Chez PSA, il n’y a pas que la Citroën Mehari qui fête ses 50 ans. Il y a aussi la Peugeot 504. Le Musée de l’Aventure Peugeot lui consacre une exposition.
Depuis le 5 mai et jusqu’au 31 décembre 2018, le Musée de l’Aventure Peugeot, à Sochaux, expose 12 modèles de la Peugeot 504. Evidemment pour pimenter le tout, les modèles sélectionnés sont pour beaucoup rares ou atypiques.
Il y a par exemple l’étonnant projet E27 (voir tweet ci-après). C’est une étude de coupé sport destiné au marché américain. Très éloigné de la 504 Berline, il ne verra pas le jour. Il y a également un coupé V6 de rallye, ou bien encore une étude de Heuliez pour un pick-up de loisir. 2 ans après l’originale, la 504 Loisirs devait être la « Matra Rancho » de chez Peugeot. Les modèles exposés sont visibles ici.
Elle vient de s’installer au musée… la Peugeot 504 coupé sport USA ! #Peugeot504 #Peugeot504USA #Pininfarina #Peugeot pic.twitter.com/SN2LsZeezk
— L’Aventure Peugeot (@AventurePeugeot) 27 avril 2018
La reine de la piste
La Peugeot 504 est née dans les manifestations de mai 68. Cette période obligera d’ailleurs Peugeot à repousser le lancement prévu à l’été. Il aura finalement lieu à l’automne 68. De sa 404 très typée années 60, Peugeot ne conserve rien esthétiquement.
La 504 a désormais des ailes moins proéminentes et des phares qui se « rectangularisent ». Le capot spécifique et surtout le numéro sur le haut de la calandre seront sa signature pendant des années. On retrouve cela en clin d’œil sur la dernière Peugeot 508 d’ailleurs.
La Peugeot 504 est encore une propulsion. Mais, elle dispose de 4 roues indépendantes, une première pour le lion de Sochaux. Résultat, la tenue de route est exceptionnelle pour l’époque. Bien au-dessus de celle de la 404, et de la concurrence. Increvable, ce n’est pas pour rien qu’elle restera très longtemps (et on en croise encore de nos jours) la reine des pistes.
Ses lettres de noblesse, la 504 les gagnera sur la piste de rallyes prestigieux. De quoi asseoir sa légende durant de nombreuses années. Coiffée par le fameux V6 PRV en déclinaison 136 puis 144 chevaux, la gamme de la Peugeot 504 connaîtra 5 variantes. Berline, break, coupé, cabriolet et le mythique pick-up. A noter que le coupé et le cabriolet sont signés Pininfarina (la maison italienne avait signé une première étude pour la berline dont seuls le profil et la poupe ont subsisté).
Encore accessible
On retrouve par exemple le cabriolet aux mains du personnage Nestor Burma dans la série télévisée dérivée des romans de Léo Malet.
Au total, 3,7 millions de Peugeot 504 seront produites. Si certaines ont fini abandonnées dans un coin, ou détruites à la casse à la faveur des « jupettes », « baladurettes » et autres primes à la casse, de nombreuses 504 continuent de rouler, principalement en Afrique, mais aussi à Cuba.
En France, un modèle « dans son jus » se trouvera vers 2 000 euros quand un beau coupé restauré sera plutôt sur les 10 000 euros (15 000 pour un V6) et un cabriolet V6 de 25 à 30 000 euros. Souvent plus sains, les derniers modèles de pick-up (circa 95) se trouvent peu kilométrés à 3 000 euros. Un joli véhicule bientôt collection.
Illustration : S. Benhammouda/Leblogauto.com
Une légende cette 504 !
Alors le coupé V6… c’est un peu la Mustang Française.
A cette époque Peugeot avait vraiment un pied de ce que l’on appelle maintenant le prémium.
La 508 a un petit peu les gimmicks, malgré qu’elle ne dispose pas de V6 et qu’elle ne soit pas une propulsion.
Enfin, si Peugeot veut refaire un vrai modèle prémium… Ils savent sur quoi, ils peuvent s’inspirer.
La mustang c’est une compacte populaire aux US. On ne peut pas dire que les très élitistes et bourgeois coupés/ cab de Pininfarina rentrent dans cette catégorie. Et le V6 était raté – il était juste solide.
Les berlines 504 sont typiquement à l’époque des voitures de cadre sup ( et de taxis) qui ne pouvaient pas et ne voulaient pas rouler en DS Pallas, autrement plus olympiennes. Le « premium » à l’époque c’était Alfa et BMW. Rover sans doute. Mercedes était encore au dessus. Bref, Peugeot n’a jamais quitté son créneau de clientèle.
Alfa et bmw premium en 68? Sportive à la limite mais pas premium. En 68 bmw sortait la tête de l’eau. Cela faisait 2 ans que la serie 2000 venait de sortir, loin d’être du premium mais du généraliste sportif. La voiture presidentielle qui etait la DS19 du Général.
Faut arrêter Alfa et BMW ont toujours produit des voitures de luxe. De sport ET de luxe.
Revoyez vos prix.
C’est à dire ? On peut pas être plus explicite non ?
Les prix annoncés sont vérifiables ce jour sur les sites d’annonce. Vous en avez d’autres ou c’est juste pour dire ?
Un coupé restauré a 10k… Soyons réaliste, ou alors nous n’avons pas la meme definition d’une restauration..
Regardez les dernières ventes sur LVA ainsi que la cote indiquée.
Ou sur d’autres sites d’annonce. Des coupés 4 cylindres, on en trouve à 4/5000 euros avec des travaux (carrosserie souvent) et des restaurés à partir de 10 000 euros.
https://www.leboncoin.fr/voitures/1418464273.htm/?ca=12_s > totalement repeinte il y a 2 ans…
Les V6 grimpent sur les 15 000, les « état concours » poussent un peu les prix.
http://www.lva-auto.fr/petites-annonces.detail.php?id=216873
Libre à vous de vouloir y mettre plus hein pas de souci. 😉
La voiture de la France pompidolienne. Pas au niveau d’une DS de l’époque certes. Les coupés et cabriolets sont magnifiques, les berlines sont euh.. bref, l’arrière est raté. Et la rouille, la rouille… Pour moi la 505 est autrement plus réussie.
la voiture en coupé, cabriolet, bien dessinée est restée jolie au point que des amateurs ont eu quelques revers à affronter des restaurations importantes en carrosserie sur des « caches misères ».
Dommage que le président Pompidou roulait en Porsche et pas en 504 à l’époque 😀
Mes parents en possédaient une(504 TI essence injection de couleur vert clair)et quand j’étais petit je voyageais beaucoup dedans(on a fait notamment Paris —> sud de l’Espagne/Andalousie en touristes avec cette auto) 🙂
Oh pour ses voitures personnelles, il roulait éclectique…
4L, 204 coupé (superbe au demeurant), Porsche, etc.
En revanche pour les voitures officielles, il y a eu la SM Cabriolet (visite de la Reine Babeth 2), une Citroën 15/6 H Chapron (inaugurée bien avant lui par René Coty), des DS « normales » à n’en plus finir, etc.
Et même de la R16 🙂 Pour l’inauguration d’un tronçon d’autoroute début 70, Pompidou prenait le volant d’une R16 devant les caméras des actualités…
Sinon pour la 504, il a visité le salon lors de la présentation de la voiture…
https://images.sudouest.fr/2016/10/03/57f38f1766a4bdd7634571f4/default/1000/le-president-georges-pompidou-devant-la-peugeot-504-break-au-salon-de-l-automobile-de-paris-1974-commercialisee-en-europe-entre-1968-et-1996-la-504-a-ete-produite-a-4-millions-d-exemplaires-la-505-qui-lui-succedera-en-1979-aura-moins-de-succes-la-grande-berline-sera-fabriquee-par-peugeot-a-plus-de-1-3-millions-d-exemplaires-jusqu-en-juin-1992.jpg
D’ailleurs Coty, en plus de la Citroën 15/6 H Chapron (cabriolet) avait une Citroën 15/6 H Franay Limousine, qui restera plusieurs années en fonction (le Général l’a utilisé).
C’était l’époque où l’Elysée commandait les voitures, elles doivent toujours être en possession de l’Elysée, avec les plaques présidentielles 3 PR 75, 4 PR 75, etc.
Maintenant, ce sont les constructeurs qui « passent » les voitures et les récupèrent ensuite…
https://4.bp.blogspot.com/-aLHjjgmQyDM/WRM3n10A9qI/AAAAAAAAPrg/iCCczqProk8qYdi3CGMjYLfonCmnvVBWwCEw/s1600/Traction-Chapron-Franay-1024×771.jpg
Et désormais un guignol en 5008 ! La France en voie de sous-développement…
Autrefois, c’était mieux.
Dommage que l’on ne puisse plus avoir des voitures SIMPLES…
« Le profil » , masculin pas de « e » svp.
Merci du signalement. Coquille corrigée.