Le chinois Leading Ideal autorisé à produire

Les prétendants à la conquête du marché du véhicule électrique en Chine sont nombreux. Et ces derniers mois, les rêve tendent à se concrétiser avec le passage à la production pour nombre d’entre eux : Link Tour, XPeng, Yudo, et surtout Nio. Leading Ideal compte débuter la production de son SUV l’année prochaine.

Néanmoins, un obstacle se dressait encore sur sa route, malgré une usine flambant neuve à Changzhou. La licence de production. Pour contourner le problème, Leading Ideal avait tout d’abord signé un contrat avec Lifan : Leading Ideal est propriétaire de l’usine, qu’il loue à Lifan. Ce dernier équipe le site, et assure la production du Leading Ideal One pour le compte de son partenaire…

Changement de plan en vue. Les deux constructeurs viennent de signer un nouvel accord, qui voit donc Leading Ideal racheter Chongqing Lifan Motor Co.,Ltd. Une filiale de Lifan qui dispose d’une licence de production. Cette vente, pour 650 millions RMB (83 millions €) n’empêchera pas Lifan de produire, puisque le groupe spécialiste du deux roues possède encore Chongqing Lifan Passenger Vehicle Co., Ltd qui dispose de sa propre licence pour 150 000 voitures par an. Électriques y compris.

Leading Ideal pourra donc produire lui même son SUV électrique, et d’éventuels modèles suivants, en 2019. L’accord comprend aussi un volet de coopération technique et de partage de certains composants. Lifan conserve en outre le droit de participer aux prochaines levées de fonds de son partenaire.

L’opération est donc une aubaine pour Leading Ideal, mais aussi pour Lifan. Le constructeur voit en effet ses ventes sérieusement plonger en Chine, avec un retrait de 44% sur les 11 premiers mois, tout juste au dessus des 50000 unités. Le constructeur de Chongqing est en outre un retrait sur le marché des véhicules électriques.

(7 commentaires)

  1. Les chinois progressent très vite en éléctrique et vont trouver en Europe un joli terrain de jeu avec des prix d’ici peu très très compétitifs… merci aussi aux nouvelles normes européennes pour 2030. Nos constructeurs vont devoir s »adapter très très rapidement

  2. C’est clair que pour la décennie 2020, les Chinois n’auront plus grand-chose d’apprendre dans les VE hautes performances des pays occidentaux.
    A ce train-là, la Chine sera le boss dans l’automobile en 2030 !

  3. Le reportage d’Arte sur Xi Jinping, le nouveau maître du monde, était passionnant !
    Une économie capitaliste dirigée vers l’intérêt du pays sur le long (50 ans)
    …pas du genre à se laisser embêter par des « gilets jaunes »….
    Les Chinois disent aux occidentaux, travaillez avec nous, nous sommes aussi intelligents que vous et on travaille plus que vous… Tôt ou tard, on vous dépassera….
    Ils travaillent avant tout pour leur pays…pas pour des intérêts personnels (attitude très occidentale et égoïste d’après eux)

    1. Une économie capitaliste dirigée vers l’intérêt du pays sur le long (50 ans)

      …pas du genre à se laisser embêter par des velléités de « multinationales »

    1. Oui, effectivement, le style est parfaitement réussi sans fautes de goût. (ce qui n’était pas toujours le cas auparavant)
      Bien que ce soit un style de déjà vu malgré tout, Volvo, JLR, BAM, etc.
      Mais les transferts technologies, les Chinois sont des bons élèves, ils ont bien appris.
      Et comme pour les éoliens avec les Américains et allemands, les TGV avec les Japonais, Allemands, Français, etc. La liste est trop longue pour parler de tous les transferts acquis par les Chinois, un jour, les Chinois diront aux occidentaux : on n’a plus besoin de vous et de vos premiums coproduit pour notre marché intérieur et pour « envahir » le monde de voitures premiums, on sait faire largement aussi bien pour beaucoup moins cher…
      Il est possible que la décennie 2020 devienne même « compliqué » pour les BAM, JLR et Volvo étant déjà asiatique. (donc ayant un plan « B »)

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