

Les Park Avenue furent donc rares sur nos routes. Et à cause des soucis de fiabilité, de corrosion ou de difficulté pour l’entretenir (le réseau passant de main en main et cela m’étonnerait que l’importateur actuel les prenne en charge), les survivantes se comptent sur les doigts de la main. Bravo donc à ce conducteur anonyme, qui en plus, a fait tourné les têtes sur l’A4 ce soir…

Mise à jour:

Hasard des horaires des sorties de bureau, je l’ai recroisée 15 jours plus tard. D’où cette photo.

Vu qu’il faisait encore jour, j’ai pu l’admirer plus en détail. La carrosserie mériterait une remise à neuf. Le plus troublant fut l’orifice disgracieux sous la trappe du réservoir: comme beaucoup de voitures vendues par GM USA à l’époque, elle fut convertie au GPL (car elles étaient gourmandes en carburant et qu’il n’y avait pas de diesel au catalogue.)

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