Le bonus écologique a un coût : estimé à 600 millions d’euros annuels, le coût du bonus-malus sera réduit l’an prochain, expliquent ce matin nos confrères du journal Les échos. Voici ce qui va changer.
La prime devrait passer
- de 1.000 à 700 euros pour les voitures émettant moins de 95 grammes de CO2
- de 700 à 500 euros pour les voitures émettant moins de 115 grammes de CO2 .
- il faudra acheter une voiture émettant moins de 125 grammes de CO2/km pour bénéficier d’un bonus (130 g aujourd’hui)
- le barême sera plus « dur », décalé de 5 grammes
Les ventes de voitures ne dépassant pas 120 grammes de CO2/km ont bondi de 45 % en 2009. Le bonus écologique, victime de son succès, devrait donc selon toute vraisemblance voir son barême revu et corrigé… Les comportements d’achat des français ont été à la hauteur des espérances, les dépassant même. Le parc automobile se renouvèle, bonne nouvelle, mais les cadeaux fiscaux ne peuvent durer éternellement : « Les consommateurs ont évolué plus rapidement que nous l’attendions. La perfusion appliquée au secteur est maintenant trop forte« , explique un conseiller gouvernemental, qui évoque des délais de livraison de plus en plus importants.
Un terme hospitalier pour qualifier le secteur automobile, ce n’est pas trop ? A voir la crise qui a secoué le secteur auto au niveau mondial, et le délai avant que cette crise n’impacte le marché français, on se dit effectivement que le bonus écologique a servi de véritable antibiotique. En chiffres, le niveau moyen des émissions des voitures achetées était de 149 grammes en 2007, il est désormais à 135 grammes en 2009. Une progression que l’on doit au bonus, majoritairement. Espérons que ce rééquilibrage, ce redosage ne freine pas la consommation. Car le barème du malus, appliqué aux véhicules très polluants, n’est, lui pas modifié. L’objectif de l’état est en effet de parvenir désormais à l’équilibre…
A savoir également, une baisse de 5g dans le barême va intervenir. La prochaine baisse de 5 grammes, programmée en 2012, interviendra finalement en 2011, afin d’accélérer la mutation du marché. Une preuve de bonne volonté pour accélérer le passage aux véhicules écologiques ?
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